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  • Writer's pictureSylvain Lupari

DIGITAL HORIZONS: Kaleidoscape (2018) (FR)

“Du bon E-Rock solide dans trop de structures diversifiées et évolutives, Kaleidoscape est le meilleur de Digital Horizons que j'ai entendu”

1 The Infinity Mirror (First Parallel) 7:37 2 kaleidoscape1 8:24 3 kaleidoscape2 5:17 4 kaleidoscape3 4:54 5 The Infinity Mirror (Second Parallel) 9:29 Digital Horizons Music

(DDL 35:41) (V.F.) (Berlin School, E-Rock)

Passé en coup de vent entre Pegasus (30 Years of Digital Horizons) et Polarize, KALEIDOSCOPE propose une autre belle collection de titres qui devraient élargir à nouveau le bassin de fans du projet de Justin Ludford Digital Horizons. La musique est très énergisante et propose des rythmes contagieux, même dans ces multiples mutations qui demandent une plus grande tolérance chez l'auditeur. C'est du bon rock électronique monté sur des séquences nerveuses et tapi dans une faune sonore où Tangerine Dream de la fin des années Virgin et Jean-Michel Jarre, période Revolutions mastiquent nos oreilles médusées par du solide rock électronique…à plus d'un endroit.

The Infinity Mirror (First Parallel) amorce cette floraison tonale avec une ligne tissée dans des torsades qui gargouillent un dialecte plein de grésil. Des accords et d'autres séquences ornent cette danse de limaces sonores, alors qu'un étrange voile musical emplie un décor dont les frontières entre l'organique et l'inorganique fusionnent jusqu'à ce qu’une ligne de basse fasse onduler sa sensualité. Lorsque les percussions tombent, la structure se dote d'une ligne de séquences qui étiole sa vision stroboscopique dans les picorements de castagnettes en bois dansant sur ce rythme où le Groove et le Funk l'éloignent d'un solide rock électronique. En constante effervescence, les 7:37 de The Infinity Mirror (First Parallel) trimbalent sa musique entre du Berlin School, du Funk, Groove et rock électronique. C'est un peu beaucoup pour 7 minutes, mais c'est l'univers de Justin Ludford et nos oreilles vont bien apprécier cette musicalité qui se cache derrière ses structures. C'est en revanche très différent avec les 3 actes de la pièce-titre. Chaque partie est indépendante et offre sa structure de rock électronique qui magouille dans le giron de la Berlin School. La première demie de kaleidoscape1 est en mode ambiant dans un décor luxuriant qui est assez près du genre Tangerine Dream des années Jive. Couvertes de givres, des séquences grelottent alors que d'autres exécutent une danse de claquettes avant d'entraîner la structure dans un bon rock électronique très TD. kaleidoscape2 nous plonge tout de go dans un univers de rythme dessiné par des vagues d'oscillations qui ondulent sous les nappes d'une chorale séraphique. Il y a de beaux effets percussifs assez séduisants sur ce titre. kaleidoscape3 est un gros rock électronique parfumé des influences d'un Jarre lourd et incisif. C'est le titre le plus accrocheur de KALEIDOSCOPE. Plus long titre de cet E.P., The Infinity Mirror (Second Parallel) souffre un peu du même problème de disparité à l'intérieur de ses phases de permutations. Tout change trop vite par rapport au temps, mais il y a de très bons moments…en fait ses 8 premières minutes Son introduction est poussée par les cris d'alarme d'un synthé en mode alerte et un amalgame de séquences ondulantes greffées d'effets percussifs et de cliquetis d'un squelette sur acide. Une grosse séquence caoutchouteuse gobe cette tentative de rythme timorée, poussant ces éléments dans un lourd rock électronique vitaminé d'une flore tonale aussi séduisante que ramollissante pour les quelques dépôts de cérumen dans les oreilles. C'est très entraînant et c'est aussi dommage que la finale s'étire dans des spasmes tintamarresques qui lui enlèvent une petite partie de ses charmes. Mais au final, KALEIDOSCOPE est sans nul doute le meilleur de Digital Horizons que j'ai entendu.

Sylvain Lupari (22/10/18) *****

Disponible au Digital Horizons Bandcamp

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