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  • Writer's pictureSylvain Lupari

AES DANA & MIKTEK: Alkaline E.P. (2015) (FR)

Alkaline est un bon E.P. de psybient qui respecte à tous points de vue l'audace du label Ultimae Records

1 Alkaline 10:07 2 Diffraction Protocol 7:25 3 Parenthesis 7:54 Ultimae Records | inre 077 (CD/DDL E.P. 25:27) (Psybient)

Chœurs ectoplasmiques, vrombissements de machines interstellaires, particules de poussières flottantes, ambiances nappées de tonalités grésillantes et de rythmes mous fracturés; ce 2ième volet d'une collaboration en trois actes de Aes Dana & Miktek poursuit là où Cut nous avait laisser saigné à la fin de 2014. Et ce sont ces ingrédients qui prennent nos oreilles d'assaut dès les premiers instants que ALKALINE passe de l'imagination du duo à nos oreilles. Les ambiances sont tapissées de particules carbonisées et l'effet demeure près des frontières de l'irréel avec des filets de voix disparates qui murmurent et flottent parmi les vifs coups de fouets qui sont extirpées du bruissement des percussions métalliques. Les premières pulsations basses viennent à la 4ième minute. Elles battent une mesure lente et soulève une nuée de cliquetis métalliques où rôdent des accords syllabiques qui réfutent toutes possessions par les voix. Ce sont plutôt des lignes écarlates qui sillonnent des ambiances tétanisées où clopinent une mare d'insectes dont les ailes coupées justifient cette démarche d'une masse compacte qui se pile sur le dos. ALKALINE est aussi dur à l'oreille que fascinant pour ceux qui adorent les sons et ces rythmes qui naissent de leurs ombres. C'est du psybient dans son plus beau délire sonique. Et c'est après cette intro chargée de tonalités aussi disparates que les chants des vers sur Mars que Alkaline embrasse doucement une phase plus Électronica avec un rythme lourd et lent encrypté par les lourdes résonances de ses pulsations dont les boom-boom se font grignoter par une nuée d'ailes métalliques qui crépitent de partout. Un rythme qui tranquillement dégraisse son corps avec de somptueuses lignes de synthé gorgées de bruines blanches et de voix fantomatiques qui enrobent tout le mystère ALKALINE. Une masse de vents creux tourmentent les oreilles à l'ouverture de Diffraction Protocol. Des murmures et des bruissements métalliques éveillent les pulsations dont les courbes résonnantes embrassent le vide. Les bruits s'agitent et rôdent comme les fantômes d'une usine désaffectée. Les pulsations ramassent leurs échos pour forger un bon mid-tempo où suintent les chuchotements et des eaux usées par le carbone. Le rythme clopinant de ses pas inégaux, Diffraction Protocol avance tant bien que mal dans un corridor sonique aux étranges nuances. La structure de rythme effrite sa cadence pour la reprendre sans trop grande conviction sous les picorements incessant des élytres métalliques avant de se faire guillotiner par un essaim de bruits oxygénés. Et comme un mourant, la ligne de basse bat, s'éteint et revient pour ses derniers soubresauts. Parenthesis offre la structure de rythme la plus soutenue de ALKALINE. Et ce même si des ambiances de cavernes suintant de l'eau ocrée en entrecoupent ses ébats spasmodiques. L'intro est d'ambiances nourries de bruits blancs et de lignes de synthé qui ont respiré les odeurs d'un sanglant champs de bataille. Le rythme naît tôt et s'appuie sur des pulsations de bass-drum et s'orne de cliquetis métalliques, dont certains lignes pétillent comme des coups de mitraillettes, dans un environnement sonore qui respecte en tous points les audaces du duo Franco-Grec. C'est un bon down-tempo, un brin morphique, teinté de toutes ces nuances qui font les charmes du label Lyonnais. C'est un décor sonique comme nul part ailleurs où le dialogue des insectes nous semble aussi familier que ces bruits blancs qui érodent tout tranquillement la vie des rythmes latents de ce deuxième duel entre Aes Dana et Miktek. Sylvain Lupari (09/06/15) *****

Disponible au Ultimae Records Bandcamp

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