top of page
  • Writer's pictureSylvain Lupari

ALBA ECSTASY: Behind the Horizon Line (2016) (FR)

“Pour des contes musicaux construits à la vitesse de la lumière, la musique d'Alba Ecstasy cache toujours un côté fascinant qui fait son effet”

1 Bouncing Rain 10:25 2 Folded Clouds 8:57 3 Behind the Horizon Line (Part I) 6:56 4 Behind the Horizon Line (Part II) 5:28 5 Behind the Horizon Line (Part III) 7:35 6 Granular Sky 8:40 7 Scaling in Gravity 13:00 Alba Ecstasy Music

(DDL 61:04)

(Berlin School)

Quel plaisir ai-je à parcourir la discographie de l'homme de 75 albums! Les qualificatifs sur la prolificité d'Alba Ecstasy manquent tellement le synthésiste et créateur de sons et de machines à sons est encore plus fécond qu'une douzaine de chattes au printemps. BEHIND THE HORIZON LINE est son combientième? Aucune idée! Lors d'échanges de courriels avec Mihail Adrian Simion, le décompte avoisinait les 72 après 10 Stories. Quatre albums sont parus depuis. Je sais que ça peut paraître comme étant un manque de sérieux. Sauf qu'à chaque album que j'écoute d'Alba Ecstasy je trouve toujours une forme de sourire, et d'enchantement, qui frôle l'incrédulité. Si vous aimez les séquences, les mouvements de la Berlin School ou encore ces ambiances tapissées dans des murailles cosmiques, le large éventail de création du synthésiste roumain cache plusieurs éléments qui sauront vous plaire, même si l'impression de faire du surplace vous tiraille avec cette incontournable faim de MÉ.

Une pulsation soutenue laboure le fond de nos tympans suivie par une ligne de séquences frêles qui étend ses ions dans les cliquetis d'élytres métalliques. Des torsades rauques s'invitent, amenant un élément organique à cette structure de mid-tempo hypnotique où une très bonne ligne de basse étend ses armoiries vampiriques. Simple dans son appareil minimaliste, mais drôlement efficace avec son approche érosive magnétique, Bouncing Rain explique tous les charmes de la musique d'Alba Ecstasy. Parti à l'aide d'un simple mouvement pulsatoire, Bouncing Rain dévoile ses charmes en greffant des éléments soniques troublants et en incitant subtilement la cadence à monter d'un cran afin de tisser un savoureux effet de secousses échoïques. Folded Clouds propose une introduction aussi ambiosonique qu'ambiosphérique avec des bruits et des effets sonores qui révèlent un effet psychotronique avec un beau chant de flûte parfumé des nuits arabiques. Le titre s'anime avec de bonnes percussions en mi-parcours, animant les ambiances d'une bonne danse païenne. Divisé en 3 parties qui totalisent une 20taine de minutes, la pièce-titre débute avec une onde synthétisée qui détache ses ombres en même temps qu'elle dévoile un battement cardiaque. Le rythme est lent, malgré les bourrades de percussions, et amplifie la lourdeur de sa cadence avec des cliquetis métalliques alors que les harmonies flottent comme une ombre qui s'évade d'un synthé toujours parfumé de trésors arabiques anciens. Après une brève phase plutôt tranquille, Behind the Horizon Line (Part II) bat plus vivement. Un rythme sec avec des spasmes saccadés dans une phase d'ambiances psychotroniques avec une moisson de lignes ondoyantes aux couleurs du prisme et aux soupirs de ses contours irisés. Après cette phase de pulsations symétriques, Behind the Horizon Line (Part III) attaque nos oreilles avec une série de séquences dont les ions batifolent avec leurs doubles. Ce séduisant mouvement électronique est renversé par une ligne de séquences plus basses qui fait dérailler ses ions et des percussions qui battent dans un schéma anarchique. Mais il y a une forme d'unité derrière ce mouvement échevelé qui alimente un up-tempo avec des couleurs sonores assez près d'un univers psychédélique et organique. C'est du bon Berlin School tout à fait dénudé de sa portion harmonique.

Si on aime les battements, les séquences vives et désordonnées ainsi que des frappes de percussions sans vraiment de direction rythmique harmonique, cette conclusion d'une pièce-titre assez atypique va vous ravir assurément. Granular Sky poursuit ces fascinants schémas de chassé-croisé rythmiques avec deux lignes de rythmes, une basse et l'autre limpide, qui zigzaguent et s'entrecroisent sous un ciel sonique ocré de bruits d'une bizarrerie organique qui pimente toutes les structures de BEHIND THE HORIZON LINE. Scaling in Gravity surprend avec son approche très Edgar Froese (on dirait que nous sommes dans l'ère de Pinnacles ou Stuntman) avec un autre mouvement de séquence vif et indiscipliné qui court comme des milliers de pas perdus sous les ombres orageuses d'un synthé aux multiples lignes et brises plus en mode ambiances harmoniques. On peut même y entendre une guitare étendre timidement ses accords dans ce tumulte qui reste assez homogène malgré la vivacité des séquences. Des séquences survoltées qui bondissent et pétillent à la grandeur de BEHIND THE HORIZON LINE qui, pour un album mâché vite, charme assez aisément avec une bonne musique qui atteint son but, soit séduire tout amateur de MÉ bourré de séquences et de rythmes qui s'accrochent au style de la Berlin School. J'ai bien aimé!

Sylvain Lupari (23/08/16) ***½**

Disponible au Alba Ecstasy Bandcamp

180 views0 comments

Recent Posts

See All

Comentarios


bottom of page