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  • Writer's pictureSylvain Lupari

DRIFTIN' THOUGHTS: Secret Dimensions (1997) (FR)

Un album honnête qui garde ce cachet des albums de cette période. De plus, la longue pièce-titre est l'une des très bonnes de ces années

1 The Spirit of the Trees 6:50 2 Silence After Midnight 2:50 3 Rain 4:31 4 Secret Dimensions (Parts 1-4) 19:01 5 Panta Rhei 6:41 6 Windward 3:54 7 Disguised Illusions 6:23 8 StrangeLand 8:51 9 Broken Mirrors 5:23 10 Serenity 5:33 11 Forgotten Places 3:38 Spheric Music ‎| SMCD 8001

(CD 74:56) (E-Rock & New Berlin School)

Les années 80 et 90 représentent un peu le côté obscur de la MÉ de style Berlin School. Abandonné par ses principaux leaders qui ont vainement tenté une approche plus commerciale, le genre pataugeait dans un marasme créatif où les artistes émergents, et même quelques vieux de la veille, tentaient bien que mal d'allier les 2 pôles. C'était sans doute le point de départ de la New Berlin School. Plusieurs noms sont apparus avec une courte série d'albums et sont disparus dans les labyrinthes créatifs de la MÉ. Driftin' Thoughts fait partie de cette catégorie! Ce projet du musicien Allemand Marcus Hildebrandt compte un maigre total de 3 albums et quelques titres que l'on retrouve sur les innombrables compilations parues sur différents labels de cette époque en plus d'une compilation de titres inédits parus en 2000. Visiblement inspirée de l'approche des années mélodieuses de Tangerine Dream, SECRETS DIMENSIONS propose une très belle mosaïque de styles qui représentaient à cette époque le virage de la MÉ de style Berliner vers une approche plus concise où l'approche mélodieuse et les rythmes des synthés numériques dominaient maintenant tout ce côté analogue que les pionniers avaient développé.

The Spirit of the Trees ouvre la bal avec une structure de rythme circulaire. Les séquences, aussi discrètes que sournoises, tracent d'oblongs 8 alors que des percussions dressent une structure qui tangue entre du rock électronique et un bon New Berlin School avec un autre mouvement de séquences dont les ions gambadent et folâtrent en contretemps de l'approche très linéaire du mouvement principal. Le mouvement et la mélodie me font penser à du Johannes Schmoelling et les effets de percussions accrochent ceux qui aime les couleurs des sons. On accroche tout de go! Et si on aime ce genre de rock électronique imbibé des années Jive de TD on aimera cet album, surtout avec des titres comme Disguised Illusions, StrangeLand et Serenity qui oscillent entre du bon rock, de la dance-music et un brin d'Électronica à saveur techno. L'approche mélodieuse est au cœur de cette collection de petits titres et Driftin' Thoughts nous offre des belles ballades teintées d'un romantisme des années Tyranny of Beauty et Turn of the Tides dans Rain, Windward et Broken Mirrors avec la guitare très tranchante de Dirk Radtke. Ici les essences de Linda Spa imbibent les ambiances d'Easy Listening de ces 3 titres. Le côté atmosphérique n'a pas été ignoré dans cet album avec des titres comme Silence After Midnight, Forgotten Places ainsi que la très belle ballade morphique de Panta Rhei.

Du bon rock électronique à des mouvements d'ambiances en passant par de l'Électronica ainsi que des ballades sirupeuses, Marcus Hildebrandt propose aussi un solide long titre évolutif en Secret Dimensions (Parts 1-4). L'aventure débute avec des nappes de synthé qui flottent au-dessus des échos de gouttes de cristal et dont les tintements résonnent dans une grotte submergée. La voix d'Andrea Hoffmann, que l'on entend aussi sur StrangeLand, valse paresseusement avec ces nappes de synthé qui étendent une aura cosmique, apportant une touche d'ésotérisme à l'introduction de ce titre phare qui est inondé des influences de Tangerine Dream de la période Le Parc. Des séquences commencent à s'agiter autour des 90 secondes. L'alliage avec les percussions donnent des tons de Hyde Park. Inondé de nappe et d'effets cosmiques, le rythme est lourdement harponné par des percussions alors que les séquences s'agitent tout autour de cette structure qui cherche toujours son approche mélodique. L'approche réside en fait dans les séquences et lorsque le titre plonge vers une courte phase ambiosphérique, le rythme revient avec des habits de rock électronique plus du genre Jean-Michel Jarre. Les solos abondent dans cette partie avec une touche nettement plus mélodique que les séquences. La structure triphasé de ce long titre me rappelle un peu le génial Travelling Tune que l'on retrouve sur l'album Breezing Sequence de TeeKay, paru sur Innovative Communication en 1989.

SECRETS DIMENSIONS est un album honnête qui conserve ce cachet des albums de MÉ de cette période. Ceux qui sont friands de la période plus rock et plus ballade de Tangerine Dream seront ravis par cet album où l'essence de Johannes Schmoelling et les superbes effets de percussions, l'un des principaux attraits de cet album, est ce qui ressort le plus. Secret Dimensions (Parts 1-4) est l'un des très bons titres à avoir émergé de cette époque.

Sylvain Lupari (12/10/16) ***½**

Disponible chez Spheric Music

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