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  • Writer's pictureSylvain Lupari

AIRSCULPTURE: Hairsculpture (2014) (FR)

Updated: Jul 29, 2019

“C'est un événement très caricatural qui rappelle un certain concert de Tangerine Dream au début des années 80”

1 Analogue Overcoat (23:53)

(Berlin School)

Ça faisait longtemps que l'on avait eu de la nouvelle musique d'AirSculpture à se mettre entre les oreilles. Soit depuis le très bouillant Trick or Treat?, paru en décembre 2009. Et, étonnement, il y a un certain parallèle à faire entre les deux opus. Enregistré lors du Hampshire Jam 7, celui de 2007, ce HAIRSCULPTURE adopte les rythmes endiablés que l'on retrouvait sur Trick or Treat?. En fait, les 2 albums sont étroitement liés à l'infernal Doom Bar, paru tout juste en début 2009. À l'époque, c'était censé être le tout dernier Hampshire Jam. Et pour souligner ce dernier tour de piste, AirSculpture, qui a été de tous les HJ je crois, donnait un rappel accoutré de perruques très bigarrées. D'où ce superbe titre pastiche et très caricatural qui n'est pas sans rappeler un certain concert de Tangerine Dream au début des années 80.

Le trio Anglais accorde ses ambiances avec des lignes de synthé dont les nasillardes ondulations et les ambiantes harmonies glauques donnent un relief assez spectral. Le pattern ambiosphérique des années vintage est très présent avec des nappes de chœurs chtoniens et des voiles de mellotron angoissants qui flottent dans une relative sérénité maculée de noir. Une séquence se détache. Elle fait bondir son écho, comme le galop d'un unijambiste en parfait équilibre qui sautille. Ses rebonds répandent des ombres soniques qui amplifient un rythme sautillant dans des nuages d'éther. Des élytres de métal pondent des tsitt-tsitt qui dansent dans ces nappes nasillardes et ce trot solitaire qui devient galop. Et le galop devient désordonné. Analogue Overcoat étend alors son ossature rythmique avec des lignes de séquences qui entrecroisent un mouvement fluide à des ruades abruptes et saccadées. Minimaliste et ondulatoire, cette structure de rythme encercle des séquences qui sautillent avec fureur et dont les morsures d'une ligne de séquences plus vrombissante et plus grave dégagent d'autres ions qui sautillent en parallèle mais dans des mouvements contraires. Un arsenal de séquences, dont certaines ont des tonalités organiques, sautille et bondit dans un pattern où le désordre est charme, alors que des harmonies très brouillonnes barbouillent une structure qui tergiverse entre une approche psychédélique et cosmique. Et c'est là que les solos de synthé tranchent le débat. Ils sont aussi enjôleurs qu'incisifs tandis que le rythme engraisse sa fureur et sa vélocité avec des percussions électroniques qui nous propulsent dans les plus savoureux délires psychédéliques des années vintages. Des chœurs noirs ajoutent une profondeur inquiétante avec ces rythmes qui disloquent finement, transportant ce frugal festin sonique vers une autre phase rythmique encore plus mordante où des solos de synthé aux tonalités hybrides et des solos de guitares se chamaillent la part d'un rythme qui malgré sa structure minimaliste maintient l'art de son charme avec des particules, tant rythmiques que soniques, qui en approfondissent toute sa dimension. Du bon AirSculpture! En attendant Graveyard Shift

Sylvain Lupari (23/09/14) ***½**

Available at AirSculpture Bandcamp

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