top of page
  • Writer's pictureSylvain Lupari

Syndromeda Waiting for the Second Sun (2010) (FR)

Updated: Oct 11, 2022

Un album construit dans un Berlin School très progressif, voire psychédélique, cet album est aussi bon que difficile à apprivoiser

1 Checking the Crop Circle 13:55   

2 Voices from the Hidden Future 13:37  

3 Ups & Downs 9:12 

4 Symphony of Hope 12:55 

5 Era of the Good 10:27 

6 The Arrival of the Second Sun 15:35

(CD-r 75:41)

(Prog and psy Berlin School style)

Inspiré d'une bande dessinée où un homme vivait dans un endroit où deux soleils façonnaient de superbes ombrages et sur une prophétie où la terre deviendrait un deuxième soleil, Danny Budts propose en WAITING FOR THE SECOND SUN un album de MÉ difficile d'accès. Une MÉ teintée d'une Berlin School très progressive, voire psychédélique, où Syndromeda n'hésite pas à moduler des rythmes abstraits qui s'agitent sous des séquences arythmiques. Des séquences qui se fondent dans un lourd univers illuminé par des lignes de synthé et de tonalité organiques où les strates bouillonnantes se fusionnent telles des laves aux coulis multicolores dans une ambiance plus chthonienne que céleste. Une ambiance avec un deuxième soleil brûlant d'une énergie sombre. Un monde sans vie où les souffles de synthés aux tonalités et crissements tant caustiques que métalliques moulent des ombrages de vie tout aussi inquiétants que fascinants. Mais que d'aucuns ne se méprennent, nous sommes bel et bien dans le fascinant univers musical de Syndromeda.

Des séquences résonnantes titubent lourdement sous l'œil d'un synthé aux lourdes ondes giratoires. L'intro de Checking the Crop Circle est pesante et laisse échapper une nuée de séquences, tant cartésiennes qu'indisciplinées, qui lentement forment une trame musicale au rythme abstrait où les synthés ululent dans une étrange ambiance de cosmique méphistophélique. De sombres chœurs se font entendre. Ils sont à peine audibles et sentent plus le soufre des ténèbres qu'une harmonie céleste murmurant sur des strates d'un synthé à la fois névrosé et agressif. Un synthé créant un chaos de distorsions où l'approche mélodieuse est aussi hurlante qu'oppressante, mais dont les séquences en constant changements rythmiques ajoutent une étrange profondeur à ce titre lourd de ses résonances caustiques. Voilà du Black Cosmic Rock comme j'en ai rarement entendu. Les 4 premières minutes de Voices from the Hidden Future offrent une structure ambiante où un doux synthé valse dans un cosmos saturé de chœurs éthérés. Puis un doux mouvement de séquences subdivise l'hybridité de son rythme, créant une cadence sautillante qui hoquète sur l'indiscipline de ses accords. Graduellement le rythme devient plus fluide et tournoie comme une toupie imprégnée d'une luminosité astrale où des ondes circulaires intenses et des séquences nerveuses dessinent une structure cosmique de plus en plus mélodieuse grâce, notamment, à un synthé aux solos très bien ciselés qui tranquillement abrite son approche mélodieuse dans sa structure ambiante introductive.

Avec ses stridences échoïques d'un monde en fusion qui tissent une toile sonore abstraite, Ups & Downs offre une insolite danse tribale d'un monde entre deux frontières. Des séquences tambourinées modulent un rythme de danse Baladi sous les effluves d'un synthé dont les stridulations initiales s'entremêlent à des ondes spectrales et un langage singulier, comme à l'ère du psychédélique et du fuzz wah-wah. Le synthé dérive lentement dans une zone flottante aux oblongs souffles diurnes où des pulsations séquencées initient cette étrange danse du ventre. Ce mouvement séquentiel tambouriné, très près du terroir de Klaus Schulze sur ses premières œuvres en passant, fait aussi partie de cette insolite marche céleste qui suit le superbe mouvement orchestral aux milles accords de violons ouvrant Symphony of Hope. Encore là, le synthé caustique de Danny Budts mord de plein fouet cette structure abstraite où la progression cristalline d'une rythmique séquencée est constamment tributaire d'une beauté indomptable. Era of the Good est aussi délicieux que luciférien avec ses chœurs sombres dont les faibles incantations percent un synthé voilé de belles strates morphiques. Doucement le rythme s'installe. Un rythme soutenu de belles percussions électroniques dont des accords d'une guitare ajoutent une profondeur harmonieuse jusqu'alors absente de ce sombre opus. Sans contredit le plus beau titre sur WAITING FOR THE SECOND SUN. The Arrival of the Second Sun est une lente procession morphique animée graduellement par de belles séquences aux harmonies aussi sensibles que réfléchies, reflétant la beauté harmonieuse que l'on retrouve sur Era of the Good. De belles strates valsant avec une lenteur soporifique moulent une envoûtante mélodie spatiale où des murmures aux échos indéchiffrables flottent dans une ambiance nourrie de séquences devenues plus insistantes mais qui ne dérangent en rien un rythme aussi vaporeux que son ambiance. Un très beau titre, très subjuguant qui jette un peu de baume sur cette caustique vision musicale qu'est WAITING FOR THE SECOND SUN.

Sylvain Lupari (16 Mai 2010) *****

Disponible au SynGate Bandcamp

84 views0 comments

Recent Posts

See All
bottom of page