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  • Writer's pictureSylvain Lupari

AES DANA & MIKTEK: Far & Off (2016) (FR)

“Far & Off est plus ambiant que les deux premiers E.P.”

1 Far & Off 8:38 2 Diffraction Protocol 8:00 3 Cut. 5:48 4 Small Things Matter 8:08 5 Alkaline 9:16 6 Parenthesis 7:56 7 6am 7:02 8 Sulfur 5:48 9 Evenfall 7:22 10 The Unexpected Hours 11:34 Ultimae Records ‎| inre083 (CD/DDL 79:32) (V.F.) (Psybient & psybeat)

Dernier chapitre sonique qui clôture la trilogie AES Dana & MikTek, FAR & OFF est la somme des 3 E.P. que le duo franco-grec a confortablement bien installé entre nos deux hémisphères cérébraux depuis Cut à la fin de 2014. Puis vint Alkaline l'année d'après et puis finalement The Unexpected Hours qui sort dans les bacs en même temps que FAR & OFF, soit en mars 2016. FAR & OFF contient les 10 titres du genre psybient qui meublent les quelques 80 minutes des 3 E.P.. Et si les structures sont quasi identiques, quelques titres, dont Alkaline, ont vu leur enveloppe de temps changée. La pièce-titre, Small Things Matter, Sulfur et The Unexpected Hours sont les nouveautés de cette compilation. Des nouveautés que l'on peut aussi trouver sur le dernier E.P. d'AES Dana et MikTek. Une lente onde venue de trop loin ouvre FAR & OFF. Des ombres se détachent, de même que des crissements spectraux. Une de ces ombres rampe lascivement, en même temps que des palpitations tambourinent un rythme ambiant. Il n'y a pas 45 secondes au compteur et déjà la faune électronique de AES Dana & MikTek chatouille nos tympans. Des cliquetis, des percussions et des effets sonores s'ajoutent à cette amalgame de drones qui étend ses vents creux et ses lignes qui ondulent comme des serpents de sons dans une tempête de vents caverneux. Plus on avance et plus la translucidité a le dessus sur l'opacité avec des nappes de voix qui créent un crescendo d'ambiances dont le point culminant niche aux alentours des 5 minutes. Les boucles roucoulantes de la ligne de basse amène Far & Off vers un rythme électronique toujours aussi incertain mais nettement plus vivant avec un beau duel entre les palpitations et les percussions, tissant un Ambient House très pondéré qui noie ses aspirations de rythme soutenu afin de replonger dans les drones sombres et les lignes translucides qui ont toujours nourri le décor ambiosonique du duo. Nous sommes en pays de connaissance car FAR & OFF respire les grandes lignes de Cut et Alkaline mais dans une approche plus ambiosphérique. Ici les rythmes prennent du temps à éclore et ils battent dans des phases éphémères ou dans des courtes structures de stop'n'go. Small Things Matter naît aussi de ces drones qui meublent les ambiances de FAR & OFF. C'est un mélange d'ondes noires et de voix sibyllines qui sont à l'origine de ces bourdonnements. Une ligne basse palpite alors qu'une ligne de synthé roule des harmonies en boucles, comme un oiseau et son chant magnétisant. Des nappes de voix et des grondements industriels tapissent les ambiances d'une teinte d'obscurité alors que les claquements de percussions et les crépitement des cliquetis forgent un rythme qui est tantôt plus vivant et tantôt plus linéaire. Ça me fait penser beaucoup aux rythmes incertains de Plastikman, mais dans une enveloppe nettement plus psybient. Sulfur est la 3ième nouveauté sur FAR & OFF. Et après un départ très ambiosphérique, le titre éclate avec une bonne structure de rythme organique, parfois même très mécanique avec des roulements de chaines et/ou d'énormes cliquetis, qui fait du stop'n'go dans une kyrielle de tonalités éclectiques qui pétillent entre nos oreilles, comme les saveurs d'une MÉ d'ambiances très épicée, et une myriade d'ondes et de voix absconses. The Unexpected Hours s'abreuve un peu des mêmes structures, ambiances et émotions des 3 autres titres qui composent le dernier E.P., ainsi que ce premier album, du duo AES Dana & MikTek. Ici aussi le rythme est coincé dans une orgie de sons qui tanguent entres l'organique ou l'industriel et une multitude de lignes aux couleurs et aux émotions sibyllines qui hantent les 80 minutes de FAR & OFF. Témoignant que le dernier E.P. d' est plus ambiant que les deux premiers. Sauf qu'inclut dans le contexte d'un album et de ses 80 minutes, il en fait ressortir les joyaux tel que Cut., Alkaline, Parenthesis et Evenfall. Sylvain Lupari (14/04/16) *****

Available at Ultimae Records Bandcamp

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