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  • Writer's pictureSylvain Lupari

David Wright Walking with Ghosts (2002) (FR)

Walking with Ghosts est un coup de génie où David Wright crée une fantastique odyssée musicale

1 Going Down? (2:24) 

2 A Certain Malaise (2:13) 3 Road to Nowhere (A Nomadic Tale) (3:10) 4 Midnight in the Shadow of Temptation and Delight (3:47) 5 Return of the Nomad (4:39)

6 Beyond Paradise (7:41) 7 Night Moves (6:30)

8 Darklands (4:13)

9 Flame Sky (7:09) 10 No More Angels (7:33)

11 Too Late Now! (3:38) 12 Walking With Ghosts

(Penumbra) (5:26) 13 Walking With Ghosts (The Gift) (5:50) 14 Walking With Ghosts (Acheron) (5:50) 15 Walking With Ghosts (C'est La Vie) (4:15) AD Music | AD 40CD

(CD 74:21)

(Symphonic EM, E-Rock, Ambient)

Pour quelques soi-disant connaisseurs, la musique de David Wright n'est que du New Age. Comme quoi il serait impossible, voire impensable de faire de la musique harmonieuse et mélodieuse sans se faire étiqueter de Nouvel Agiste. Des œuvres aussi émouvantes que Voices de Vangelis et The Songs of Distant Earth de Mike Oldfield ont été cataloguer comme étant du New Age, alors que ce sont tout simplement des bijoux de tendresse. WALKING WITH GHOST fait partie de ses œuvres mythiques qui surpasseront l'usure du temps. Un authentique classique de MÉ harmonieuse de l'ère moderne.

Un synthé strident ouvre Going Down, dont les réverbérations s'étirent en boucles fines, inondant des voix à peine audibles dans une atmosphère lourde. Une intro ténébreuse qui est fortement secoué par les vives percussions de A Certain Malaise, ouvrent la voie à un rythme plus intense. Les 5 premiers titres forment une pièce à saveur western galactique avec la guitare très aérienne de Bil Kibby, des percussions claquantes et un synthé aux strates onctueuses qui flottent à contretemps. Une guitare nasillarde se fond à un séquenceur stroboscopique dans Road To Nowhere, là où la guitare d'Andy Lobban reprend la thématique mélodieuse sur des percussions aux sonorités glaciales qui se répercutent en écho sur un rythme galopant, un synthé spectral et séquenceur syncopé doublé d'une ligne de synthé éthérée. Midnight in the Shadow of Temptation and Delight ralenti la cadence avec une atmosphère flottante et une guitare blues. De belles nappes planantes berce les cris de cette guitare solitaire qui, croisée à une ligne de basse croissante revampe le rythme pour Return of the Nomad. Un titre nettement plus intense avec de furieux solos de guitares sur des strates flottantes et des percussions délirantes. Une entrée percutante où les 17 minutes roulent à un train d'enfer. Beyond Paradise et Night Moves sont 2 titres d'un magnétisme suprême. Une superbe mélodie sur un synthé aux souffles harmonieux multiplie les boucles qui valsent sur un thème arrache-cœur, un à fendre l'âme. Les nappes mellotronnées soulèvent l'épine dorsale et nous arrache les soupirs des faibles tout en nous picotant le bout du nez. Si vous avez le cafard, c'est le genre de douceur à vous faire verser les larmes. On croit avoir atteint le paroxysme de la sensibilité, lorsque qu'un saxophone nous balance un souffle spectral à faire ravaler nos soupirs. Même mon caniche en crève. Une ballade qui vous virent à l'envers. Absolument sublime.

Après ce passage déchirant d'émotions, nous entrons dans la phase atmosphérique de WALKING WITH GHOST avec Darklands. Un beau piano, enveloppé d'un synthé aux strates violonées, nous sert de guide. Mélodieux et minimalisme, il percute doucement des effets sonores étranges, comme si un monde parallèle suivrait cette marche nostalgique. Les soupirs synthétisés embrassent une invisible liaison où le violon fantomatique de Ciona Lee croise la guitare d'Andy Lobban sur Flame Sky. Un titre très atmosphérique aux étranges percussions orientales sur un tempo absent. Une guitare soporifique nous accueille sur No More Angels. Un titre lent qui se dandine sur des strates violonées avant de s'évaporer sur un suave mellotron qui se berce sur un piano dubitatif et un sax solitaire. Ils terrent leurs solitudes sur le retour des strates indécises. Too late now! conclut cette portion dans un nuage de nébulosité croissante, ouvrant la porte à Walking With Ghosts; la pièce titre. Des cris d'oiseau et des cloches d'église pavent la voie à un piano mélodieux qui enchante par sa netteté et sa sonorité classique. Tissé à l'ombre d'un synthé aux sombres sonorités, cette superbe sérénade musicale coule avec une délicate harmonie aux chœurs célestes et angéliques. Le rêve s'arrête brusquement pour embrasser une séquence syncopée où les orchestrations s'enroulent sur une guitare aux allures Mexicaines et une basse ondulante. Un rythme mouvementé qui s'épuise sur les cordes usées d'une guitare anorexique et une ondée qui croise la divinité du piano mélancolique à la mélodie rosée qui nous introduisait à cette marche auprès des fantômes. Nous les entendons, se lamenter sous les faibles réverbérations du piano qui s'effrite dans les bras d'une harpe serpentine. Un passage obligé pour atteindre une douce finale qui nous arrache de notre rêverie sur un tempo animé. Une finale aux grosses orchestrations qui fait de cette marche avec les fantômes, la plus belle des promenades. Et si, en lisant cette chronique, vous n'avez pas compris que mes oreilles ont croisées un pur chef d'œuvre, vous n'avez rien compris.

Sylvain Lupari (23/04/06) *****

Disponible chez AD Music

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