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  • Writer's pictureSylvain Lupari

ROBERT SCHROEDER: Club CHILL Vol.2 (2014) (FR)

Updated: Jul 2, 2020

La seule surprise ici est cette facilité surprenante que Robert Schroeder charme et ce peu importe le chapeau qu'il porte

1 Save my Soul 6:29

2 Sweet Sin 5:50

3 Feel the Music 8:28

4 JazzMo 4:24

5 Night Games 8:54

6 Chill the Time 7:36

7 RadioWaves 7:44

8 Heart of my Soul 5:16

9 I Am Lonely 5:40

10 Stranger Morning 8:56

(CD/CD-r 70:00)

(New Dance Music, Electronica)

Ça peut agacer! Cette double personnalité de Robert Schroeder peut vraiment embêter. Voire même diviser la perception des amateurs de MÉ à son égard. Mais pas celle de ses fans. Pourquoi? Eh bien peu importe les peaux, les personnages ou sa façon d'aborder la MÉ et de l'exploiter dans tous ses recoins; Robert Schroeder le fait avec une passion qui se calcule avec le résultat. Et peu importe les genres, et ce même si les résultats peuvent parfois dérouter, ils sont toujours très en haut des normes de l'excellence. CLUB CHILL Vol. 2 fait partie de cette personnalité où le musicien d'Aachen aime travailler les différentes sources de rythmes aux tendances de funk trempé dans les oisivetés du groove tout en ayant toujours une bonne dose d'éléments cosmiques qui finissent toujours par réconforter une oreille à la recherche d'une richesse sonore sans limites. Et croyez-moi, cet album est rempli à satiété.

C'est évident que l'ouverture de Save my Soul peut perturber. Les voix de la soul américaine et les cornets de trompettes…Hum pas évident! Ce qu'il faut retenir est cette voix hors-champs qui dit : I want some noises. Et il y en a. Autant que du rythme. On n'y échappe pas. Ce rythme est contagieux avec de solides percussions mais aussi avec des séquences aux teintes organiques et une solide ligne de basse qui mord ici et là, alors que des arpèges nerveux dansent un cha-cha rocambolesque et que les ambiances sont tissées avec des filaments d'étoiles. Explosions feutrées, percussions sauvages, ouates cosmiques, trompettes vraiment entraînantes; la richesse de Save my Soul transcende ce premier titre de cet album qui est une timide ouverture à ce qui nous attend tout au long de ce 2ième chapitre d'hymnes aux danses électroniques de Robert Schroeder. Plus relaxe et plus groovy, on se déhanche lascivement sur Sweet Sin et ses arpèges dont les échos miroitent sur un rythme tout aussi entraînant. Ces accords de clavier dansent dans leurs ombres, tant qu'on dirait que ce sont les étoiles qui chantent. Les percussions, parfois sobres et parfois claquantes, labourent un groove cosmique très mélodieux et les synthés diffusent de beaux solos très mélancoliques qui parfois versent vers des brises de trompettes cosmiques. Jouant à merveille sur les ambiances, Robert Schroeder multiplie les nappes de brume qui flottent avec parcimonie alors que ces délicieux accords qui flirtaient innocemment avec le cosmos se transforment en un genre de guitare aux fins accords qui dégouttent comme un restant de pluie. Assez froid et cybernétique, Feel the Music et ses airs fondeurs de vers-d'oreilles nous ramène au temps de Food For Fantasy. Le rythme est étrangement mou mais les ambiances soniques sont très riches.

JazzMo offre une splendide ambiance de lounge avec un très beau piano qui forge les cordes de la mélancolie dans une ambiance très électronique. Ça fond dans l'oreille! C'est assez difficile d'étiqueter la ribambelle de rythmes ici. Prenons le rythme de couleuvre ondulant sournoisement sur des roches de soie qu'est Night Games. On dirait du hip-hop, mais ce n'en est pas malgré la lascivité ondulante du mouvement. Du groove mixé à du funk? Possible, car les ambiances sont aussi riches en harmonies de la soul que sur Save my Soul sauf que le rythme est plus lent et que les trompettes forgent des duels avec une guitare électronique. Du Earth Wind and Fire cosmique! Chill the Time est comme une délicieuse samba électronique avec une ambiance très intimiste alors que RadioWaves nous transporte littéralement dans un genre de groove très cosmique avec des séquences animées d'une vie organique. Le vocodeur et les voix de femmes sensuelles grignotent un peu le genre synth-pop des années 80, comme dans le très lunaire et rythmé I Am Lonely. On aime ces séquences qui gargouillent d'une vie organique? Elles sont un peu partout et ouvrent Heart of my Soul et ses harmonies solitaires qui chignent dans des nappes électroniques uniques aux charmes des synthés de Schroeder. Le genre est un peu ballade et il faut avoir les oreilles aux aguets, car les bruits sont aussi hétéroclites que musicaux. Séquences aussi polyrythmiques que des percussions aux amorces des rythmes diversifiés, arpèges aux délicates teintes lunaires, synthés aux arômes aussi jazzés que cosmiques avec de longs solos aussi créatifs qu'émotifs, des ambiances aussi éthérés qu'endiablées, une faune sonique imbibée de bruits bizarres; Stranger Morning est une superbe conclusion à un album de rythmes, de musique de danse plus cosmiques que terrestres où les prémisses du label IC ressortent à pleines oreilles. C'est comme entendre du Software, post-Electronic Universe, perdu dans du Food for Fantasy. Mais par-dessus tout, c'est entendre une MÉ aux antipodes de la Berlin School avec des rythmes aussi diversifiés que très entraînants. La seule surprise de CLUB CHILL Vol. 2 est cette étonnante facilité de Robert Schroeder à charmer et ce peu importe ses habits. Mais sommes-nous vraiment surpris?

Sylvain Lupari (03/06/14) ****¼*

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