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  • Writer's pictureSylvain Lupari

AXESS: Seashore (2018) (FR)

“Seashore est une belle collection de musique aux ambiances aussi légères que les structures rythmiques qui les animent”

1 Olympus Mons 10:34 2 Snowflakes 9:26 3 Pure Obsession 10:24 4 Seashore 12:08 5 La Luna 10:46 6 Tranquility Base 8:57 7 In Orbit 8:38

(CD 71:05) (Chill Out, Down-tempos)

Lorsque le label Spheric Music annonçait cet été qu'un nouvel album d'Axess était prévu pour l'automne, cette nouvelle avait réjoui plusieurs amateurs du style Berlin School. Et c'est tout à fait normal puisqu'Axel Stupplich, que ce soit avec Pyramid Peak, Pyramaxx ou Axess, manie le style Berlin School avec une superbe vision autant rythmique que mélodique. Mais voilà, après le secret éventé on apprenait que SEASHORE était orienté vers un style Chill Out dans le genre Mind Over Matter (sic!) ou encore Café Del Mar. MOM? Ça va! Café Del Mar? Je ne suis plus vraiment certain d'avoir des affinités avec ce genre…Sauf qu'après quelques écoutes, qui ont coulées tellement aisément, je suis tombé sous les charmes de ce dernier album d'Axess qui, effectivement, surfe sur la musique d'ambiances genre Café Del Mar. Plus même que sur celles de M.O.M. dont je n'ai pas trouvé de parfums prépondérants ici. En fait, SEASHORE flirte avec les ambiances de Food For Fantasy et de Robert Schroeder.

L'introduction de Olympus Mons fait plutôt Berlin School/New Age avec des cognements qui tintent dans des brumes azurées. Le tic-tac est un ballant rythmique qui étire sa présence alors que les ambiances s'épaississent avec une vision toujours onirique. Les introductions, comme les finales, de SEASHORE sont conformes avec les moments évolutifs, comme régressifs, des lentes étreintes musicales de la MÉ. Une ligne de basse rampe langoureusement dans ce décor où le carillon des tintements enivre nos attentes. Des percussions s'arriment à cette approche autour de la 3ième minute, coulant le rythme de Olympus Mons dans un bon down-tempo orné de décorations lunaires. Le rythme s'emballe? Pas vraiment! Il coule avec une douce vélocité, choisissant plutôt de séduire à la 1ière écoute que d'enchanter sur du long terme… La force, et aussi la faiblesse, de SEASHORE. Bien que je ne voie aucun rapport avec la signification de son titre, Snowflakes propose un rythme plus entraînant mais tout aussi mou. Avant nous avons droit à un bon 2 minutes d'introduction conçue dans une forme de nébulosité astrale. Le synthé multiplie des chants inuits sur une banquise d'effets percussifs emprunté à l'univers du psybient. Pas d'effets de flocons de neige ici! Juste un rythme doux qui émerge et se transforme peu à peu en un très bon down-tempo plus animé que morphique. Une voix de déesse murmure des douceurs à nos oreilles sur cette structure qui préserve une certaine homogénéité avec un petit break purement ambiant où errent des accords à la recherche de son beat original. C'est très beau et j'entends des effets uniques à la signature d'Axel Stupplich ici. On me dit que ça fait aussi très Café Del Mar!

D'ailleurs Pure Obsession suit avec un bon Chill Out assez dynamique. Le rythme erre aux portes de Morphée avec un tempo de plomb qui est nourrit des vitamines essentielles de la MÉ. Ces effets sonores et autres accords percussifs alimentent bien une cadence qui accélère un peu le pas. La pièce-titre est un très beau slow-tempo qui nous amène dans le cosmos. Le mouvement est lent et bien encadré par une mélodie qui flotte comme des tâches d'encre bleu dont les ondulations sont propulsées par des impulsions invisibles. La progression de Seashore est du pur bonbon pour les oreilles avec un rythme accentué et une mélodie encore mieux définie dans un somptueux décor électronique. Et tout cet agencement nous donne un sérieux frisson, tant c'est intense et poignant. La Luna suit en respectant un peu les ambiances de Seashore, mais dans une approche un peu plus vigoureuse. Genre mid-tempo avec un maillage de basses pulsations et de percussions alors que des effets de voix et de réverbérations dans les accords de guitare et de clavier ajoutent un attrait mélodique déjà implanté par un piano mélancolique. Tranquility Base est un autre down-tempo qui est aussi en mode Chill Out avec de bonnes percussions un peu lourdes. La mélodie est lunaire et son décor cosmique. Et le tout est rendu avec justesse. In Orbit termine ce dernier opus d'Axess avec un chant de charme conçu sur une bataille entre 6 accords et 4 autres qui reviennent en série mais dans une approche plus aléatoire. Et le tout nous visse un superbe ver-d'oreille dans une vision des plus éthérées. Au début, ces accords tintent dans les couleurs du prisme. Par la suite, ils volent et dansent sur un down-tempo lourd et résistant avec une membrane rythmique qui gronde. Les effets d'écho et cette suite de ritournelle séquencée qui charme sans relâche nous amène indéniablement à reculer d'un titre ce dernier album d'Axel Axess Stupplich.

Rien de percutant ni de progressif, SEASHORE est une collection de 7 titres aux ambiances aussi légères que les structures de rythme qui les animent. C'est beau, ça c'est certain, accrocheur et facile à apprivoiser, aucun doute là-dessus. Il y a des moments poignants et de très beaux vers d'oreille sur cet album dont le seul défaut est d'être trop beau et très accessible. C’est le temps de s’assoir confortablement et de dériver sur 71 belles minutes où les parfums d'Axel et de Pyramid Peak are not really far from this SEASHORE.

Sylvain Lupari (03/12/18) *****

Disponible au Spheric Music

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