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  • Writer's pictureSylvain Lupari

DeeperNET: The Network (2016) (FR)

Updated: Jan 9, 2020

Si vous voulez danser à bout de souffle, eh bien ... The Network est tout indiqué pour vous ... ainsi que vos pieds et vos oreilles

1 Cracking the Code 8:12 2 Vision Quest 10:57 3 Hearts on Fire 6:43 4 Sator 6:51 5 Mystic Division 9:42 6 Quadraphilia 8:09 7 The Network 9:29 8 Fabrics of the Subconsciou 9:19 Spotted Peccary | SPM 2203

(CD/DDL/Spotify 69:27) (Trance Goa)

Après un album plus ou moins sauvage en Impossible Landscape, Andrew Miles revient à la charge avec un album nettement plus dans le genre Trance Goa. Dans le style de One, paru en 2013. THE NETWORK propose une collection de 9 titres endiablés qui risquent de surprendre la clientèle un peu plus tranquille du label américain Spotted Peccary.

Une onde auréolée de métal qui se désagrège et de séquences qui bouillonnent dans un tube trop étroit propulse le beat sauvage de Cracking the Code. Roulements de percussions et clang! Les portes du rythme totalement déjanté nous écrase au mur. Avec un chargement d'effets rétros et de lignes stroboscopiques aussi saccadées qu'insaisissables qui virevoltent de partout, Cracking the Code s'empare de nos deux pieds pour les malmener dans un tourbillon lourd et puissant qui va sans doute faire resurgir des souvenirs des années 90, notamment avec la musique plus commerciale de Leftfield ou encore Underworld. Tous les éléments de la Goa sont réunis; lignes de basse pulsatrices qui défoncent en boucles, percussions débridées et effets de percussions claquantes, lignes de séquences martelées et nourries d'effets de stroboscopes psychédélique ainsi que des effets électroniques qui balancent entre de courts moments éthérés et des phases endiablées aussi nourries d'une faim pour les effets psychédéliques. Si DeeperNET voulait avoir l'attention des fans de la Trance Goa, il l'a obtenu assez vite alors que les amateurs de musique panoramique de Spotted Peccary ont encore leur soif de sérénité étampés sur le mur. Ça se poursuit avec le rythme sautillant, comme une chevauchée techno, de Vision Quest. Moins violent que Cracking the Code, Vision Quest privilégie une approche d'ambiances et d'effets électroniques sur une structure de rythme qui délie ses mouvements de saccades autour des tsitt-tsitt. Le rythme s'écrase sur un récif de sérénité autour de la 5ième minute pour reprendre plus de vigueur quelques 90 secondes plus loin. La mélodie? Euh...Il y en a, mais le matraquage des percussions et le bombardement des séquences basses prend le dessus sur un truc nasillard nourri d'un mouvement simpliste. Hearts on Fire propose une approche plus fluide avec beaucoup et beaucoup de percussions et d'effets de stroboscopes ornés de séquences organiques. Ici comme tout autour de THE NETWORK le jeu des percussions suscitent une forme de fascination lorsqu'il harponne le rythme pour le restructurer vers une phase plus déchaînée. Mes oreilles se sont mises à saigner ici. Et Sator n'a rien fait pour les soigner. J'ai besoin d'un break après ce rythme lourdement matraqué par des percussions lourdes! Et Mystic Division arrive à point avec sa structure lourde et lente qui emprunte les chemins d'un down-tempo vitaminé par des phases plus accélérées mais moins sauvage. Il y a même des bouts de tranquillité astral sur ce titre qui fait du bien aux oreilles. Surtout que Quadraphilia nous les reprend avec une structure légèrement sautillante, comme un hip-hop fouetté par des éléments de Trance. La mélodie? Encore là, désolé mais les rythmes affluent tellement de partout et se métamorphosent avec tellement de fracas que mes oreilles peinent à bien les discerner. Pour la plupart, elles naissent de ces lassos stroboscopiques qui émiettent des filaments mélodiques avec des teintes organiques. La plupart des phases mélodiques sont des substituts de rythme, comme dans celui de la pièce-titre qui est un genre de fusion entre du Funk, du Hip-Hop et de la Trance dans une enveloppe de tonalités plus cosmiques que psychédéliques. Après une petite intro fomentée dans la nébulosité, Fabrics of the Subconscious poursuit sur les traces rythmiques de The Network mais avec plus de vigueur et de lourdeur dans les bondissements dont les ombres forgent un mouvement continu. C'est sans doute le morceau le plus psychédélique de cette puissante fresque de Trance Goa que Andrew Miles nous balance derrière la tête. Ai-je aimé? Disons qu'il y a des moments où mes oreilles voulaient se pousser, mais le sentiment d'écrire une chronique a pris le dessus et j'ai finalement aimé, comme j'ai finalement aimé Leftfield, Underworld, FSOL et Orbital. Des noms qui vont très bien avec la musique de DeeperNET! En fait, j'ai eu le coup de foudre après la pièce-titre et le très bon Fabrics of the Subconscious.

Sylvain Lupari (01 Octobre 2016) ***¼**

Disponible chez Spotted Peccary Music

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