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  • Writer's pictureSylvain Lupari

DARK AMBIENT RADIO: Vol. III Muzak for the Final Elevation (2013) (FR)

Sons des profondeurs de la terre et bruissements des mouvements des spectres, c'est une pure symphonie chthonienne

1 The Element 5:51

2 The Inner Circle of Endless Slumber 6:20

3 Macerie 6:36

4 Hypsoma 6:58

5 Deep Stare 6:26

6 Mechanised Cataclysm 6:57

7 Miasma 6:53

8 Fainting Memory 7:02

9 Babylon´s Strange 7:00

10 Fearing the Dawn 6:52

11 Small Humyn 5:44

(DDL 72:44)(Dark Ambient)

Sons des abysses de la terre et de l'antre de la noirceur, murmures des crématoires et bruissements des déplacements de spectres, rythmes évasifs et ambiances de tortures cérébrales; la MÉ noire et ambiante se découvre des adeptes année après année. À un point tel qu'une radio Internet, Dark Ambient Radio, lui est exclusivement réservée depuis les catacombes d'un sombre point d'origine Scandinave et retransmis dans près de 52 villes ou pays. Même la MÉ dites plus lumineuse n'a droit à un tel traitement. Depuis 5 ans, des musiciens éparpillés dans ces territoires Nordiques participent à l'enrichissement collectif du monde de la musique ambiante noire en soumettant des pièces de musique à la collectivité qui en sélecte les meilleures pour fin de compilations. Le résultat est une compilation sobrement, et sombrement, intitulé; Dark Ambient Radio. Le volume 1 est paru en 2008 et le 2 suivait un an plus tard. Et depuis, c'est le silence noir. Un troisième volume se mettait en branle depuis l'hiver dernier; MUZAK FOR THE FINAL ELEVATION. Une compilation à laquelle participait l'énigmatique Stephen Parsick et qu'il m'a fait parvenir pour le plaisir de mes oreilles et aussi aviser les adeptes de la MÉ noire et ambiante qu'ils sont définitivement moins seuls et que Légion est leur nom.

L'effet de la peur est meilleur dans le noir. Il faut s'en rappeler lorsque l'on s'immerge des ambiances ténébreuses de MUZAK FOR THE FINAL ELEVATION. Aspectee part le bal avec un concert de brises et souffles spectraux. The Element flotte dans une lourde atmosphère obscure aromatisée de bruines suintantes et de murmures dérangeants. Et tranquillement l'auditeur embrasse l'étreinte des ténèbres avec une suite de titres qui se suivent en une stupéfiante symphonie méphistophélique pour atteindre un nirvana en milieu de cette odyssée des pénombres. Auparavant on a droit à un titre plus cosmique en The Inner Circle of Endless Slumber de Nepenthe qui emprunte les mêmes effets d'obscurité ambiosphérique avec des souffles noirs, des voix occises et des murmures de machineries qui flottent dans des abysses nourries de tonalités intrigantes. L'effet de vide est enveloppante et les quelques arpèges qui tintent dans son immensité augmentent l'impression de profonde solitude. Les vents qui crissent en ouverture de Macerie suivent une courbe ascensionnelle qui mugit sous les sourds battements de machinerie industrielle. Ce titre de Valerio Orlandini apporte les tout premiers battements et les ombrages d'un rythme soulevé par des souffles hachurés. Le rythme est vivant mais bat sur la pointe des pieds et ces battements se font aussi entendre dans la nuée des vents et voix noirs qui prend une tournure plus angélique avec les tendres arrangements de Mortaja sur Hypsoma, une véritable incantation démoniaque. Un gong astral étiole les réverbérations diaphanes de Deep Stare. Le duo Aspectee & Sjellos orchestre une symphonie pour drones dont les ronronnements bourdonnent dans un univers de paranoïa latente avec une pléiade de bruits et de tonalités éclectiques trappés dans le tourment de lignes blafardes.

Mechanised Cataclysm de Crepuscular est un titre très intense qui nous plonge dans les noirceurs d'un cosmos habité par les soubresauts d’une force obscure. Des chuchotements de la NASA cohabitent avec des modulations pulsatoires alors que nous plongeons dans un délire cosmique où s'active une faune organique dans une lente procession atonale qui s'égare dans une violente tempête de bruits iconoclastes. Le vide n'aura jamais eu les bras aussi broyant. Des bruissements organiques ouvrent Miasma, de Myth Industries & Sjellos. Le mouvement est étouffant avec des élytres métalliques qui frissonnent dans des crépitements de pas flous qui tournent en rond dans une soyeuse démence. Et de nulle part, le titre embrasse les rythmes de transes claniques spirituelles des déserts Roachien où sifflent des vents chanteurs et des brises creuses. Très actif sur cette compilation, Sjellos y signe aussi le titre le plus orageux avec Fainting Memory et ses percussions qui brodent les pas d'une intense danse des vents sous les doux mouvements linéaires de synthé et de sa valse des courants éoliens aux étranges parfums de vocalisés. Et après cette ascension rythmique, MUZAK FOR THE FINAL ELEVATION fait route inverse avec le très chtonien Babylon´s Strange de Stephen Parsick où les chœurs sataniques fredonnent des arias interdites dans les souffles de vents sibériens. Fearing the Dawn de Winterbound et Small Humyn de Mytrip clôturent ce 3ième volet de la série Dark Ambient Radio avec un concerto pour vents aux températures extrêmes où bourdonnent des souffles et voix parallèles qui tissent les atmosphères aux limites de l'antre de la folie chtonienne qui inspirent les 11 titres de MUZAK FOR THE FINAL ELEVATION.

Sylvain Lupari (02/05/13) *****

Disponible au Dark Ambient Radio

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