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Writer's pictureSylvain Lupari

ALIEN NATURE: Anna (2007) (FR)

Updated: Aug 17, 2019

“Anna est l’un de ces CD que nous écoutons et écoutons encore pour nous assurer que c’est aussi bon que la dernière fois”

1 Theme for Anna 10:53 2 Crystal Voyager 9:19 3 Day-Dreaming 10:47 4 Endolphine 8:31 5 Night-Watching 7:58 6 Where the Dead Bees Fly 7:18 7 Her Smile 6:06 Syngate | CD-R AN02 (CD-R 60:53) (Melodic based sequencer New Berlin School)

Reconnu pour faire une musique sombre, Alien Nature étonne sur ce nouvel opus. Dédié à sa fille Anna, Wolfgang Barkowski nous livre un album illuminé d’une exquise tendresse. Certes l’aspect sombre y est présent mais ne domine pas. Il y a juste ce qu’il faut pour attirer, pour intriguer. Le reste? C’est un superbe festin sonore où l’approche mélodieuse semble aussi douce qu’une peau de bébé.

Un piano traverse une onde d’effets sonores aqua-spatiaux pour enrouler sa mélodie avec un doigté nostalgique. Theme for Anna offre une ouverture gracieuse avant qu’un séquenceur vienne bousculer cet équilibre fragile avec une ligne saccadée qui tournoie avec lourdeur. Les synthés survolent cette pièce introductive avec de beaux solos qui arrivent de toute part sur un rythme nerveux, interrompu par de courtes escapades de piano. À haut volume l’effet est jouissif, surtout lorsque les synthés tombent pour envelopper Theme for Anna. Ils sont beaux et fluides et volent au-dessus d’une séquence lourde qui frappe avec force. Tout à fait exquis! Crystal Voyager se cambre sur une séquence qui tourne de ses notes sautillantes sur une pulsation séquencée. Le mouvement est ambivalent. Cherchant plus à exploiter ses sonorités et à créer des fusions sonores, Crystal Voyager ne décolle vraiment pas. C’est plutôt un titre statique qui module de courtes et belles mélodies sur un rythme irrégulier. Un beau titre. Day-Dreaming continue avec un séquenceur lourd et ondulant. Cette fois-ci le rythme est soutenu et sautille parmi des effets sonores tant vocaux que bruyants alors que l’enveloppe mélodique est assez fluide avec un synthé aux strates moulantes et aux solos bouclés. Un beau morceau qui baisse de tonalité en progressant vers la finale. Plus délicat, Endolphine tourne sur de beaux accords de piano/guitare qui envoûtent sur un mouvement rotatoire agrémenté de petites clochettes tibétaines. L’impulsion évolue sur de belles percussions tablas et est transporté par des strates violonées avec un souffle du Moyen Orient. Un coup de batterie donne le signal d’une rotation plus fluide et mordante, comme un boléro qui vrille sur son axe. Des chœurs flottent sur un clavier minimaliste aux nappes consistantes qui donnent naissance à des mouvements plus articulés dominés par un clavier hypnotique.

Endolphine est le genre de titre qui accroche autant par son côté mélodieux que l’ingéniosité de sa structure. Night-Watching défile une ambiance teintée de suspense et de drame avec une approche plus sombre et sur une structure parallèle à Endolphine. Sauf que son mouvement est moins animé et est constamment ralentit par des pulsations qui résonnent parmi des effets de percussions aux tintements légers. Where The Dead Bees Fly est une féerie musicale enchanteresse. Un très morceau d’une renversante douceur arabique aux sonorités de liberté et d’innocence juvénile. Un peu comme Baffo Banfi, le synthé est charmeur et circule entre des percussions feutrées, ajoutant une profondeur soyeuse à cette étrange ballerine qui accélère sa rotation en symbiose avec sa progression. Her Smile termine ce brillant opus sur de sombres envolées d’un orgue dont les aux amples modulations rampent sous une pluie fine.

Ouf! ANNA est tout un cd, un incontournable comme on dit. Un album d’atmosphère et d’émotion où Alien Nature tisse ses éléments musicaux au travers différents effets sonores et des impulsions rotatives qui envoûtent et étonnent, de titres en titres. Un album sans failles, farcis de tendresse et de beauté, qui nous envahit dès les premières notes, jusqu’à la toute dernière. Le genre de cd que l’on ré écoute, juste pour être certains qu’il soit tant que ça!

Sylvain Lupari (09/02/2007) *****

SynthSequences.com

Disponible sur le site Bandcamp de Syngate

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