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  • Writer's pictureSylvain Lupari

Brainwork Sensual Reflections (1997) (FR)

De bons rythmes faciles à fredonner avec une touche assez romantique, il y en a d'aussi de bons plus légers qui sont faciles à apprivoiser

1 Intro 2:09

2 Spirit Rain 6:40

3 Wideness 7:00

4 Dreaming China 7:50

5 Red Moon 6:41

6 Thrill Zone 6:52

7 Mediterean Theme 4:34

8 Waterfalls 8:24

9 Fairy Flight 6:22

10 Ice Forest 5:56

11 Black Celebration II 6:52

12 Outro 2:59

(CD 72:43)

(New Berlin School, E-Rock)

À ne pas en douter, Uwe Saher est l'un des fins compositeurs de MÉ qui affectionne les rythmes mélodieux qui sont teintés d'un brin de romantisme et de mélancolie. SENSUAL REFLECTIONS est ma première immersion dans l'univers de Brainwork. Contrairement aux commandes glanés ici et là, ce premier contact m'amène hors des sentiers de la Berlin School. Et j'y ai découvert un album d'une belle tendresse, dont l'incroyable Red Moon, arquée sur des rythmes diversifiés. Un album que certaines critiques considèrent comme un pâle reflet de ce que Brainwork peut réaliser. Est-ce un genre de passage à vide comme Robert Schroëder a connu avec l'ère Pegasus? Allons voir et entendre de quoi il en retourne.

Intro est conçu autour d'ondes synthétisées qui ondulent comme les nappes de chaleur sur du bitume chauffé par un soleil ardent. C'est un titre ambiant où cris d'enfants se mêlent à une faune auditive imprécise, effleurant même les souffles de Jean-Michel Jarre sur Les Concerts en Chine. Ça se termine par un vif claquement de porte, libérant une incantation païenne sur le rythme léger et langoureux de Spirit Rain. Le rythme est constant et s'appuie sur un jeu de percussions sobre, une bonne ligne de basse dans un genre de Reggae cosmique. Wideness épouse les doux effluves synthétisés de Tangerine Dream sur Legend. Un titre très attirant construit sur le style Johannes Schmoelling où le piano donne le beat. Dreaming China ouvre sur des arpèges orientaux qui sautillent et scintillent dans le vide astral d'un synthé vaporeux avant d'épouser une séquence ondulante qui suit la cadence de ces arpèges. Si le rythme est léger au début, il augmente graduellement la cadence en deuxième demi avec un mellotron plus présent et ses orchestrations lentes et enveloppantes, d'où émergent les accords limpides introductives. À date, tout est accessible et flirte avec une douce EDM avec des parfums ethniques. Red Moon est tout à fait splendide avec son piano hyper touchant, nappé de notes cristallines et d'un mellotron aux suaves arrangements orchestraux à faire fondre une roche. Du bonbon pour les oreilles, sauf que nous sommes en terroir New Age facile…mais c'est tellement adorable que ça serait un péché que de l'ignorer. Un peu comme le très beau et Moyen Age Mediterean Theme et son mélange de guitare acoustique, aux sonorités de harpe et de guitare du Moyen Age enrobées de flûtes et d'orchestration mellotronnées.

Après cet encart romanesque, Thrill Zone nous plonge dans un monde musical obscurcis par de bonnes strates synthétisés intrigantes, des vocalises étranges et des solos torsadés sur un beat soutenu. Un titre qui aurait fait le répertoire de Mark Shreeve! C'est sur des accords limpides, plutôt discrets et sautillants, que Waterfalls ouvre ses premières mesures. Le rythme s'installe, longeant une structure musicale très TD de la côte Est américaine. Un titre qui carbure à la Yanni. C'est-à-dire très mélodieux, avec un synthé plaisant sur un rythme lourd, mais doux. Fairy Flight est un autre titre à l'allure douce et intuitive. Une superbe ligne pianotée parcourt une rythmique zigzagante qui est soutenue par de sobres percussions, des effets sonores hétéroclites et qui est aussi entrecoupé par des instants technoïdes. Un bon titre qui accroche instantanément! Ice Forest est un titre mélodieux et lourd qui démarre dans une brume mystique d'où s'échappent de doux accords pianotés aux carillonnements éclatants. Un morceau où la mélancolie se berce sur une séquence ascendante et dont la spirale débouche sur un rythme lourd, alors que Black Celebration II offre un rythme lourd et saccadé avec une approche vocale tribale Africaine, incluant les claquements de mains, sur un fond électronique aux courbes très aventureuses. Un titre qui dépeint l'univers des rythmes contradictoires de SENSUAL REFLECTIONS.

Brainwork est très loin de manquer d'imagination. Il a encore beaucoup de créativité et surtout ce goût de nous faire entendre sa musique. Ceci écrit, SENSUAL REFLECTIONS est un étrange album. Très mélodieux, avec des teintes New Age à certains endroits, c'est plutôt un album romantique et charmeur avec de belles pièces sur des rythmes légers et faciles à apprivoiser. Une collection de titres qui renferment aussi de véritables bijoux, témoignant de doigté très romanesque et mélancolique de cet artiste qui nous réservera de très belles surprises.

Sylvain Lupari (24/09/09) *****

Disponible au Brainwork.com

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