top of page
  • Writer's pictureSylvain Lupari

EAGLE (SYNTH MUSIC): The Journey (2020) (FR)

Voilà un bel album d'une MÉ faite pour s'initier au genre et dont les parfums de ses influences ne peuvent que vous séduire

1 Arecibo Message 6:49

2 Pillars of Creation 5:49

3 Lost little Satellite 6:13

4 Solar Flares 7:06

5 The Thorne Zytkow Object 5:08

6 Burning Sands of Arrakis 10:36

7 Galaxian Voyage 6:10

8 Our Solar System 6:40

(DDL 54:31)

(E-Rock, New Berlin School)

Même si la discographie de Eagle (Synth Music) compte plusieurs titres, il y a beaucoup de singles comme des rééditions ainsi que des albums avec une garde partagée. Des albums tandem, communément appelé split-album, où deux artistes se partagent une moitié. C'est le 2ième album de ce genre que Arend Westra réalise depuis The Beautiful Gate, son premier album paru en Janvier 2015. Le premier, Breaking the Laws of Physics, avec Parallaxe avait donné de bons résultats. Le style agressif des deux artistes se complétait assez bien. THE JOURNEY est différent avec son approche plus mélodieuse que complexe dans une vision commerciale tout de même travaillée dans une certaine créativité, notamment au niveau des nombreux solos de synthé. J'ai trouvé ça très bien, très harmonieux avec une touche de French School dans des structures qui coulent agréablement lorsque nous mettons notre attente progressive à off!

Arecibo Message s'offre à nos oreilles avec un rythme lent qui s'appuie sur une lascive ligne de basse et de très beaux effets percussifs qui donnent le goût de réentendre encore et encore. C'est un genre de psybient plus lent qu'un down-tempo et qui ondule paresseusement avec une nappe plutôt harmonique que Arend Westra arrose de belles interventions d'un synthé aux solos rêveurs et mélancoliques qui sonnent comme un trompettiste tentant de charmer la Tamise. Hormis les séduisants effets percussifs (vous savez comment j'aime ça), il y a le synthé dont la tonalité vise à être unique. Le musicien Néerlandais ajuste solos et vision mélodieuse sur un bon titre plutôt facile à apprivoiser. Pillars of Creation survit assez bien à Arecibo Message en pillant dans les coffres énigmatiques du New Age. Des percussions lourdes et lentes supportent le poids des nappes de brumes où s'accroche une fausse flûte de Pan et sa mélodie arrache-cœur. Le rythme s'oxygène à la porte des 90 secondes avec un mouvement circulaire du séquenceur. Totalement opposées, ces deux structures de rythmes tissent la route idéale pour une vision harmonieuse du synthé qui est plus créatif en seconde moitié avec de beaux solos.

C'est la première fois que mes oreilles se mesurent à la musique de Adeptus Mechanicus et à en juger par le down-tempo aux visées de synth-pop de Lost little Satellite nous sommes loin de la MÉ compliquée, même avec une phase atmosphérique qui relance le rythme où niche une belle mélodie du genre New Age, comme le passage de Kitaro sur Geffen. Ce n'est pas mauvais. Mais le même thème sur 6 minutes, ça fait redondant. L'influence de la French School harmonieuse, genre Thierry Fervant et Frédéric Mercier, se fait sentir. Et c'est encore plus dominant sur Solar Flares, un bon titre vivant qui met l'accent sur le clavier et les doigts agiles de Adeptus Mechanicus qui possède une belle vision mélodieuse ici, comme sur son album The Road.

On revient avec la musique de Eagle (Synth Music) pour les deux prochains titres. Débutant avec des accords gras et graves dans un cha-cha futuriste, The Thorne Zytkow Object adopte une approche théâtrale avec de bons effets dramatique. Toujours aussi séduisant dans sa vision mélodieuse, Arend Westra nous balance de très bons solos de synthé sur une structure ondulant sur le principe de à-coups. Un synthé dominant qui ouvre aussi le très long Burning Sands of Arrakis et ses arrangements arabiques aussi dans un contexte cinématographique. Le rythme est lent et nous percevons ces sables dans l'engrenage du synthé/clavier avant que la structure décolle dans un rythme noué dans les ruades du séquenceurs. Il y a un fabuleux mariage idéologique entre Gert Emmens et Tangerine Dream, secteur Mars Polaris, sur Burning Sands of Arrakis qui est sorti aussi en single sur le site Bandcamp de l'artiste Hollandais. Un très beau titre qui vaut chacune de ses secondes.

Les deux derniers titres appartiennent aux visions de Adeptus Mechanicus. Galaxian Voyage propose un rythme vivant et entraînant dans une créative fusion Rock & Dance. Le clavier moule une belle mélodie, quasiment enfantine, qui n'a rien à envier à celle de Solar Flares, alors que le synthé lance de bons solos harmonieux et des lignes mélodieuse sur deux front tonals qui se complètent très bien dans ce duel synthé/clavier dont le seul vainqueur est notre paire d'oreilles. C'est dans les interstices de Our Solar System que nous trouvons la structure la plus complexe de THE JOURNEY. L'approche rythmique est forgée dans une suite ininterrompue de riffs dont la vélocité change de peau avec des percussions et une coulée supplémentaire de riffs. La mélodie est tissée dans une belle flûte discrète que l'on pourrait entendre sur du New Age, témoignant de ce constant duel entre ce genre musical et la MÉ pure construite dans une vision de rock commercial.

Mais peu importe, j'ai passé de très bons moments à découvrir THE JOURNEY et vous le décrire. Voilà un bel album d'une MÉ faite pour s'initier au genre et dont les parfums de ses influences ne peuvent que vous séduire.

Sylvain Lupari (06/08/20) ***½**

Disponible au Eagle (Synth Music) Bandcamp

112 views0 comments

Recent Posts

See All
bottom of page