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  • Writer's pictureSylvain Lupari

CHRIS RUSSELL: Destiny (2020) (FR)

Le défi de l'auditeur invité à rejoindre le rang de ses fans n'est pas vraiment un défi puisque la musique ambiante coule avec musicalité ici

1 Invitation 10:02

2 The Path Less Traveled 6:56

3 Destiny 7:07

4 Life Cycles 6:15

5 Soul Nexus 9:52

6 Density of Light 6:36

7 Awoken 8:37

(CD/DDL 55:33)

(Ambient Music)

Il y a quelque chose de très subjuguant dans la musique de Chris Russell. Musicien reconnu pour injecter des masses sonores aussi compactes et luminescentes que les univers de Rudy Adrian de même qu'Erik Wollo, sans les guitares, il propose ici un 4ième album sur Spotted Peccary où le défi de l'auditeur invité à rejoindre le rang de ses fans n'est pas vraiment un défi. Puisque tout coule très bien dans DESTINY.

Comme Invitation, des ondes sonores éveillent un panorama endormi, comme un soleil accueillant une autre journée séraphique. Et pourtant, la musique du musicien américain est toujours ombragée de ses contrastes qui tirent très souvent sur le Dark Ambient. Sauf que ce sculpteur d'ambiances sait toujours comment tirer profit de ses toiles musicales en insérant ces lignes luminescentes dont le timbre des nymphes astrales arrivent parfois à irradier bien plus que les couleurs dérobées aux textures des couloirs abyssaux. Invitation coule donc avec ce paradoxe pour s'emparer d'une ligne de résonance azurée qui sculpte des cloches aussi invisibles que les tintements dans une douceur qui resplendit encore plus avec ces vagues qui roulent sur cette océan de sérénité. The Path Less Traveled est un mouvement linéaire poussé par les mugissements des vents et des vagues. Une zone plus translucide apparaît en amont de ses 2 minutes, créant une écume sonore qui tourbillonne dans son mucus avant de reprendre sa texture initiale et rencontrée une finale houleuse. La pièce-titre illumine les panoramas avec une longiligne courbe lumineuse qui circule tel un gros serpent sonore rencontrant un nids de bizarreries qui éclosent comme des bigoudis réverbérants. Un titre assez intense, les subtilités de Life Cycles se font entendre lorsque les poussées des ondes sonores donnent naissance à de fins staccatos qui reviennent en ondes et poursuivent le même cycle. Soul Nexus est un peu dans la même veine, alors que Density of Light s'abat entre nos oreilles comme une masse verticale et ses billes réverbérantes. Cette dalle de particules criardes tombant des abysses s'écrase dans une onde de courants chauds qui fait circuler son butin sonore dans une zone de brises chaudes et humides, la maintenant ainsi à une température sonique plus tolérable. C'est sous une bruine intense procurée par les bouillon d'eau aux pieds des chutes que Awoken joue avec les émotions de ses ambiances. Le ton des poussières d'acier amplifié à son maximum et vibrant de ces amplifications est comme un lit de vibrations avançant tranquillement dans les secondes de la musique stagnante. Nous arrivons au point d'une belle phase de quiétude après les 4 minutes. Un peu plus loin nous guette un passeur et son immense traîneau à masse sonore qui traîne la deuxième phase de Awoken dans les corridors les mieux connus et les plus exploités par Chris Russell dans DESTINY.

Pour amateurs de musique ambiante et d'ambiances soutirées et enregistrées parmi les multiples cadeaux de la Terre, DESTINY est une œuvre ambiante qui s'écoute sans douleur pour notre stress. Il y a des moments dans la journée ou ce genre est le bienvenu. C'est bien fait et très immersif, tout en affichant un beau niveau musicale. Disponible en CD manufacturé et venant dans une pochette écologique à six panneaux, cette autre belle réalisation du label Spotted Peccary est disponible en téléchargement de haute-qualité 24 Bits audiophile sur sa plateforme de téléchargement.

Sylvain Lupari (08/04/20) ***¾**

Disponible au Spotted Peccary Bandcamp

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