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  • Writer's pictureSylvain Lupari

Ian Boddy: Aurora (2002) (FR)

Updated: Sep 20, 2022

Ça valait la peine de découvrir Aurora dans ce meilleur des deux mondes électroniques enveloppé dans une habile texture cosmique

1 Gravity Well 5:52

2 Ecliptic 10:38

3 Vox Lumina 9:08

4 Zero-G 11:21

5 Escape Velocity 12:53

6 Aurora 16:49

(DDL 66:44)

(Progressive EM, Cosmic, Ambient, Berlin School)

J'ai eu le coup de foudre pour la musique de Ian Boddy avec l'écoute de Pearl; une superbe collection qui m'a donné le goût de découvrir l'univers musical de l'éclectique synthésiste Anglais. Empruntant les espaces d'un cosmos aux milles harmonies AURORA coule dans nos oreilles comme un sombre conte cosmique sur des structures où l’ambiant se moule à des rythmes parfois souples et parfois débridé. Un très bel album qui est un excellent compagnon à toutes rêveries cosmiques.

C'est avec un brusque éclat sonore que débute les premiers mouvements morphiques de Gravity Well. Une onde réverbérante s'en échappe et trace un sinueux ballet cosmique où de multiples strates de synthé flottent dans un cosmos empli de vocalises ésotériques et d'effets sonores galactiques. Un délicat prélude d'un conte cosmique qui se fond à Ecliptic et ses fines pulsations, traçant un intermittent rythme fragilisé qui s'égare et réapparaît dans les scintillements de lignes de synthé astrales qui chantent les couleurs du prisme. Superbe, Ecliptic trempe dans un monde musical hybride où les relents de l'ambiant sont désarçonnés par des doux rythmes de down tempo qui vont et viennent dans une riche texture cosmique. Lourd et sombre, Vox Lumina agonise de son pesant souffle introductif échappant aux hasards des expirations perdus dans des accords de clavier qui tranquillement permutent en lourdes frappes de percussions métalliques qui frappent et résonnent dans une structure sans rythme.

Zero-G nous transporte dans les douces rêveries des voies lactées avec de fines lignes de synthé qui s'enroulent autour d'un abstrait monde lunaire. C'est un long titre ambiant dont les derniers souffles percutent les percussions flottantes de Escape Velocity, un excellent titre qui oscille entre les astres et les ténèbres. Des percussions qui s'entrechoquent avec une violence tranquille, mais de courte durée car le titre explose d'un rythme lourd et feutré avec de sombres lignes de synthé menaçantes qui ululent sur des séquences nerveuses et saccadées. Plus près des ambiances ténébreuses à la Arc, Escape Velocity s'envole sur un mouvement séquentiel ascendant, hoquetant et permutant entre le rythme pur et des ambiances pondérées avec un mélange de percussions sourdes, métalliques et subsoniques qui s'entrechoquent entre des strates de synthé tamisées de discrets hurlements spectraux. C'est un très bon titre où le rythme s'estompe graduellement, terminant sa croisade cadencée avec des séquences sourdes qui frétillent dans un cosmos où les arpèges scintillent autour de lourdes ondes réverbérantes. Des ondes qui empiètent sur l'intro de Aurora la pièce titre qui clôture cet album très cosmique de Ian Boddy avec des strates de synthé hybrides qui flottent dans une ambiance mi angélique et mi diabolique. Les chœurs errants survolent de fins arpèges cristallins un peu après avoir été éconduites par des jets chimériques, symbole de tout l'enchantement sonore qui réside dans AURORA.

Ça valait le coup de découvrir Aurora. C'est un bel album d'une exquise musicalité spatiale qui s'adresse autant aux anges qu'aux démons, tant stellaires que terrestres. J'y ai découvert un Ian Boddy parfois mélancolique, parfois rêveur mais tout autant agressif et hargneux. La belle et la bête musicale quoi! Un album qui dégage une très belle sensibilité (Aurora et Zero-G), tout en ayant une rythmique étonnement sauvage (Ecliptic et Escape Velocity). Le meilleur des deux mondes électroniques enrobé d'une habile texture cosmique.

Sylvain Lupari (10/04/11) *****

Disponible au DiN Bandcamp

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