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  • Writer's pictureSylvain Lupari

ELECTRIC MUD: Quiet Days on Earth (2020) (FR)

C'est un album assez étonnant avec 15 joyaux en constante évolution du dark ambient au Space rock et ainsi de suite ...

1 Aurora Moon 7:03

2 Silhouettes Floating Down a Rain-Slicked Street 5:17

3 Mer De Glace 2:05

4. Quiet Days on Earth 7:21

5 Wading Through the Waters of Time 5:32

6 The Echoes of Acheron 5:11

7 The Loneliness of the Somnambulist 6:37

8 Durance 3:45

9 The Space Between the Shadows 6:00

10 Adventures in a Liquid World 7:14

11 The Blinding Absence of Light 4:34

12 Eyes Watching Skies 3:54

13 Foggy Postcard from a Barren Land 5:58

14 Into the Great Unknown 4:30


15 Sleeping Under a Green Desert Tree 4:03

(CD/DDL 79:04)

(Anything but...)

C'est avec un piano montant doucement la route de ses ambiances que Aurora Moon dépose délicatement ses notes qui commençaient déjà à glisser sur des brises bleuâtres. Si le piano s'excite par la présence des tonnerres, c'est différent avec une guitare qui fait rouler ses boucles d'une harmonie dont le blues étuvé se recueille sur de sobres percussions. La qualité audio est étonnante! Tellement que dans les moments acoustiques, parfois même électriques pour la guitare, j'ai comme l'impression que les musiciens sont avec moi dans ma salle d'écoute. C'est très intimiste comme sensation et ça nous rapproche plus de la musique. Le reflet de la guitare sur ce titre joue avec ses échos alors que la musique prend un élan d'intensité afin de créer ce slow tempo qui nous fait rêver aux étoiles. Dans sa 3ième épreuve musicale, Aurora Moon traverse un folk légèrement rock dans un style qui ressemble drôlement à du Camel. Où suis-je? Dans les terres de Electric Mud afin de découvrir un étonnant album qui n'a rien à voir avec la MÉ, mais qui flirte juste assez avec elle pour que je vous en parle un peu. En fait, on peut parler d'un mélange de folklore électronique à la Sensitive Chaos aux odes minimalistes de Brian Eno dans une musique où Mike Oldfield, le très vieux Pink Floyd, comme Camel et Tangerine Dream s'échangeaient le folklore anglais de The Strawbs, The Echoes of Acheron étant un superbe exemple. C'est à la fois lourd comme très mélodieux, mais rien ne peut identifier un style en particulier puisque chaque titre est comme une ritournelle qui se remplace après 2 ou 3 apparitions dans le même espace-temps. Un peu comme Aurora Moon qui a eu 3 métamorphoses avant sa finale. Mais on peut aisément entendre du rock, du folk et de la MÉ dans un même titre.

Mais qui sont Electric Mud? En fait, c'est un duo Allemand composé de Hagen Bretschneider, un bassiste, et le claviériste Nico Walser. Ce duo est sur les autoroutes de la musique depuis 2015 et QUIET DAYS ON EARTH est un 4ième album. Il fait un pied de nez aux ambiances tonitruantes de The Deconstruction of Light. C'est à préciser, puisque la distance qui sépare ces deux albums équivaut à un voyage vers la Lune en vélo! Ce nouvel album propose une belle brochette de 15 titres sur 90 minutes d'une musique drôlement enracinée à des éléments folkloriques courtisant de près ou de loin la MÉ, comme le Space-Rock ou le rock tout court avec une essence de Robert Fripp, comme dans Adventures in a Liquid World. D'ailleurs ce titre, avec The Blinding Absence of Light, sont de beaux clins d'œil à ceux qui ont aimé justement les ambiances de post-rock industriel qui flottaient sur ce 3ième album. Bref, c'est tout un cocktail qui, j'en suis persuadé, est à la portée de toutes les oreilles, tant chaque titre semble tisser avec les filandres de nos âmes. On écoute ça entre potes autour d'un feu? Et pourquoi pas! Juste à prendre la délicieuse ouverture de Silhouettes Floating Down a Rain-Slicked Street, qui me fait tellement penser à une mélodie de l'album Theme of Secrets de Eddie Jobson, pour explorer la tendresse oisive d'un duel guitare/piano. Vient ensuite une séquence qui se moule à la finale de ce duel. Sa présence fige des pas arpentant une contrée où on joue du violon les soirs d'hivers pour accompagner Tangerine Dream au tournant d'un album comme Ricochet. Une fois l'intensité atteinte, la musique renait de carillons et de lumières de musique dans un tendre moment où une comptine tenue au secret fait gémir un violon avant que ce titre devienne un rock folklorique qui serait idéale pour une publicité d'une compagnie de téléphone. J’ai eu des frissons par douzaines sur ce titre. Into the Great Unknown possède aussi une évolution criante de drame pour un film à faire pleurer. Les flûtes dans ce titre donnent aussi des frissons. Je vous parlais de comptine? Mer De Glace est la berceuse de Hagrid. L'acoustique est très présente dans cet album et origine l’ouverture de la pièce-titre où les couches de guitare acoustique s’agrippe à un rythme sans forme, mais conçu sur des pas lourds tournant en rond devant une faune sonore tellement riche. On aime? On aimera assurément un titre comme Durance et son carrousel miroitant dans un down-tempo saucé dans le rock de sa batterie.

Chaque titre évoluant par couches ou par suites désabonnées d'un simple appareil que nous sommes autant surpris que choyé par chaque direction que la musique et ses ambiances prennent. Comme ce blues à la Camel qui abroge Quiet Days on Earth dans une finale où Andrew Latimer et Mike Oldfield accordent leurs idées. Le beau cosmique rock de The Space Between the Shadows, de même que le très énigmatique Eyes Watching Skies, qui est plus électronique avec une fin tellement sentimentale, sont de même envergure. Wading Through the Waters of Time dépose une ambiance mortuaire. Une marche funèbre pour un inconnu dans le monde des oubliés! The Loneliness of the Somnambulist est structuré sur un long fil rempli de réverbérations et d'effets des boucles de guitare sur un rythme matelassé de lourdeur. Après une ouverture aux portes de la lourdeur accablante, Foggy Postcard from a Barren Land porte son message d'une terre aride dans une seconde partie tissée dans une amère mélancolie. Un beau mélange acoustique et électrique truqué par un beau Mellotron. Vous remarquerez qu'à certains endroits dans QUIET DAYS ON EARTH, il y a une tonalité rétro qui dupe notre écoute. Et comme Aurora Moon, Sleeping Under a Green Desert Tree nous plonge dans une de ces structures évolutives où l'ouverture ne reconnaitra pas sa finale. Un autre titre qui bouge beaucoup pour 4 minutes et qui nous fait déjà regretté que cet étonnant album rempli de charmes et de surprises soit déjà terminé. Mais comme me dit souvent mon petit-fils Justin; c'est pas grave grand-papa, tu peux le réécouter! C'est beau à ce point-là…

Sylvain Lupari (03/12/20) *****

Disponible au Electric Mud Bandcamp

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