Sylvain Lupari
EMBRASE: Another Day, Another World (2014) (FR)
“Embrase voyage à travers les différentes phases de la MÉ avec des harmonies douces et attirantes qui se fondent en suaves solos de synthé”

1 Another Day 2:30
2 After Eight Years 5:53
3 Daydreaming 6:08
4 Touch 5:51
5 Change your Mind 5:07
5 Time 4:27
7 After the Rain Comes the Sun 5:56
8 3.33 AM 1:41
9 Moving Silence 6:59
10 Inspiration 5:42
11 Amazing 4:52
12 Another World 5:49

13 Back to Normal 3:37
14 Another Day, Another World 5:32
15 Where Does it End 3:22
Embrase Music (CD 73:31)
(New Berlin School, TD 90's)
De denses nappes de synthé qui flottent comme des larmes de violons parmi les murmures des chœurs angéliques ouvrent le très éthéré Another Day. L'enveloppe sonique est très impressionnante pour une si bref titre. Elle est nouée à une approche philharmonique qui respire les influences des derniers opus de Bernd Kistenmacher. D'ailleurs ce qui saute aux oreilles avec cet album retour de Embrase est cette soigneuse mise en scène musicale de Marc Bras.
ANOTHER DAY, ANOTHER WORLD vient 8 ans après Dreamworld. Pour fin d'histoire, Embrase c'est le synthésiste Hollandais Marc Bras qui avait séduit la scène électronique en 2003 avec un premier album (Dreamworld) qui était, d'après ce que j'ai lu, fortement inspirée par Tangerine Dream des années 80. Huit en plus tard, Embrase nous livre un solide album où les rythmes, qui évoluent constamment à l'intérieur de leurs minutes, sont splendidement nappés par des synthés dont les charmants solos, assez lyriques faut dire, étendent des harmonies électroniques qui harmonisent leurs charmes avec des soupirs de violons, des chorales aux denses voiles séraphiques et des brumes éthérées. Avec ses 15 titres éparpillés parmi près de 80 minutes, cet album déroule une belle parade de musique électronique (MÉ) avec des rythmes très contemporains qui sont immergés dans des approches aussi ambiantes qu'éthérées.
After Eight Years se colle à cette introduction séraphique avec une approche harmonieuse dont les premiers voiles morphiques flottent comme dans Another Day. Le rythme est lent, envoûtant avec de fines percussions tribales où des chœurs célestes fredonnent une mélodie évasive et unissent leurs chants à des larmes de synthé aux strates violonés et aux solos très lyriques. On reste toujours dans le doux confort des rythmes ambiants avec Daydreaming dont l'intro me fait penser à du Leftfield et leur titre Africa. Le rythme est par contre plus doux avec une structure de down-tempo morphique où le synthé s'habille de souffles de trompettes aussi sensuels que nostalgiques. Après une structure introductive qui s'inspire des douceurs de Daydreaming, Touch secoue un peu les ambiances méditatives de ce dernier album d'Embrase avec de bonnes percussions qui embrase un rythme délicatement saccadé. Un rythme toujours emmitouflé par des nappes de synthé qui cette fois-ci sont aussi hachurées que les harmonies de ces chœurs qui imbibent de chaleur pastelle les ambiances et rythmes électroniques