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  • Writer's pictureSylvain Lupari

LINGUA LUSTRA: Astra (2020) (FR)

Updated: Mar 25, 2021

Un album d’ambiances qui vivent autant dans les frontières astrales qu'abyssales avec un léger soupçon de rythme ici et là

1 Inner Beauty 15:27

2 Photon Warp 7:16

3 The Magic Pool 6:26

4 Golden Glow 20:58

5 Virga at Terrafour 25:14

(DDL 75:24)

(Ambient EM)

Presqu'un an après Sonic Being, Lingua Lustra nous revient avec un autre album de paisibles ambiances cosmiques. ASTRA suit étroitement les lignes de son prédécesseur, notamment le titre Love Prism, en proposant des rythmes fantômes et mous dans des panoramas interplanétaires où les étoiles sont à la portée d'oreilles.

Inner Beauty est le genre de truc que l’'on glisse dans notre iPod, section; musique de nuits! Après la chute d'une masse sonore morphique, le séquenceur tisse une ligne de mélodie rythmique qui fait fie de tous les éléments implosifs, même les plus agressifs, qui entoure cette fascinante ballade lunaire. Tissée dans un pattern circulaire qui monte et descends, va et vient dans un long tunnel sphéroïdale, elle serpente les premiers paysages d'ASTRA. Douce, même avec ces granules de distorsions qui émergent ici et là, cette emprise hypnotique de Inner Beauty se voit confronté à une ombre. Une impulsion sourde, et accentuée par endroits, d'une ligne de basse rampante qui imite ce chant d'oiseaux cybernétiques oubliés dans la beauté cachée de cette planète et qui donne une empreinte rythmique et mélodique en deux dimensions. Les murmures des anges aidant, Photon Warp continue d'exploiter les charmes d'une musique ambiante songée dans la mélodie nostalgique. Ici, on dirait des accords d'une basse guitare, un peu comme dans le premier titre, qui joue de la gorge dans un décor nettement plus enchanteur que celui de Inner Beauty. Plus lourd et sombre, The Magic Pool nous éloigne du cadre harmonieux et paisible des 22 premières minutes de cet album. Les vents y sont tempétueux avec des effets sonores qui strient la dernière once de sérénité que notre imagination veut bien accordée. Sauf que cette masse est graduellement emprisonnée dans un tube verticale qu'une main géante fait tournée avec des poignées de cliquetis ajoutées ici et là. Mais en réalité, The Magic Pool peut aussi bien être un titre avec des ambiances tibétaines pieuses où des dizaines de mains font tournoyer des dizaines de carillons dans des formes inimaginables.

Les tintements dans les enveloppantes eaux de Golden Glow sont plus tenus, plus discrets. Ce lent mouvement se déploie avec des voix astrales qui font office des usuels vents et bancs de brumes avec une approche nettement plus céleste. Les tintements sculptent même une délicate mélodie dont les résonances se fanent dans les voix. Cinq minutes plus loin, et nous entendons une première implosion venant d'une couche d'ambiances plus près de la réalité de ces longues histoires musicales qui nous guident vers le sommeil. Mais toujours, Golden Glow respire les promesses de son titre. Par contre, une dimension plus ténébreuse s'invite après la 7ième minute, donnant un second souffle à cette illusion de Messe musicale dont la vision devient plus énigmatique. Ce petit écart n’enraye en rien la beauté de ce long titre qui est un excellent guide pour la méditation, la lecture et voire même le sommeil. Parti d'un sifflement devenu une sirène, Virga at Terrafour termine ce dernier album du musicien Néerlandais avec une longue structure de drones. Ces souffles réverbérants irradient une lourde tempête de sons qui deviennent des masses dérivant sous de fines implosions, on les entend à peine, et de lointains murmures de machineries. Le mouvement exploite ses nombreux faciès sonores; des sifflements des vents aux murmures ventriloques des différentes masse de sons des synthés, sans oublier cette délicate approche translucide qui infiltrent les éléments d'un titre qu'il faut écouter attentivement pour percevoir sa vie. Sinon il passe dans nos oreilles et ces filtres qui l'amène dans l'oubli…

Bien entendu, on ne conduit pas un camion rempli d'explosifs en écoutant ASTRA!😉

Disponible uniquement en format téléchargeable sur la plateforme Bandcamp du label Exosphere Music, ASTRA est un album ambiant. Un album d’ambiances qui vivent autant dans les frontières astrales qu'abyssales avec un léger soupçon de rythme ici et là qui rend l'aventure, la découverte de ce dernier album de Lingua Lustra un peu plus agréable.

Sylvain Lupari (05/04/20) *****

Disponible au Exosphere's Bandcamp

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