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  • Writer's pictureSylvain Lupari

John Scott Shepherd Legends of Mars (2022) (FR)

Un album qui s'écoute avec cette sensation de flotter vers les horizons de Mars

1 Into the Depths of Space 4:33

2 Floating in Weightlessness 4:29

3 Orbiting Mars 4:11

4 Luminous Spaces 4:55

5 Exploration of Mars 3:06

6 On the Edge 2:19

7 Tunnels of Mars 4:38

8 Shards of Light 3:57

9 Domes of Mars 2:55

10 Stone Skipping 5:06

(DDL/CD(r) 40:14)

(Cosmic Music)

Cette obsession de l'homme pour découvrir l'immensité de l'espace et les vastes territoires de Mars et d'y sonder ses plus obscurs secrets, genre les Martiens existent-ils pour vrai, est la principale source d'inspiration qui a conduit John Scott Shepherd à l'écriture de LEGEND OF MARS. Construite autour de 10 courts titres, d'une durée moyenne de 4 minutes, ce 2ième album du musicien américain sur le label Cyclical Dreams transcende le caractère assez décousu de Realms Beyond. Et voici pourquoi…

Into the Depths of Space amorce ce voyage musical dans les contrées de Mars avec une resplendissante onde de synthé dont l'ascension irradie nos oreilles avec une brise qui évapore ses poussières irisées. Une lointaine tonalité d’orgue en découle et son mouvement ondoyant laisse planer un air ambiant qui roucoule en symbiose avec cette autre onde parallèle qui coule avec un effet de secousses, simulant un rythme abstrait. Une telle structure existe aussi dans Orbiting Mars, un titre aux onctueuses nappes de synthé endormitoires. À cet effet, la multiplicité des nappes de synthé et de leurs textures sont les principaux éléments de charme qui lient les 10 tableaux de cet album dont le côté atmosphérique orchestral domine les quelques phases de rythme sculptées sur les impulsions oscillatoires des synthés. Ce que nous avons ici est un album très créatif de JS Shepherd! Floating in Weightlessness porte les couleurs de son titre! La nappe de synthé est brumeuse et bourdonnante avec des percées lumineuses qui scintillent comme des chants astraux. Le mouvement tisse des moments plus émotifs avec des crescendos pointus qui se faufilent entre des ombres de synthé plus graves, créant avec justesse un état d'apesanteur dans un moment d'euphorie passive. Luminous Spaces est du même moule mais en plus intense avec de bonnes orchestrations cosmiques. Les nappes aux poussières de violon s'enlacent dans un lent maelstrom où le côté harmonique fond avec délicatesse dans cette impression de naviguer dans le néant que les ambiances du titre amènent à nos oreilles.

Exploration of Mars possède cette texture de musique pour documentaire avec une nappe bourdonnante qui se subdivise en deux tons et deux mouvements ondulant paresseusement côte-à-côte que des lignes mélodieuses transpercent de leurs stridentes tonalités cuivrées. On the Edge adopte une structure du genre, sauf que les ondes plus lumineuses donnent l'impression de faire du patin, de glisser sur ces effets de drones qui aussi détachent des filaments plus stridents. Une série de battements élastique en émerge juste avant la finale. Tunnels of Mars est un titre purement atmosphérique cosmique qui répand ses ondes brumeuses et celles un peu plus granuleuses. Le mouvement est quasiment atone, sans mouvements mis à part l'effet de planer des ondes plus nébuleuses. Shards of Light déploie une autre belle texture d'orchestrations cosmiques. Elle glisse avec ses effets de glitch à peine sentis et ses délicates infusions de voix célestes sur des ondes à peines bourdonnantes. Domes of Mars propose aussi de belles orchestrations mais dans une tonalité plus moiré. Les ondes de synthé ont cet effet ondulatoire avec un côté qui vibrionne et une autre texture qui fait paraître une touche mélodieuse. Un peu comme dans Into the Depths of Space et Orbiting Mars, il y a une sourde impulsion de saccades qui crée un lointain rythme ondulatoire qui avance par secousses. La musique de Stone Skipping porte bien son titre avec un rythme électronique construit sur des poussées du synthé découpées en saccades. La structure est bondissante et résonne plutôt bien dans les haut-parleurs avec des zigzags qui courent entre une vision purement cadencée et une plus mélodieuse qui est élaboré à partir du langage des synthés. Très bon!

Voilà pour l’essentiel de ce second album de John Scott Shepherd sur ;e label Argentin. Plus homogène que Realms Beyond, et nettement plus musical et mieux structuré, la musique de LEGEND OF MARS colle littéralement aux ambiances qu'on peut se faire d'un tel scénario musical. Les synthés ont cette essence à la fois cosmique et orchestrale qui respire celle de Synergy dans le magnifique Audion, en moins mélodieux par contre, tissant ainsi les lignes d'un album qui s'écoute avec cette sensation de flotter vers les horizons de Mars.

Sylvain Lupari (04/11/22) ****¼*

Disponible au Cyclical Dreams Bandcamp

(NB : Les mots en bleu sont des liens sur lesquels vous pouvez cliquer)

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