top of page
  • Writer's pictureSylvain Lupari

ALIEN NATURE: Heisenberg 1 (2012-2017)

“ Ceux qui croient que la MÉ manque de vie, d'énergie doivent écouter cet Heisenberg 1”

1 Part 1 24:19 2 Part 2 23:08 3 Part 3 18:24 4 Part 4 13:52 Alien Nature Music (DDL 79:45) (Driven Sequencer-Based E-Rock)

Dans ma chronique sur l'album Return to the Land of Dreams je vous faisais remarquer qu'Alien Nature mettait un pan de sa discographie sur sa plateforme de téléchargement Bandcamp. On y trouve des trouvailles. Des albums qui ont passé sous les radars. Comme ce HEISENBERG 1 que Wolfgang Barkowski réalisait en même temps que Who Goes There?, soit en Décembre 2012. Si ce dernier album sortait sur le label Allemand SynGate, celui-ci était une production maison offert en CD-r et sans pochette, ni notes explicatives. C'est ce même format qui est proposé sur le site Bandcamp où les informations sont toujours aussi rarissimes. De par le nom de l'album, on sait qu'il y a un autre volume (c'est exactement le cas) et on se doute que la musique fait référence à la vie, à l'œuvre de Werner Heisenberg un physicien allemand qui est l'un des fondateurs de la mécanique quantique. Et d'après la musique, Heisenberg ne l'a pas eu facile…

Part 1 débute avec une nuée d'oscillations qui roulent avec une approche harmonique évasive. C’est une introduction de nébulosité électronique où se greffent des effets, des gazouillis de machine et des brises cosmiques qui semblent fredonner avec des voix humaines. Des percussions aux tonalités de métal que l'on a cloné avec des matières organiques érigent une étrange structure de rythme, poussant Part 1 vers les racines d'un vintage rock cosmique psychédélique. Des accords saccadés fusionnent avec ces harmonies qui ne sont pas trop loin des fuzz-wah-wah des années 60, donnant une improbable dimension futuriste à cette introduction qui sonne comme hors de n'importe quelle tranche de temps. C'est entraînant et c'est bon! Les gros accords gras et bien juteux se rendent seuls après la barre des 10 minutes, respirant ces structures amphibiennes de Jean-Michel Jarre dans son En Attendant Cousteau. Un peu trop long, mais point dénué d'intérêt, Part 1 s'arrime à cette identité avant de verser un léger flottement de sérénité dans Part 2. Ses 4 premières minutes sont nappées de voix célestes. Une pulsation basse sort le gourdin vers les 4:30 minutes, éveillant des percussions qui labourent une structure de pur rock électronique dont le schéma rythmique est plus en mode évolutif. On a droit à un petit moment de bizarretés électronique vers la 14ième minute, redonnant un second souffle à une bonne structure de rock électronique dénudé de solos de synthé mais pas d'harmonies, qui semblent tissées dans un univers parallèle à HEISENBERG 1. Les solos de synthé apparaissent avec tous leurs attributs autant acrobatiques qu'harmoniques dans Part 3, un titre plus en mode Dance Music qui éclate aussi après près de 5 minutes d'instance ambiosphérique. S'il y a un constat à faire sur cet album, c'est la constance de ses rythmes qui développent une furie renouvelée à chaque étape de l'album. Part 4 propose la plus courte introduction ambiosphérique de HEISENBERG 1 avant de sortir une rythmique qui se situe entre la Dance Music et un rock électronique plus dans le genre Néo Berlin School. Un glaçage métallique recouvre la surface rythmique qui mélange avec une bonne dose d'audace ces accords de danse et ces séquences de rock sous un concert de cymbales et une volée de vocalises d'une chorale sans souffle. Wolfgang Barkowski joue plus souvent ici avec la permutation de ses rythmes qui restent toujours très entraînants, même sous une autre forme, après de brefs interludes d'étrangetés soniques qui foisonnent dans des mares d'ambiances aussi exotique que l'univers électronique peut façonner.

Alien Nature ne fait pas dans la dentelle avec HEISENBERG 1. Le son est aussi dur que des phases de rythmes qui n'ont aucune pitié pour nos pieds. Il y a un bon mélange de Krautrock, de l'école de Düsseldorf et du vieux Berlin School, notamment au niveau des ambiances d'éther assez Schulze par endroits, dans ces 4 longues structures qui font vivre un album pas vraiment si inattendu que cela, considérant les audaces, toujours très faciles à domestiquer par ailleurs, de Wolfgang Barkowski. Ceux qui croient que la MÉ manque de vie devraient jeter une oreille à cet album!

Sylvain Lupari 08/02/2018 ***¾**

Disponible sur le site Bandcamp d'Alien Nature

47 views0 comments

Recent Posts

See All
bottom of page