top of page
  • Writer's pictureSylvain Lupari

DASK: Closing of Time (2022) (FR)

Conçu dans les souvenirs nostalgiques et le chagrin faisant suite aux décès de ses 2 parents...

1 Opening Movement 2:27

2 Time is Closing 3:03

3 The Waiting 4:26

4 The Passing 6:06

5 The Yearning 2:51

6 Standing Alone 3:41

7 Kisses for Home 3:01

8 Perfume Sleep 3:18

9 Butterfly Message 3:37

10 A Brief Memory 2:01

11 Searching 2:39

12 Returning Home 2:19

13 Closing Movement 3:02

(DDL 42:37)

(Melodious and sorrowful)

Conçu dans les souvenirs nostalgiques et le chagrin faisant suite aux décès de ses 2 parents, CLOSING OF TIME nous présente le visage plus sobre et plus mélancolique de DASK. Cet album offert en téléchargement a vu ses racines poussées en 2013, soit un an après le décès de son père. Le projet fut mis de côté avant de revenir hanter David Marsh en 2020, soit un an après la mort de sa mère. Coïncidences, quand tu nous tiens! Les dernières années, la pandémie et le confinement, ont sans doute été des évènements plus convaincants qui ont conduit à la conclusion de cet album. La musique se distance des albums usuels du musicien Anglais. En ce sens qu'il est axé sur le jeu des claviers, mais le côté sombre du musicien-synthésiste est toujours apparent avec cette continuelle masse de bourdonnements qui supporte et enveloppe par moments un bassin de 13 compositions qui savent comment jouer sur nos émotions. Finalement, DASK joue sur les contrastes en faisant miroiter des arpèges tristes et mélodieux sur d'autres plus sobres et moroses, créant un genre de canon musical dans des textures lentes et lourdes de chagrin.

Les premiers arpèges qui se dandinent sur la brume orchestrale de Opening Movement situent assez bien les ambiances de ce CLOSING OF TIME. Des notes limpides suivent la lente cadence circulaire du mouvement principal, créant une évasive approche mélodieuse remplie de larmes musicales. Même sur une courte distance, DASK fait évoluer sa structure qui devient plus électronique dans ses derniers moments. Le ton est donné à un album rempli de chagrin bien exprimé en musique, surtout à cause de ces duels entre les tonalités du clavier qui réussit assez bien à créer des mélodies saisissantes, qui le seraient encore plus sur de plus longues distances. Un pas que le musicien a refusé de franchi! Exception faite du superbe The Passing. Time is Closing est un très beau titre orchestral avec des allures de Snowflakes are Dancing qui se perd dans un tourbillon d'instruments à cordes se développant avec un poignant voile d'émotions. Le clavier surprend dans une finale avec des accords tombant avec le poids des larmes. Ces 2 premiers titres se distancient du reste de l'album, toujours exception faite de The Passing, qui nous amène vers des structures sobres et tristes. The Waiting se développe en un titre ambiant sombre à cause de son lit de réverbérations où la pluie se mélange à des accords de clavier qui y répandent leur écho irisé. Ça me fait penser à l'ouverture de Love, Reign O'er Me de The Who, sans la passion du rock! Le jeu du clavier, ses ombres mélancoliques et le contraste entre ses accords, représente la force de cet album qui peut provoquer un sapré coup de chagrin à une personne qui flirte avec une dépression. Tout tourne autour du clavier et avec sa sempiternelle ligne de mélodie minimaliste qui monte et descend inlassablement sa distance, The Passing est le plus beau titre de CLOSING OF TIME. La texture sonne comme du Max Richter, idem pour le court et très sensible A Brief Memory, avec des lignes de mélodies touchantes qui viennent faire des incursions évasives, s'assurant au passage de perturber nos émotions.

The Yearning est le premier d'une série de courts titres assez bien développés pour de courtes distances. Une voix de femme en illumine l'introduction sous ce lit de matières bourdonnantes qu'on entend un peu partout dans les structures de cet album. Son aria est plein de tendresse et de regrets. Cette voix se perd dans un tumulte électronique dominé essentiellement par des bruissements métalliques qui nous conduisent à de denses orchestrations poignantes. Disons que la voix et les orchestrations sont à la hauteur du sens du titre. Avec ses arpèges illuminés chantant sur une ombre affligeante Standing Alone propose une lente ascension funèbre dans une ambiance mélancolique. Kisses for Home est du même genre, mais avec des orchestrations à faire frémir le plus solide des sans-cœurs. Perfume Sleep suit avec une suite d'accords qui épousent une spirale ascensionnelle circulaire sur un lit de réverbérations de plus en plus intenses. Le clavier émiette des accords qui saisissent l'indifférence avec une belle texture dramatique. Le contraste entre le chagrin et la résignation est très bien représenté sur cette texture dont les orchestrations orchestrent une finale touchante. Tout aussi émouvant, Butterfly Message est coulé dans le même genre. L'intense structure émotionnelle de Searching fait tinter ses accords comme des carillons. Le clavier émiette quelques accords sobres, structurant une évasive mélodie rongée par les souvenirs. Returning Home n'a pas de clavier à offrir, mais plutôt une nappe en forme de stratus propulsés par des vents azurés. Une chorale absente fredonne un air qui se fond aux délicates orchestrations ajoutées en toute fin. Closing Movement termine cet album accablant pour les nostalgiques avec une sobre marche structurée par un piano dont les notes vont et viennent sur une brume iridescente. Cette brume orchestrale ajuste son niveau d'intensité, aidant cette mélodie obituaire à atteindre un autre niveau émotionnel qui pourrait nous faire pleurer si le titre tournerait sur un cadran de 6 minutes.

Bandcamp et sa banque d'album-téléchargement donne une plus grande latitude aux artistes qui peuvent ainsi créer des œuvres plus personnelles tout en restant en contact avec leur public. CLOSING OF TIME fait partie de ces albums. Ses mélodies qui nous hantent comme des spectres deviennent obsédantes avec des filaments qui tissent des ver-d’oreille d'une autre nature. Pour ceux qui aiment le chagrin et la musique émotive, sombre et triste du genre de Max Richter en plus électronique.

Sylvain Lupari (30/06/22) *****

Disponible au DASK Bandcamp

167 views0 comments

Recent Posts

See All
bottom of page