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  • Writer's pictureSylvain Lupari

ADRIAN BEASLEY: Powerhouse (2007) (FR)

Au-delà de ses lourdes réverbérations corrosives, ce CD offre des morceaux d'une tendre mélancolie

1 Turbines 9:08

2 Generator 9:07

3 The Great Hall 7:20

4 Power Surge 12:00

5 Off-Line 11:03

6 Powerhouse 6:50

(DDL 55:28)

(Ambient)

On ouvre l'interrupteur et les premières ondes métalliques de Turbines jaillissent avec une dure cacophonie industrielle. Bruyant et pesant, Turbines gruge nos tympans en flottant sur de lourdes réverbérations aux arches sonores déviantes et saccadées comme une sirène apocalyptique. Un huit minutes de métal hululant qui crisse comme une craie métallique sur une épaisse feuille en acier. Dur pour les oreilles …et les voisins! On ferme l'interrupteur et hop…nous voilà à l'envers du cataclysme sonore. Un peu comme dans l'univers de Michael Stearns, Adrian Beasley, membre de AirSculpture, offre en POWERHOUSE un album où les contrastes convergent dans un irréalisme intrigant. Generator brille sous un doux mouvement qui vient des froides profondeurs de Turbines, avant de nous faire entendre un léger fluide synthétisé qui flotte dans un statisme mélodieux. Graduellement, un mouvement séquencé aux tintements irréguliers s'installe avec la complicité d'un synthé charmeur. Tout le contraire de son introduction, Generator devient un titre mélodieux aux belles séquences frileuses sur un synthé aux ondes lyriques. The Great Hall suit avec un mouvement atmosphérique et son piano aux notes hésitantes qui dansent dans une brume mélancolique. Pas d'évolution, juste une belle ambiance feutrée qui sent la tristesse comme la tendresse. Comme un vent inattendu, Power Surge vient du lointain avec de fines pulsations qui amplifient le mouvement sur une belle basse séquencée. Un grand titre qui gagne en intensité avec un séquenceur dont les lourdes ondulations se jumèlent à des percussions aux martèlements intenses et fébriles sur un synthé aux souffles symphoniques. Un mélange de Arc et Redshift qui est tout simplement exquis. Off-Line nous ramène aux lourdes ambiances de Turbines, mais avec une approche qui combine lourdeur et délicatesse, un peu comme un gros nuage qui se déplace sous les souffles d'un vent céleste. C'est lourd, à la limite ténébreux, et atmosphérique mais avec une approche très sensible. Après une douce intro flottante, la pièce-titre se balance sur une douce séquence basse aux soubresauts ondulés. Le synthé pousse des souffles éthérés et la séquence devient plus ronde, plus juteuse, plongeant Powerhouse dans une rythmique mordante et accrocheuse. De furieux solos de synthés ornent cette cadence de plus en plus débridée qui se termine dans la même férocité que Power Surge.

Avec POWERHOUSE Adrian Beasley ouvre toute les portes à une musique ambiante aux lourdes nappes métalliques qui peuvent froisser les oreilles, comme elles peuvent aussi les charmer. Au-delà de ses lourdes réverbérations corrosives, le CD offre des titres d'une tendre mélancolie et d'autres plus explosifs qui font oublier une introduction dont les charmes se découvrent après avoir écouté Off-Line; un pur délice de musique ambiante.

Sylvain Lupari (28/01/08) *****

Disponible au Adrian Beasley Bandcamp

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