top of page
  • Writer's pictureSylvain Lupari

BRIDGE TO IMLA: One January Evening (2018) (FR)

“C'est un autre solide opus d'un duo qui migre du style ambiant pur vers des vibrations tribales et des deux côtés du Berlin School”

CD 1 1 The Bronze Bells of Imla 5:37 2 Variation on Raukumara Plain 4:13 3 Summer Nightsky 2:54 4 Variation on Richards Deep 2:50 5 Procession Day 4:13    6 Bridge (To Imla) 1:02 7 Crossing The Great Rift 3:31 8 In an Imaginary Landscape 2:46 9 Variation on Intermingling Currents 7:48 10 The Dream-Quest to Unknown Imla 6:43 11 Variation on Epilogue-Ring of Fire

3:56 12 Nill & Nuchtig - Part 1 (Nuchtig) 2:03 13 Drifting on a Southern Sea (Rehearsal) 10:19 14 Equatorial Passage (Rehearsal) 7:04

15 The Dream-Quest to Unknown Imla (Studio Version) 8:33

CD 2

1 Intro - Plaenkel in G 4:52

2 Drifting on a Southern Sea 10:02

3 El Ciclón 9:36 4 Equatorial Passage 10:08 5 The Return 11:04 6 Encore-The Pastorius Conspiracy 10:47 7 Nill & Nuchtig Part 2 (Nill) 2:11 8 Unused Track 1 (Rehearsal) 3:33 9 Unused Track 2 (Rehearsal) 9:11 Bridge to Imla Music

(CD/DDL 145:21)

(Dark ambient, New and Retro Berlin School, Cosmic Rock)

L'album The Radiant Sea a été un de mes gros coup-de-cœur en 2017! Sorti à la toute fin de l'année, ce premier album du duo Bridge to Imla allait se retrouver au cœur d'un concert à la fin Janvier 2018. Et comme les univers de Michael Brückner et Hans-Dieter Schmidt ne sont pas fait de conformité, le duo propose un enregistrement de ce spectacle dans un splendide album double intitulé sobrement ONE JANUARY EVENING. C'est beaucoup de musique, et ça sera aussi beaucoup de mots de ma plume, offert par Bridge to Imla avec plus de 45 minutes de ce concert ainsi qu'un paquet de titres en bonus et un solide Jam Session dont les participations de Volker Lankow aux percussions et de Ralph Baumgartl aux synthétiseurs ajoutent punch et profondeur à un album qui vogue doucement entre les tranquilles eaux de la musique ambiante et les territoires affamées pour une musique plus animée.

Flirtant toujours avec les limitées du mysticisme, la musique de ONE JANUARY EVENING débute avec ces cloches tibétaines dont les tonalités cajolent les murmures de Poséidon. De lentes nappes surgissent pour emprunter les sentiers de l'ouverture de The Radiant Sea, dont Prologue: The Kuroshio Current devient le pâle ancêtre de The Bronze Bells of Imla. L'emprise des sons et l'intensité des ambiances est plus accentuée ici que dans l'album studio. Variation on Raukumara Plain ajoute de beaux solos au titre initial. En fait, la musique de ONE JANUARY EVENING épouse les structures du premier opus de Bridge to Imla mais avec une plus grande dominance au niveau de tout, surtout lorsque Volker Lankow se joint au duo dans In an Imaginary Landscape. Les ambiances sont plus sombres et plus enveloppantes avec un niveau d'émotivité plus élevé. Au total, 4 titres sont performés mais avec différents degrés de variations. En plus de Raukumara Plain, on retrouve Richards Deep, Intermingling Currents et la finale Epilogue-Ring of Fire qui clôture aussi ce concert. Même avec une ouverture un brin organique, Summer Nightsky est une suite logique à Variation on Raukumara Plain en propulsant ses boucles harmoniques dans un décor construit pour des nappes anesthésiantes. Par la suite on découvre l'univers parallèle de The Radiant Sea après un Variation on Richards Deep plus près de la schizophrénie tonale. De Procession Day à In an Imaginary Landscape, la musique revêt ce caractère sombre/ambiant de Bridge to Imla. Il y a des éléments percussifs, bien imaginés par Volker Lankow, mais tout reste sobrement ténébreux. Variation on Intermingling Currents est un titre qui rassemble tous les courants de The Radiant Sea en une masse compacte de lignes de synthés aux couleurs sibyllines. Les percussions ajoutent une profondeur tribale à ce titre qui évolue avec un bon crescendo. The Dream-Quest to Unknown Imla suit avec une texture un peu plus animée. Les synthés multiplient les solos aux teintes toutes aussi contrastantes que musicales, certain se pavanent avec des parfums Arabes, sur un très maillage de diverses percussions qui sculpte un rythme tribal, absent dans de The Radiant Sea, qui a dû propulser les spectateurs hors de leur confort oisif. Cela faisant, Variation on Epilogue-Ring of Fire suit la courbe des dernières minutes de ONE JANUARY EVENING afin d'offrir une finale nettement plus intense.

