Sylvain Lupari
V/A: Grooves' E-DAY 2011 (FR)
“Une phrase récurrente qui risque de revenir...c'est le meilleur E-Day et E-Live à date”

1 Bahnhof Zoo (Rene Splinter) 4:29
2 Shadows of Ignorance (Remy) 16:34
Erik Wollo
3 Ataraxia 1 7:33
4 Ataraxia 2 7:38
5 Tunnel Vision (R. Splinter) 9:13
Harald Grosskopf & Sunya Beat
6 E-Day live 1 9:13
7 E-Day live 2 9:14
8 E-Day live 3 6:36
9 Lemniscate Live (R. Splinter) 8:12

(CD 77:34)
(Berlin School Progressive EM)
Évènement printanier très prisé par les fans de MÉ de la région d'Eindhoven au Pays-Bas, le festival E-Day, tout comme le festival E-Live, attire aussi des centaines de spectateurs de par le monde. Le E-DAY 2011 en était à sa 6ième édition et présentait des performances de Rene Splinter, Remy, Erik Wøllo et Harald Grosskopf. Encore une fois les organisateurs, Kees Aerts et Ron Boots, ont réussi à organiser un festival haut en sonorité où le Berlin School côtoie une musique plus progressive et plus atmosphérique, alors que les réminiscences d'un Tangerine Dream des années 80 étaient tout aussi fort présentes. Et comme à tous les ans, le label Groove nl réalise un CD qui se veut un souvenir et une excellente vitrine, tout en étant un complément à ce festival où chaque artiste sur le CD offre du matériel unique. Une belle pièce de collection pour les amateurs de ces artistes et pour ceux qui veulent les découvrir.
Si vous êtes un fan de Tangerine Dream des années Johannes Schmoëlling, René Splinter saura capter votre intérêt. Bahnhof Zoo est une superbe pièce tirée tout droit des années Exit et Thief avec une forte influence rythmique de Kiev Mission. Tout ce que vous entendrez de ce titre vous ramènera indéniablement au cœur de cette période. Avec ses accords métalliques, ses pulsations feutrées et ses séquences qui ondulent tels des squelettes de serpent métalliques, Tunnel Vision baigne dans les ambiances de Le Parc et White Eagle, avant de sillonner un rythme pulsatoire hypnotique qui est propulser par de furieuses percussions électroniques et encercler d'un magnétique mouvement du séquenceur. Très fins et ciselés comme des sifflets, les solos chantonnent sur cette structure aux éléments musicaux qui sont tellement près du Dream que l'on croirait entendre du matériel inédit. L'intro de Lemniscate Live trempe toujours dans ces ambiances, sauf que le titre élabore une plus belle approche mélodieuse avec des synthés aux souffles suaves et des nappes métalliques qui restent en suspension sur une structure aux nerveux papillonnements. Une pulsation émerge et bat une mesure incertaine, comme des pas de loups, alors qu'un superbe mouvement du séquenceur forge un rythme circulaire légèrement spasmodique pour plonger Lemniscate Live dans une incohérence rythmique où le rythme permutera constamment dans des ambiances et solos toujours très près des racines de TD des années 80. Des accords aux sombres sonorités pulsatrices zigzaguent parmi des percussions qui façonnent de faibles tonnerres sous une fine brume mellotronnée. Suivant le moule de l'œuvre de Klaus Schulze, Shadows of Ignorance de Remy évolue avec un rythme délicat sous de fins solos d’un synthé aux errances nocturnes spectrales. Des solos qui cisèlent nerveusement un rythme évolutif, voire un peu groovy, qui devient incisif lorsque les percussions tombent pour la première fois vers les 6 minutes. Par la suite le rythme de Shadows of Ignorance changera constamment, passant de phases ambiantes à des rythmiques infernales martelées de furieuses percussions et harponnées de mordants accords de basse et survolée de superbes solos de synthés à la fois spectraux et perç