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  • Writer's pictureSylvain Lupari

DASK: Winter Stone (2021) (FR)

Un album d'ambiances sombres et désespérées où les visions d'un univers de froid remplissent nos oreilles d'un silence glauque

1 Winter Stone - Part 1 10:12

2 Winter Stone - Part 2 12:22

3 Winter Stone - Part 3 25:44

4 Winter Stone (Full Session) 47:48

(DDL 47:48)

(Dark ambient)

Vous connaissez Stephen Parsick? Un des membres fondateurs de ['ramp] aimait bien se promener par de froides nuits hivernales avec son enregistreur. Il captait ainsi des sons particuliers et les inspirations pour créer sa série d'albums Doombient. C'est suivant ce principe que DASK a conçu WINTER STONE. Un album de musique d'ambiances sombres et désespérées où les visions d'un univers de froideur réussit même à faire geler les gros rochers. En musique, cette longue symphonie d'une nuit hivernale de David Marsh se traduit par une rencontre intéressante où mes oreilles n’ont pas eu ce besoin d'être alertes tant les 48 minutes de WINTER STONE, disponible seulement en téléchargement, sont passives.

Winter Stone - Part 1 débute avec des effets d'échos captés sur l'enregistreur et amplifiés tout en lui donnant une forme évasive. Velléitaire, il n'y a pas de rythmes, ni de mélodies dans cet univers de glace transposé par la créativité du musicien Anglais. Sauf ceux et celles que notre imagination forge. Car Winter Stone - Part 1 peut ressembler à une rivière de glace, les vents qui reflètent sur sa carcasse gelée forment des mouvements que seul l'amplification peut capter et transmette à nos oreilles. Tout est question de perception dans cet album! Cette nappe continuelle déferlant avec les sinuosités du caractère géologique d'une rivière détache des filaments qui prennent une teinte différente, donnant ainsi cette perception d’un acoustique se dégradant dans une enveloppe sonore gangrené par une perpétuelle morsure du froid. Ainsi naissent les multiples couleurs et formes des réverbérations. Il y a de faibles gambades sur cette structure où j'imagine des lièvres nordiques sortir de leur tanière pour y faire leurs exercices matinaux. Tout est question de perception! Winter Stone - Part 2 est la gorge du froid crachant ses abondantes chutes d'eau glaciale dont la puissance des jets joue avec les émotions de l'observateur. Le mouvement change un peu après la 4ième minute, prenant une grande respiration afin d'expulser des brises aux tonalités hybrides et opposantes dans une quiétude quasiment astrale. Une quiétude artificielle qui se fait rompre la volonté lorsque confrontée aux sourds bourdonnements agressifs de Winter Stone - Part 3. Ce plus long morceau de WINTER STONE étend une longue phase tranquille après son ouverture écumeuse. Le froid nous murmure sa douleur avec ces lignes de réverbérations crispées dans un univers sans aide à mourir. Passif, ce monument d'ambiances immersives suit sa route avec des phases un peu plus bourdonnantes et/ou irradiantes pour revenir à sa douce route linéaire jusqu'à sa finale mortuaire.

Il faut aimer l'ambiant noir pour apprécier ce nouvel effort de DASK. Si on aime la série Immersion de Steve Roach, on devrait apprécier ces 3 longs mouvements atones que David Marsh soude en une longue structure pour ceux qui apprécient les formats MP3. J'ai trouvé que ça s'écoutait bien et comme toujours, ce genre n'est pas celui que j'apprécie plus particulièrement.

Sylvain Lupari (11/04/21) ***½**

Disponible au DASK Bandcamp

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