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  • Writer's pictureSylvain Lupari

Carbon Based Lifeforms Derelicts (2017) (FR)

Tout simplement majestueux dans son enveloppe d'ondes spatiales et néo-psychique

1 Accede 5:43 2 Derelicts 6:12 3 Clouds 4:30 4 Nattväsen 5:38 5 Equilibrium 8:56 6 Path of Least Resistance 6:40 7 780 Days 6:16 8 ~42° 4:55 9 Rayleigh Scatterers 5:12 10 Dodecahedron 8:43 11 Loss Aversion 5:12 12 Everwave 14:21 CBL Music

(CD/DDL 78:35) (Cosmic psybient, down-tempo)

Pour les amateurs de psybient et de down-tempos, une nouvelle parution de Carbon Based Lifeforms est une fête pour les oreilles, une nouvelle peinture sonique sur les murs de nos salles d'écoute. Deux des maîtres Suédois dans l'art de construire des paysages sonores d'une féerie instrumentale qui allie les froideurs scandinaves et celles un peu plus cosmiques à des rythmes aussi suaves que lents, parfois même engagés, le duo Johannes Hedberg et Daniel Segerstad offre ici tout un album avec une enveloppe sonore aussi unique qu'exquise qui se déroule comme des contes soniques avec de poignants crescendos orgasmiques.

Et Accede ne perd pas trop de temps pour mettre nos oreilles en appétit. Le rythme est animé avec de bonnes percussions/pulsations basses qui sont stimulées par des filaments stroboscopiques. Cette fusion d'entités rythmes est soigneusement drapée par des multicouches de synthé aux couleurs du prisme. Une entrée sobre qui se veut très invitante à ce foisonnant univers de sons et d'ambiances qu'est DERELICTS. La pièce-titre monte à nos oreilles avec un très bon down-tempo monté sur de belles et ensorcelantes impulsions d'une ligne de basse bien moulée. Les nappes stellaires qui ceinturent le morceau et structurent les ambiances sont tissées avec des filets de voix célestes. On entend même des murmures à l'occasion ainsi que des récitations en Suédois. Si les effets de psybient place la musique de Carbon Based Lifeforms là où elle se doit, les nappes de guitares qui roulent innocemment ajoutent un plus à cette impressionnante flore sonique tout de même assez harmonique. Mais les effets percussifs! Ils sont riches et jouissifs, ici comme ailleurs dans DERELICTS, alimentant une structure qui augmente légèrement la cadence en 2ième phase. Un superbe titre qui allie ésotérisme et sensualité. Vous ne connaissez pas l'univers de CBL? Commencez par ce titre! Nous plongeons dans les astres méditatifs avec Clouds dont la musique, riche avec ses effets d'ambiances, représente dignement l'esprit de son titre. La richesse de la musique de CBL se situe au niveau des détails et de la créativité autour de ses phases d'ambiances, comme autour de la splendide mélodie éthérée de Nattväsen. Animée par les reflets des clapotis des séquences, la mélodie tournoie comme celle que l'on trouve dans les petites ballerines qui décorent nos tables de nuit. Une douce ligne de basse épouse la rotation des séquences alors que des percussions structures un mid-tempo aussi fluide que nerveux. Les nappes de synthé rayonnent de leurs couleurs agressives alors que les voix, les murmures et les causeries sont divisés entre voix virginales et narratrices, exposant toujours ces fluides contrastant qui font les charmes de l'univers des down-tempo néo-psychédéliques de Johannes Hedberg et Daniel Segerstad. Equilibrium offre une autre introduction d'ambiances avec une basse qui marmonne sous un ciel densément décoré de multicouches de synthé aux couleurs moirées. La musique gagne en intensité et respecte nos attentes avec l'éclosion souhaitée d'un bon down-tempo un peu Hip-Hop solidement ancré par de bonnes percussions. Encore ici les effets, tant organiques que percussifs ou vocables, rehaussent les couleurs déjà assez foisonnantes de Equilibrium.

Path of Least Resistance est une véritable tempête de sons, de murmures cachés et d'effets trappés dans un vaste empilement de lignes de synthé. Ces ambiances grandement séraphiques se versent, comme les eaux d'un ruisseau enchanté, vers 780 Days. Ce titre est un autre mini nirvana dans DERELICTS. Cachées sous une dense toundra sonique, les ambiances sont ensevelies par une nuée de lignes aux couleurs aussi écarlates que ces pépiements d'oiseaux fantasmagoriques dans leur habitat d'émeraude. Un mouvement de séquences dessine une délicate phase d'harmonie qui scintille et oscille en valsant avec leurs ombres. Ces éléments tissent une phase émotive dont le crescendo est assez poignant. Une ligne de basse forge un tempo lent qui respire comme le cœur d'un ogre maître des lieux. Et subitement, plus de respirations! Seulement cette faune de sons qui pétillent entre nos oreilles, toujours très confortables avec cette masse de lignes aux couleurs de l'Éden. Un frottement stroboscopique s'accroche à nos lobes d'oreille alors que les percussions déboulent avec lourdeur. Alors que je jure entendre des riffs de guitare, la mélodie synthétisées roule en boucle avec son ombre, créant une surcharge harmonique qui deviendra encore plus dense à mesure que 780 Days se réfugie vers sa finale. Intense! Et CBL repart le compteur à zéro avec un titre d'ambiances en -42 °. Puis Rayleigh Scatterers suit avec vents et drones où s'accroche un down-tempo aussi fragile que la mélodie pianotée sur un clavier de verre. Une voix suave roucoule en arrière-plan, ajoutant une sensualité à l'idéologie ésotérique du titre. Et comme dans 780 Days, les premiers instants Dodecahedron décodent un voile d'ambiances avant que le titre ne nous foudroie avec une 2ième partie toute aussi saisissante. Loss Aversion est du même niveau, sauf que le rythme est aussi lourd que lent et nous transperce d'une incroyable surcharge d'émotions. Ce titre est à DERELICTS ce que l'incroyable Last Step in Vacuum était au mirifique Until We Meet the Sky par Solar Fields. Everwave recouvre ce trop-plein d'émotion avec une longue phase d'ambiances qui stimule notre appétit à réentendre ce monument de Carbon Based Lifeforms.

Sylvain Lupari (06/11/17) ****½*

Disponible au Carbon Based Lifeforms Bandcamp

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