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  • Writer's pictureSylvain Lupari

ALBA ECSTASY: The Storyteller (2020) (FR)

C'est un très bon album qui possède son lot de MÉ entrainante et harmonieuse sans avoir ce petit côté facile

1 Comprehensive 5:46

2 Lights on the Sky 5:20

3 Rewinding the Day 6:42

4 Sparkling Dreams 5:10

5 Inner Nature 2:59

6 The Cave Song 2:48

7 Regeneration X 4:01

8 Steampathy 6:14

9 Expansion 5:57

(DDL 45:00) (V.F.)

(Berlin School, Ambient & EDM)

Typique à la MÉ, c'est avec une onde venant de loin que débute Comprehensive. Vingt secondes plus loin, un premier élément pulsatoire instaure un rythme convulsif que des percussions redressent en une structure plus près d'un bon rock électronique. Le synthé lance de airs qui paraissent songeurs alors que des pépiements électroniques ajoutent une profondeur cosmique. Évoluant sans cesse, par le rythme ou par ses harmonies, Comprehensive lance de courtes sérénades en seconde moitié qui flirtent avec une apparence de solos dont le côté mélodieux poli l'aspect spasmodique du rythme. Alba Ecstasy fait différent cette fois-ci en offrant une sélection de 9 titres dans un cadre-temps de 45 minutes. Ça fait une moyenne de 5 minutes par titre. Le genre de temps qui tue dans l'œuf le côté exploratoire de la MÉ. Sauf qu'ici, notre sympathique musicien Roumain n'en a pas besoin. Passant du bon rock électronique à des passages plus ambiants pour exploser dans de la grosse EDM, Les 9 structures de THE STORYTELLER démontrent la facilité avec laquelle jongle AE dans la façon de composer une MÉ. Il est clair que cet homme là possède un don qui va bien plus loin que la création des patch et logiciels de synthés…

Lights on the Sky propose un voyage musical dans le temps des ajustements et des expérimentations sonores. L'approche est soudée dans le rythme statique animé par divers tintements des séquences et arpèges. Une base idéale pour lancer de bons solos aux figures acrobatiques comme aériennes et des effets sonores en mode cosmique des années 70. Rewinding the Day retrouve la voie rythmique avec de belles séquences limpides et circulaires qui se transforment en arpèges mélodieux une fois que les percussions et les boom-boom se pointent pour styliser une structure de danse robotique. C'est du break-dance cosmique, une fureur rythmique que même les denses arrangements de brume violonnée ne peuvent contenir. Enlevant!? Pas juste à moitié! Et ces nappes orchestrales réussissent à injecter une de ces mélodies absentes qui collent à nos tympans en laissant une légère trace sur le poils des bras qui regarde vers le ciel. Un superbe titre qui vaut l'achat de THE STORYTELLER à lui seul et qui nous invite à une courte réflexion Zen après la 5ième minute. Délicieux, et pour les oreilles et les sens! Idem pour Sparkling Dreams mais pour une toute autre raison. C'est une splendide comptine avec des arpèges éclatants de tonalités en verres qui frissonnent comme les fils de mon âme. La boite à musique tourne légèrement plus vite alors que la mélodie circulaire est jouée dans son contexte habituel. C'est comme si un ange jouait du xylophone en cristal pour faire dormir notre douce Emma! Emma étant notre petite fille de 22 mois. Inner Nature nous arrive avec un décor de jungle surréaliste avec de grandes ailes survolant sous la pluie cette jungle artificielle qui est conforme à la vision de son titre. The Cave Song est un autre titre ambiant avec une vision claustrophobique où on entend un étrange chant flûté venant de très loin. Les chuchotements nerveux de la seconde partie peuvent éveiller cette paranoïa qui dort en nous. Le fade-out laisse à désirer lorsque la vision très électronique Regeneration X nous tombe dessus sans avertissement.

Ce deuxième plus long titre de THE STORYTELLER est construit sur des séries de séquences qui vont et viennent vivement sur un chemin linéaire. Imaginé deux lignes de voyants lumineux rouges s'allumer et s'éteindre en effectuant le chemin inverse dans une vive alternance et vous avez la vision de ce rythme statique. De son côté, Steampathy déploie son armada d'ions sauteurs et leurs amples cabrioles qui se recouvrent de pads de synthé cracheur de brouillard. Un rythme lourd et hyper lent, comme je les aime, s'empare de nos écouteurs, je crois sincèrement que la musique de AE trouve plus sa profondeur dans un bon casque d'écoute. Séquence molles en vision rock et percussions plus du genre Électronica préservent ce down-tempo coulé dans le rock mais aussi dans de lentes et oblongues lignes d'oscillations. Les effets sonores sont nombreux et générés par un synthé fort occupé ici avec des nappes orchestrales, des accords moirés qui semblent nous parler et d'autres bons solos de synthé qui étonnent ici avec leurs teintes de communications entre extra-terrestres. Un autre gros titre ici! Après un introduction théâtrale, la séquence introductive de Expansion nous tire vers une structure de EDM. Le beat est entraînant et nos oreilles ne peuvent se décoller de cette séquence qui sillonne les 5 minutes de ce bel hymne de danse électronique.

Il n'y a pas grands choses à rajouter sans avoir l'impression de se répéter. Alba Ecstasy aligne album de qualité par-dessus album de qualité. THE STORYTELLER n'est pas à part! C'est un très bon album pour initier les oreilles timides. L'album possède son lot de MÉ entrainante et harmonieuse sans avoir ce petit côté facile. Ça peut aller dans toutes les oreilles…

Sylvain Lupari (06/10/20) *****

Disponible au Alba Ecstasy Bandcamp

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