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  • Writer's pictureSylvain Lupari

AKIKAZE: Disorders (2021) (FR)

Disorders propose 3 longues structures en harmonie avec le titre; désordre et fouillis

1 Echolalia 16:43

2 Bipolar Distrotion 31:58

3 Mood Swings 30:15

(CD/DDL 78:58)

(Progressive Berlin School)

Des effets de voix distordues sont à l'origine de Echolalia. Ça ne dure que 15 secondes et l'harmonie Teutonique d'un clavier vient bercer nos oreilles d'une mélodie simpliste et accrocheuse. Les percussions ne font que renforcer cette perception alors que des clochettes tintent en harmonie avec ce rythme minimaliste qui résonne comme une ritournelle enfantine. La dernière résonnance se perd autour des 110 secondes. Un mouvement vif du séquenceur structure un autre panorama musical avec un rythme zigzagant de ses ions pas toujours bien réglés. Des effets percussifs en boîtes de conserve vides tourmentent avec des frappes imprécises cette course circulaire qui prend une autre forme 3 minutes plus loin. Le séquenceur prend une autre forme avec une approche ascendante dont le décor est nourri de cliquetis et de nappes de brume imprécises. Une mélodie s'immisce, créant deux fuseaux rythmiques qui coulent harmonieusement sous les caresses d'un faux mellotron. Des cliquetis s'invitent et une ligne de basse ajoute un élan rythmique qui change de peau après la 9ième minute. Cette fois-ci, le rythme suit la même tangente pour jouer avec ses formes et sa vélocité, toujours très mélodiques, jusqu'au point des 14 minutes. À ce niveau, Echolalia prend un air solennel avec un synthé chantant sur une nappe d'orgue et ses fines modulations ambiantes.

Ainsi, Deadlock n'était pas un incident de parcours! C'était le début d'une nouvelle phase chez Akikaze. Une phase où les échantillonnages ajoutaient une dimension plus réaliste à sa musique. DISORDERS va un peu beaucoup dans le même sens. S'il y a moins d'échantillonnages, les effets sonores vivent sur des mosaïques musicales en constant changement d’apparences. Perso, j'ai trouvé que Echolalia coulait très bien avec sa tonalité vintage rapiécé au goût de la modernité actuelle. Bien que Peipijn Courant insiste en disant que ce titre, inspiré par la lecture du livre Mythos de Stephen Fry, ait été le dernier titre composé pour cet album. Pourtant, DISORDERS propose 3 longues structures qui sont en harmonie avec le titre; du désordre et du fouillis musical duquel Akikaze extirpe de très bons moments, comme des moments qui nous font apprécier les meilleurs. Difficile à comprendre? Donc, je suis en symbiose avec son nouvel album!

Bipolar Distrotion nous tombe dans les oreilles avec un accord de guitare retombant avec fracas. C'est une guitare qui fait couler ses riffs résonnants dans un ondoyant banc de brume. Ça sonne comme du vieux Pink Floyd! Et ça prend une autre tournure avec un chant synthétisé qui monte et descends, comme une structure de rythme, alors que le décor propose une évasive vision harmonique. Ce premier chant est séquencé et sert de rythme premier à une structure devenue minimaliste et hypnotique, qu'une ligne de basse infiltre pour ses besoins en modulations et élans. Un synthé tisse une mélodie évasive avec un parfum du Moyen-Orient. Son chant est nasillard et s'accouple à une autre ligne de basse à la tendance plus suggestive. Ce slow cosmique à la Ashra Tempel se termine autour de la 12ième minute. Des effets sonores d'un Cosmos industrialisé monte à nos oreilles pour un gros 3 minutes. C'est à partir de la 15ième minute qu'une lente procession sur un lit d'orgue agite les sens de Bipolar Distrotion. Ça fait rock psychédélique vintage jusqu'à ce que l'aspect plus électronique s'invite avec un mouvement statique papillonnant. On plane toujours sur cette nappe d'orgue jusqu'à ce qu'une ritournelle séquencée, genre celle de Echolalia s'invite. Son chant enfantin éveille les rires loufoques d'une poignée de badauds. Et comme ça, le mouvement papillonnant en forme de staccato du séquenceur reprend vie et se donne même un élan de rock cosmique pour conclure ce plus long titre de DISORDERS. Et si, comme avec Bipolar Distrotion, vous aimez les longues structures sans queue ni tête qui changent souvent d'idées, Mood Swings, et son ouverture bucolique, saura aussi vous charmer. Moins acide, il a de meilleurs moments ainsi que des filtres d'orchestres de chambre performant en forêt. C'est décousu avec une vision très ancienne des tonalités et de la sentimentalité de la MÉ Belge des années 80.

Sylvain Lupari (31/05/21) *****

Disponible chez Groove. nl

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