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  • Writer's pictureSylvain Lupari

SUN DIAL: Science Fiction; A Compendium of Space Soundtrax (2018) (FR)

“Another jewel from Salutron, this album has a perfect balance between its main sources; either a blend of cosmic psy rock and rock of the 70's with an electronic vibe”

1 Hangar 13 4:34 2 White Stone 3:34 3 Mind Machine 3:03 4 Saturn Return 3:19 5 Space Travel 2:42 6 Alien X 3:07 7 Rise of The Robots 2:44 8 Airlock 3:32 9 Aftershock 3:25 10 Ghost Ship 3:35 11 Infra Red 3:15 12 Starwatchers 2:47 13 Hangar 13 (Long Version) (Bonus Track) 15:29 Sulatron Records 1802 (CD 55:06) (Spacy Psy Rock and Rock)

Je dois de très intéressantes découvertes à Sula Bassana! Mise à part ses derniers albums solos, celui qui tient les guides du label Sulatron m'a fait découvrir Son of Ohm et maintenant Sun Dial. Mené par Gary Ramon, ce groupe Anglais est devenu au fil des ans une icône dans le genre rock psychédélique. Sauf que depuis 2016, soit avec l'album Made in The Machine, Gary Ramon et son nouvel acolyte Scorpio relève un défi assez particulier en ajoutant un soupçon d'électronique à une musique toujours psychédélique, transcendant les frontières du Krautrock, du psybient et du psybeat avec une savoureuse approche de Space Rock totalement déjanté. SCIENCE FICTION; A COMPENDIUM OF SPACE SOUNDTRAX est une collection de 12 courts titres dont l'approche cinématographique est assez évidente avec un temps moyen de 3:33 par titre, excluant la pièce en bonus. Sun Dial maquille ses titres d'une splendide toile sonique où l'épouvante n'est pas trop loin du cosmique et où le cosmos est véritablement enraciné dans une séduisante tonalité des années 70.

Et ça décolle avec Hangar 13 et son enveloppe musicale qui me fait étrangement penser à Tomorrow Never Knows des Beatles. Le rythme est lent. Matraqué par de bonnes et lourdes percussions et mâchouillé par une ligne de basse et son langage organique, Hangar 13 est nourri par une ambiance Hindoue avec des tonalités de Sitar et par des belles mélodies synthétisées. Les ambiances sont gorgées de ces bruits électroniques qui flirtent avec le monde des jeux vidéo et les frontières de la musique psychédélique avec des filaments torsadés et des effets de réverbérations. Ces éléments ornent la plupart des titres d'un album qui surfe littéralement sur plusieurs genres et plus d'une époque. Les percussions jouent un rôle aussi déterminant que les guitares dans SCIENCE FICTION. Elles propulsent le rythme lascif de White Stone et de son orgue à la Ray Manzarek. Des solos de guitare aussi cosmiques que d'épouvantes tourbillonnent sur ce titre qui fait littéralement Flower Power. Mind Machine suit avec un Funk cosmique agressif qui survit très bien dans cette faune sonique où la ligne entre le psychédélisme et la vison extra-terrestre des années 70 n'a jamais été autant fusionnelle. Fascinante encore ici, la ligne de basse nous mâchonne les oreilles bien longtemps après ses derniers borborygmes. Saturn Return me fait penser à du bon Bebop Deluxe. Son rythme est lent et accueille des harmonies fusionnées entre un orgue et un synthé. Même en étant sobres, les percussions et la basse font le travail alors que les effets sonores du cosmos nous rappellent le sens du titre. Court mais efficace!

J'adore tout simplement Space Travel! Son rythme lent et magnétisant, où s'assoit une fascinante approche mélodique, est tout simplement accroche-cœur. Un beau slow cosmique qui sonne le temps des douceurs de cet album puisque Alien X suit avec une structure légèrement plus vive avec des orchestrations qui détonnent dans ce décor. Les riffs de guitare qui tissent des boucles d'harmonies des années 60 détonnent aussi face aux orchestrations brumeuses du Mellotron. On écoute Rise of The Robots et on se dit qu'effectivement la musique colle au titre. Le rythme est accrocheur avec une vision simpliste qui colle à l'imagination des créateurs de l'époque. Il coule par les secousses de la batterie et de la basse, alors que les harmonies sont tissées dans des accords dont les effets d'écho épousent le rythme robotique. Airlock s'accroche un peu aux paramètres de Hangar 13, mais avec une vision plus du genre des Doors, même avec la présence du Sitar. Aftershock propose aussi une structure près de Hangar 13. Sauf qu'ici, l'enveloppe du rythme et des ambiances fait plus dans les années 80, à l'ère du synth wave. Ghost Ship est insaisissable! Une musique sombre, idéale pour les films d'horreur du cinéma muet, avec des effets de réverbérations qui roulent en boucles pour étaler un tissu de percussions, de riffs organiques et d'effets psychédéliques sur une structure plus fluide que saccadée. On quitte un peu l'univers de rock cosmique psychédélique sur ce titre qui demeure tout de même assez mystérieux lorsqu'une intensité dans les ambiances ajoute un brin de paranoïa. Infra Red est un titre qui fait très Beck, alors que Starwatchers conclut avec l'approche la plus cinématographique, notamment au niveau des arrangements, de SCIENCE FICTION; A COMPENDIUM OF SPACE SOUNDTRAX. Cette fascinante compilation est offerte avec une version allongée de Hangar 13 comme titre boni. La musique transite entre l'ouverture originale vers une finale plus ambiante, plus acoustique. Les 2 versions sont très bonnes et sont le moteur insoupçonné d'un album qui en séduira plus d'un avec sa douce folie des années psychédéliques. Au final, Sun Dial offre sur cet album une étonnante palette de rock cosmique psychédélique avec juste ce qu'il faut pour plaire à un public plus large.

Sylvain Lupari (19/07/18) *****

Disponible chez Sulatron-Records

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