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Writer's pictureSylvain Lupari

E=MOTION: Time is a Dimension we can Bend (2013) (FR)

Lorsqu'on peut faire un lien entre cet album et le E2E4 de Manuel Gottsching, nous savons que l'on a quelque chose de bon entre les oreilles

1 Time is a Dimension we can Bend 55:00

(CD-r/DDL 55:00)

(Trance, Techno, EM)

Des touches de séquences virevoltent en boucles hypnotiques, crachant un beat funky qui s'arrime à des pulsations glauques dont les résonances s'accouplent aux frappes symétriques des percussions électroniques. Une autre ligne de séquences, de style dance-music, s'étend sur cette structure de rythme qui roucoule comme un zombie sur acide, avant de permuter en une approche mélodieuse qui rongera nos oreilles pendant les 55 minutes que battra Time is a Dimension we can Bend. Ça faisait un bail que l'on avait entendu parler de E=Motion. Depuis Drifting Loops en 2008, Jacek Spruch s'était fait silencieux. Et dernièrement il réapparait sur les médias sociaux, annonçant un repiquage et une réédition de ses œuvres sur le label SynGate ainsi qu'un nouvel album; TIME IS A DIMENSION WE CAN BEND.

Aussi loin que je peux me souvenir j'ai toujours aimé la musique de Jacek Spruch. C'était l'un des premiers artistes à vouloir collaborer avec mon projet de chroniques et j'y avais découvert un homme très sympathique qui évoluait dans un monde électronique où les rythmes prédominaient sur les ambiances. Et à ce niveau, ce dernier album reflète assez bien le modèle musical du synthésiste polonais. Dans un canevas musical inspiré de l’album E2E4 de Manuel Gottsching, Jacek Spruch étend une structure de rythme minimaliste où les premiers accords, les premières pulsations et les premiers coups de baguettes s'étirent jusqu'à la dernière seconde dans un cocon rythmique de semi transe qui laisse filtrer de fines mélodies dont les airs vont et viennent comme des vers d'oreille travaillant constamment à développer des nuances qui enrichiront la collectivité des boucles rythmiques de Time is a Dimension we can Bend. L'approche séquencée est scindée en deux portions; une rythmique, qui roule constamment en boucle dans les frappes des percussions et les battements des pulsations organiques, et une autre plus harmonique qui varie ses touches afin de tisser des cerceaux cosmiques qui ceinturent une douce structure de transe hypnotique et de fins filets stroboscopiques. Les synthés sont comme des vents qui nourrissent les flottements du cocon rythmique en injectant des pièges mélodieux qui roucoulent de tonalités autant limpides que grésillantes et sibyllines.

Ennuyeux!? Ça dépend des attentes. Cinquante-cinq minutes à se tortiller dans son salon, ou sur un plancher de danse...Eh bien, ça peut paraître long. Mais à chaque fois que l'on semble avoir atteint à limite de la tolérance, il y a ce synthé qui revient pour chanter ses harmonies. Des airs qui se fondent tellement bien dans les remous rythmiques que l'on ne sait plus où se situe le temps, ni le temps de TIME IS A DIMENSION WE CAN BEND. Et lorsque que son point de comparaison est le solide E2E4 de Manuel Gottsching, on sait que nous serons en bonne compagnie avec ce nouvel album de E=Motion. Bienvenu Jacek!

Sylvain Lupari (25/07/13) ***¾**

Disponible au SynGate Bandcamp

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