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  • Writer's pictureSylvain Lupari

GERT EMMENS: Dark Secrets of the Urban Underground (2018) (FR)

“Dark Secrets of the Urban Underground appartient certainement dans le liste des meilleurs opus de Gert Emmens”

1 The Underground Labyrinth 12:11 2 A Message, Written on a Wall 11:59 3 Discovering You're not Alone 11:25 4 Dark Secrets Revealing Themselves 10:37 5 Lost in Fear 11:16 6 Run for your Life 11:22 7 Where Spirits Hide 11:05 Groove Unlimited ‎| GR-255 (CD/DDL 79:58) (Netherlands School)

Un vent gorgé de bruine et un grondement d'engin spatial ouvrent les ambiances de The Underground Labyrinth. Les effets sonores sont surréalistes avec de fascinantes couleurs tonales (j'entends un train et des feutrements tibétains?) et des nappes qui étirent leurs auras soniques en des réverbérations en forme de tire-bouchon. Nous avons l'impression d'être des astronautes en phase d'éveil après des mois de cryogénie. Ces ambiances engourdissent notre écoute pour près de 3 minutes avant qu'une ligne de séquences ne fasse sautiller ses accords dans un délicieux ballet ambiant. Nous reconnaissons aussitôt la signature Gert Emmens avec ces accords qui se frottent avec une agile alternance dans le débit afin de les souder en un filet rythmique qui galope et ondule avec leurs ombres vêtues de carillons. Dérivant avec une nonchalance toujours aussi séduisante, ce rythme flottant trace une oblongue figure circulaire avec des phases évolutives et de jolies nuances qui donnent une touchent plus harmonieuse aux rythmes cosmiques du musicien Néerlandais. Le décor est de brume et de nébulosité cosmique. Le ballet amplifie sa lourdeur stationnaire avec l'arrivée de ces solos de synthé et ou de guitares qui étirent leurs douleurs avec ces tonalités toujours aussi uniques à la MÉ jouée par Gert. Mixant avec plus de subtilité la guitare électrique et les synthés, l'ami Gert réussit à soutirer le meilleur des deux mondes ici avec une approche qui joue des tours à nos oreilles. Une chose est certaine, nous restons dans le royaume de la MÉ avec DARK SECRETS OF THE URBAN UNDERGROUND. Plus sombre et peut-être plus mélancolique, ce dernier album de notre ami Gert respecte sa marque de commerce avec des rythmes qui flottent délicieusement dans des panoramas musicaux unique à celui qui a déstabilisé son public au cours des dernières années en voulant apporter une vision plus rock progressive à sa musique électronique. Ici, il n'y a rien de cela, exception faite peut-être du très bon Run for your Life! Gert Emmens nous installe bien confortablement dans sa zone de confort, qui est la nôtre par ricochet, en nous présentant un bel album qui fera plaisir à ses fans tout en allant possiblement en chercher de nouveaux. Après une introduction de nébulosité astrale (j'entends toujours ce train hurler) d'un peu plus de 2 minutes, A Message, Written on a Wall propose une structure industrielle clonée en un bon rock cosmique. L'enveloppe sonore, un des points forts de cet album, a une forte présence. Son impact enrichi irrémédiablement une tonalité qui fait vibrer mes tympans. Le rythme est plus lourd et légèrement plus fluide avec son débit saccadé. Nimbées d'une couche de verre, les séquences sont comme une horde de chevaux par une nuit de pleine lune dans un beau ralenti qui pousse le mouvement vers une phase plus ambiante lorsque des solos aux tonalités d'apocalypse vont et viennent sans ajouter de mordant à la musique. Des solos qui se transforment en murmures spectraux lorsque le rythme tourne au ralenti comme ces mouvements de train ascendant sur de légères cimes comblées de brume cosmique. La ballant du séquenceur dans Discovering You're not Alone fait penser à la période Mirage de Klaus Schulze. Froides, les ambiances cernent un mouvement astral qui sautille innocemment dans une approche de rythme ambiant et allant en dérivant. Les percussions tombent autour de la 4ième minute, allumant une réflexion de Klaus Schulze et Harald Grosskpof sur une musique dont les reflets hivernaux nous emplissent d'une certaine chaleur plutôt confortable. Le mouvement devenu plus lent, Discovering You're not Alone plonge vers une structure de rock cosmique à peine plus pesant avec des solos qui mélangent synthé et guitare pour le plaisir de nos oreilles. Il s'agit par contre d'une période de rock assez courte puisque Discovering You're not Alone a tôt fait de s'enfuir par une longue finale ambiosphérique qui est un peu plus longue que les 2 titres précédents. Nous embarquons dans la 1ière phase d'ambiances de DARK SECRETS OF THE URBAN UNDERGROUND. Et celles de Dark Secrets Revealing Themselves nous submergent des bruits assourdissant d'une navette faisant du surplace dans le cosmos. C'est un titre plutôt ténébreux avec des brises et des woosh sombres. La finale fait entendre une sorte d'éveil cosmique. Après 2 minutes de bourdonnements sourds et de crissements métalliques digne d'un entrepôt sonore pour films de peur, Lost in Fear suit avec son rythme ambiant qui coule pourtant avec une certaine vélocité linéaire. C'est comme un passage dans un tunnel sobrement décoré où on n'a pas peur de flâner. Run for your Life est un puissant rock électronique, à peine progressif, solidement attaché par un étonnant maillage entre le séquenceur et la batterie. J'aime bien! Gert est hyper solide sur les percussions et la transition entre le rock et la MÉ se fait sans que l'on remarque quel style embarque par-dessus l'autre. Where Spirits Hide termine cet autre album de Gert Emmens sur une note assez ambiante. Des accords de guitare traînent silencieusement dans un univers sombre qui est relevé ici par une belle palette d'effets sonores. Un univers rempli de brises arides, de wiish et de woosh ainsi que des bruits suspects. Les ambiances dérivent aussi paresseusement que les rythmes ambiants du synthésiste Néerlandais, tandis que mon imagination ne peut m'empêcher de coller des images de la saga de La Tour Sombre par Stephen King.

DARK SECRETS OF THE URBAN UNDERGROUND démontre en premier lieu que Gert Emmens n'a pas changé. Veut-on qu'il change à ce point? Mais il évolue toujours et encore! On aime ses rythmes flottants qui dérivent avec ses masses de séquences galopant avec cette dose d'instabilité dans les tons et les nuances. Et ils sont fort présents sur cet album. En revanche, l'enveloppe sonore est mystérieuse et bien découpée avec une richesse renouvelée qui redéfini les usuelles balises du répertoire Emmens. Il y a aussi ces percussions qui ajoutent une dimension très Grosskopf à ce DARK SECRETS OF THE URBAN UNDERGROUND qui est définitivement dans les meilleurs albums de Gert Emmens. Sylvain Lupari (29/11/18) ****¼*

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