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  • Writer's pictureSylvain Lupari

Sylvain Carel Talisman (2018) (FR)

Talisman reste tranquillement dans la zone de confort du musicien français

1 Strange Bright Stones in The Deep Forest 4:28 2 Catharsis 7:23 3 Here Was a Mystic Way 5:22 4 Where Spirits Live 8:13 5 Contact 5:57 6 Future World 6:09 7 Sanctum 8:51 8 All Those Whispered Secrets 5:57 9 Talking to The Wind 5:53 10 The Lost Valley 6:39 AD Music ‎– AD196r

(CD-r/DDL 67:27) (Cinematographic Music)

Ça fait un bail que je n'avais pas entendu la musique du musicien et chorégraphe des sons français! À prime abord, il faut écouter la musique de Sylvain Carel pour ce qu'elle est; soit un conte du Moyen-Orient dont les poèmes sont mis en musique. Sinon on passe à côté d'une très belle musique, pas vraiment dans le style Berliner et ni dans un rock électronique style Tangerine Dream tel que le laisse suggérer le guide de presse, qui souffle ses parfums du Moyen-Orient dans des structures de rythme lentes et envoûtantes. Fidèle à sa signature musicale, TALISMAN est imbriquée dans la fascinante complexité de ses multicouches d'ambiances cinématographiques et de ses orchestrations sculptées afin de donner la chair de poule où d'amplifier la signature harmonique de Sylvain Carel.

C'est dans un décor très électronique que Strange Bright Stones in The Deep Forest s'installe entre nos oreilles. Des bruissements de synthé, où chants et réverbérations étendent une aura sibylline, soulèvent un long squelette de serpent qui serpente les ambiances en faisant cliqueter ses os de verre. Un violon solitaire étire ses lamentations qui se perdent dans les interstices des 1001 possible fantaisies du synthé, créant une approche cinématographique austère. Catharsis propose aussi une ouverture éthérée avec des scintillements électroniques qui cajolent les ombres d'un synthé et ses élans de voix, tant berbères que suggestives. Un rythme lent s'installe. Progressant avec le poids des orchestrations, il dévie peu à peu vers un mid-tempo avec une mélodie tisseuse de ver-d'oreille. Le rythme est entraînant et le décor luxuriant, comme un soir de fête en Tunisie. Dans un tissu de musique du monde avec un vaste échantillonnage de percussions tribales, de guitares berbères, de flûtes arabiques, de voix suggestives, et surtout d'orchestrations qui nous transportent comme des tapis volants au-dessus de paysages sonores luxuriants, ce dernier album du musicien français possède quelques bijoux qui nous rive à nos écouteurs. Catharsis en est un, de même que Here Was a Mystic Way qui propose aussi un rythme entraînant avec des riffs dans les orchestrations et de bons parfums de Moyen-Orient. Denses et intenses, les orchestrations volent à contre-courant et le synthé est délicieux avec sa tonalité de flûte Arabe. Where Spirits Live est un titre d'ambiances plus séraphiques que cinématographiques. Ses premiers instants offrent des nappes de violons dans une chorégraphie ambiante qui accueillent ces cliquetis de carillons miroitants et ces brises d'une voix suggestive qui errent ici et là dans l'univers de TALISMAN. Peu à peu ce décor céleste se transforme pour une structure qui ondule comme ces reflets du soleil dansant sur une eau nourrie de légers clapotis. Le panorama sonore est rempli de ces fascinants éléments qui ornent la musique de Sylvain Carel. Le genre de truc qu'il est impossible de ne pas aimer!

Contact est un savoureux psybient tribal. Les effets percussifs, autant tribaux qu’électroniques, et les brises du désert Arabe accompagnent une guitare berbère tout simplement délicieuse. La seconde partie pétille encore dans mes oreilles. Future World troque son introduction d'ambiances séraphiques pour un rythme lent sculpté entre des percussions tribales et une ligne de basses pulsations. Le synthé est très musical, éparpillant des arias sous formes de solos harmoniques et des effets de guitare. Sanctum est un long titre méditatif avec un duel inattendu entre un piano et une chorale angélique. Nous sommes au cœur des ambiances méditatives de cet album. C'est un titre qui s'éloigne un peu des ambiances du Moyen-Orient usuelles au registre de Sylvain Carel. La finale est plus intense et ne déborde pas de son berceau contemplatif. All Those Whispered Secrets fait un peu New Age avec une autre participation du piano, dont la mélodieuse marche rythmique est savoureusement bercée et cajolée par les multi couches d'orchestrations. Plus on écoute, plus on veut entendre ce titre qui propose des passages plus émouvants. Talking to The Wind est un titre qui se développe comme Future World et Catharsis. C'est très cinématographique, mais pas plus que The Lost Valley qui est très à l'image de ces films où on découvre, avec un enchantement plein les yeux, une vallée constituée par magie et par ordinateur. La faune et les ambiances ressemblent à Strange Bright Stones in The Deep Forest mais possède une structure de rythme ambiant, un peu comme si on observait cette vallée sur une plateforme suspendue dans les airs. Et les violons sont toujours imaginées avec une approche mélodieuse qui étend un vent chaud sur nos bras. C'est beau! C'est le monde de Sylvain Carel.

Sylvain Lupari (06/01/18) *****

Disponible au AD Music Webshop

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