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  • Writer's pictureSylvain Lupari

CATALIN: Art of Darkness (2020) (FR)

Superbe et magnifique, ce dernier album de Catalin nous frappe tellement fort que nous pensons entendre un autre OST de Mister Q

1 Art of Darkness 5:09

2 Happy Child 3:38

3 Hide and Seek 4:55

4 Turns in the Road 4:45

5 Universal Language of Pain 3:19

6 Never Miss a Day 3:44

7 Insanity out for the Sanity Within 4:41

8 Same but Different 4:42

9 The Way it Should have Been 3:40

10 Twisted 3:07

(CD/DDL 41:40)

(Electronic & Acoustic Tribal Ambient Music)

Ça faisait longtemps que je voulais vous parler de cet album de Catalin Marin! Chaque fois que j'écoutais du Darshan Ambient, et tout dernièrement le dernier album de Robert Fox, j'étais porté à écouter cet ART OF DARKNESS du musicien Romano-Canadien. Il y a plusieurs point de références entre les 3 artistes, notamment l'influence de Vangelis dans cette musique cinématographique qui portera quelques frissons à votre âme de dur. Le lien se fait plus avec cette vision parfois obscure que Robert Fox amène à sa musique. Parce que qu'effectivement, ART OF DARKNESS est un album très sombre qui aurait pu servir la cause du film d'horreur du même nom. C'est plutôt une autre avenue que Catalin exploite dans cet album qui est proposé comme étant une trame sonore pour le film du peintre Bryan Lewis Saunders. Ce vidéaste, peintre et poète de performance s'est engagé à peindre un autoportrait chaque jour depuis 2014. Il a dépassé le chiffre de 10,000 au moment d'écrire ces lignes. La musique de ce second album de Catalin sur AD Music, l'autre étant First Breath en 1999, reflète le caractère sombre du controversé peintre américain dont la personnalité extrovertie se traduit par une trame sonore qui borde les délires de Thorsten Quaeschning dans les premiers albums de Picture Palace Music. Ces albums offraient un doux mélange de cinéma noir et de musique électronique-acoustique avec un délirant et totalement déjanté piano ténébreux qui nous arrachait des frissons par paquet de 12!

Les ambiances sont sombres et tout à fait intrigantes, comme le couche si bien l'ouverture de la pièce-titre où un violon caresse sournoisement une discrète éclosion du piano. Des riffs percussifs, sonnant comme un mélange de guitare et percussion, tissent une fascinante danse funèbre où se raccroche ce piano. Un piano à la Picture Palace Music dans Curriculum Vitae I, sombre et hésitant avec des notes couchées dans une pochette radioactive. Étonnement noir, Art of Darkness met à profit un bel ensemble orchestrale avec un trio piano, clarinettes et orchestrations qui ceignent ce rythme dansant de l'autre côté du miroir. Le ton est donné, ART OF DARKNESS défilera 9 autres titres qui sauront vous intriguez. Happy Child n'a rien d'une apparence joyeuse si ce n'est qu'une mordante satire avec un rythme lent et des harmonies accablantes. Le piano est éclatant avec des notes tintant avec une fragilité tonale qui charme autant que ces orchestrations lentes qui semblent tisser un immense chagrin. Cloches tibétaines dans une structure de pas-rythme ambiant, Hide and Seek est ce premier titre qui fige un ver-d'oreille avec une fascinante mélodie pianotée dans de belles orchestrations cinématographiques. Autre ballade flirtant avec la schizophrénie, Turns in the Road devient un genre de ritournelle où l'enfant perturbé en dedans de nous tournoie et tournoie jusqu'à atteindre l’ivresse. Un autre titre à frissons, comme dans Never Miss a Day et le très beau The Way it Should have Been où le violon pleure dans ce titre purement acoustique. Étonnement musical, Universal Language of Pain est comme ces intermèdes musicaux sans rythme défini qui servent à meubler les silences panoramiques cinématographiques. Insanity out for the Sanity Within cache une belle mélodie qui ressemble à celle de la pièce-titre mais dans une vision plus alanguie. Un très beau titre où le violon étend ses larmes dans une ambiance si sombre qu'on a cette impression d'être dans la tête de Bryan Lewis Saunders. J'entendrais bien quelques minutes supplémentaires à ce titre dont Same but Different borde les complexités. Je l'ai déjà écrit il me semble, mais au cas où… The Way it Should have Been peut faire pleurer un oignon! L'album se termine avec une vision Folk tribal à la Forrest Fang dans Twisted qui est très violent par rapport aux 38 autres minutes de ce surprenant et magnifique album de Catalin.

Sylvain Lupari (15/11/20) *****

Disponible chez AD Music

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