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  • Writer's pictureSylvain Lupari

THE GLIMMER ROOM: Grey Mirrors (04) (FR)

Un artiste qui se plait autant dans le England School que dans le soft techno

1 Movements I to VIII 42:24

(DDL 42:24) (V.F.)

(Ambient, EDM, Techno)

Now we are Six m'a vraiment attiré dans l'univers musical de Andy Condon, alias The Glimmer Room. J'ai apprécié son style fluide et rafraîchissant qui se prélasse d'un Berlin School vaporeux à un style plus animé, sans découdre, ni banaliser les fondements de la MÉ. C'est exactement ce que l'on retrouve sur GREY MIRRORS son 2ième opus. Initialement présenté dans un boitier DVD avec des notes manuscrites de Andy Condon et scellé avec de la cire à cacheter, cette longue pièce de 42 minutes est maintenant offerte sur le site Bandcamp de The Glimmer Room en format téléchargeable uniquement et segmentée en 8 parties. C'est ainsi plus facile de suivre ce beau voyage musical à travers les styles libres du synthésiste Anglais.

Les reflets d'un miroir peuvent paraîtres sans vie, mais pas l'intro de Grey Mirrors où les pépiements d'oiseaux chantent dans les souffles obscurs d'un vent éthéré. C'est comme un dimanche de grisaille qui s'ensoleille avec le chant aérien des cloches pastorales. Ces échantillonnages entre la vie bucolique et citadine, entre l'organique, l'acoustique et l'électronique seront des éléments récurrents dans cette seconde œuvre du musicien Anglais. Le synthé formule quelques boucles mélodieuses dont la tonalité pas tout à fait mature traversent nos oreilles dans un bel effet stéréo. Elles tournoient dans un écho séquencé qu'un vent plus lourd pousse vers une grisaille passagère. Devenues des arpèges percussifs incontrôlables, elles virevoltent tantôt harmonieuses et tantôt inanimées, à travers ces pépiements continus et les résonnances des cloches, sur une nappe d'un orgue austère qui se fait absorber par un grondement mécanique. La longue introduction de GREY MIRRORS est la clé de son écoute musicale. Si l'on se laisse bercer par cette séquence aux émotions ambiguës et par cette chorale de voix absentes fredonnant alors un air sibyllin, le reste coule comme une douce harmonie aux sentiments partagés. C'est d'ailleurs dans le passage de cette chorale qu'une première structure de rythme passif secoue à peine les atmosphères pastorales d'un dimanche à la campagne. Par la suite, les rythmes aux emballages techno sur percussions métalliques, lignes de basse pulsantes et lignes de rythmes séquencés spasmodiques tressaillent en cisaille pour aboutir sur une belle thématique mélodieuse qui nous est familière si Now we are Six fait parti de notre collection privée. Andy Codon boucle la boucle avec une finale spiralée aux doux relents hypnotique de son ouverture.

Loin d'être totalement sombre GREY MIRRORS traverse les éclats des complexités émotives avec couleurs. Du blanc au bleu sans verser dans le sombre pathétique. Une œuvre vivante, typique de ce que The Glimmer Room est devenu; un artiste sans étiquette qui se plait autant dans le Berlin School que dans le soft techno. Un bel opus avec une présentation bien personnelle, reflétant le souci du détail de son auteur.

Sylvain Lupari (30/01/08) *****

Disponible au The Glimmer Room Bandcamp

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