Ce double album est rempli à sa quasi-totalité. Ainsi les titres en boni arrivent avec les brises creuses de Nill & Nuchtig - Part 1 (Nuchtig) et de sa vie organique qui respire dans le décor. Les 3 prochains titres sont des petits bijoux du style New Berlin School. Drifting on a Southern Sea (Rehearsal) respire la vitalité d'un séquenceur en mode harmonie cosmique de Software. C'est un beau titre qui reste dans le domaine de rythme ambiant mais dont la tonalité des séquences, et ces lignes un peu plus ténébreuses en arrière-fond, charme avec un gros C. Equatorial Passage (Rehearsal) est dans le même moule mais avec moins d'éclat dans les tonalités du séquenceur et plus de vivacité dans un rythme en suspension alors que The Dream-Quest to Unknown Imla (Studio Version) charme un rythme plus entraînant qui est tressé sur un maillage de percussions et de séquences. On change de CD pour écouter ce Jam Session où Volker Lankow et Ralph Baumgartl se joignent au duo pour Intro - Plaenkel in G à Encore-The Pastorius Conspiracy. On constate que la dynamique a changée et que les résultats sont assez séduisants. Il y a un projet très intéressant ici qui pourrait donner des suites encore plus satisfaisantes avec un remixage de cette section qui dure tout de même d'une heure. Musique ambiante avec des parfums expérimentaux et animée avec une vision très Berlin School, tel est le résultat de ce Jam Session sans préparation (on entend des musiciens qui ne sont pas sur la même page par endroits). Très bon, même avec une qualité qui est le témoin d'une soirée de pratique. Nill & Nuchtig Part 2 (Nill) est comme l'autre! Unused Track 1 (Rehearsal) et Unused Track 2 (Rehearsal) démontrent hors de tous doutes que Bridge to Imla est autant à l'aise dans du bon vieux Berlin School et/ou rock cosmique des années 70 que la musique ambiante ou encore ce délicieux passage très Software à la fin du CD 1.

Une très belle MÉ présentée dans un beau digipack bien alimenté d'informations! Tout compte fait, et même si on n'aime pas la musique ambiante et ténébreuse, puisque ONE JANUARY EVENING est nettement plus sibyllin et sombre que The Radiant Sea, ce dernier opus de Bridge to Imla est une valeur sûre. On trouve de tout dans cet album hybride où les réflexions sur la musique d'ambiances du duo évoluent vers des rythmes tribaux à la fin du concert et vers du très bon Berlin School dans les sections Bonus et Jam Session. Il y a trop de bons moments dans cet album pour qu'un amateur du style Ambient Music et/ou Berlin School (rétro comme contemporain) passe à côté de ONE JANUARY EVENING. Moi j'ai compris depuis longtemps que lorsque le nom de Michael Brückner est sur un projet, ça devient un incontournable.

Sylvain Lupari (04/08/18) *****

Disponible au Bridge to Imla Bandcamp

9 views0 comments

Recent Posts

See All
bottom of page