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  • Writer's pictureSylvain Lupari

EREZ YAARY: Memoria Technica (2021) (FR)

Un bel album où chaque nouvel écoute nous fait découvrir un autre truc qui accroche...

1 Memoria Technica 4:29

2 Posthuman 6:09

3 Singularity 5:49

4 Algo Rhythmus 5:15

5 Dystopia 6:40

6 Homeostasis 6:23

7 Collective 3:33

8 Mnemonic Encoder 5:29

9 Carbon Black 4:17

(CD-R/DDL 48:28)

(Synth-Pop, E-Rock, IDM)

J'ai bien écouté au moins une demi-douzaine de fois ce dernier album de Erez Yaary sur MellowJet Records. Cette fois-ci, le musicien Israélien était seul aux commandes, contrairement à son baptême de feu Delta Evolution, album réalisé avec Bernd Moonbooter Scholl en 2020. Pourquoi tant que cela? Je n'étais pas capable de me faire une idée, tant la musique est versatile.

La mélodie qui trône sur les 4 minutes de la pièce-titre est un premier ver-d'oreille dans ma découverte de MEMORIA TECHNICA. Après une ouverture en mode futuriste, le titre propose un bon rythme un peu groove avec une texture organique du séquenceur. Des effets de voix et/ou de gazouillis s'attachent aux contours des séquences qui structurent ce rythme de concert avec les solos de ce synthé tisseur de cette mélodie. Le synthé enchante encore plus dans la première moitié de Posthuman qui dévoilera son rythme pulsatoire après la 3ième minute. Auparavant, les ambiances sont injectées de cette onde de synthé apocalyptique dans une teinte cosmique très française et assez Vangelis avec cette séquence sautillante à la Chung Kuo, album China. Et comme une baguette magique, le synthé fait un tour de passe-passe et le rythme naît avec un bon débit pulsatoire. Les billes sautillantes ont aussi ce contour de bruit-blancs et sont contournées par des effets de psybient avant que le synthé tisse une mélodie évasive. Singularity offre une belle mélodie sur deux lignes de séquences, dont une avec des billes aux tonalités limpides, donnant un ligne qui trépigne sur la stoïcité robotique de l'autre dans un décor où la science-fiction vit sur Terre. Le côté organique des billes sauteuses y est pour quelque chose, alors que la vision cosmique du synthé et des principaux guides des ambiances vont pour l'aspect futuriste. Algo Rhythmus suit avec un bon synth-pop des années 80-90 avec tout le côté sci-fi de l'époque. Le rythme est entrainant et bien appuyé sur une ligne de basse efficace. Le côté statique du séquenceur et de sa masse de bille sautant par intermittence offre un aspect plus intéressant, alors que le côté mélodieux vit avec une présence assez timide du synthé qui réussit tout de même à siffloter des mélodies cosmiques. C'est OMD et Thomas Dolby faisant de la Düsseldorf School!

Dystopia nous amène à un niveau exploratoire avec un titre d'ambiances plus près des portes de l'abysse que les beautés des panoramas de la musique méditative. Des battements épars forcent un rythme qui se fond dans le néant. Seule une mélodie mélancolique siffle dans nos oreilles avec une kyrielle de tonalités et des effets qui joint ensemble donne une bonne dose d'émotions poignantes. J'ai bien aimé ce titre ainsi que Homeostasis, un autre titre ambiant poussé par une luxuriante collection d'ondes de sons et de couches d'ambiances. Il y a bien un rythme. Il tambourine ou pulse sans appétit afin de supporter un paysage sonore cosmique riche de ses effets et de cette mélodie obsédante qui fait qu'on désire toujours réécouter Homeostasis. Collective vit aussi de cette membrane d'ambiances dans lequel se cache une autre mélodie rythmique de saveur cosmique si facile à retenir. Erez Yaary saupoudre ici les ambiances d'effets sonores qui donne une autre dimension à sa musique. La première partie de Mnemonic Encoder est un peu construite sur ces phases d'ambiances grouillantes de tonalités disparates, toujours électroniques et cosmiques, qui composent la majorité des titres, mise à part Memoria Technica, de ce nouvel album du synthésiste Israélien. Séparé en 3 phases, Mnemonic Encoder dévoile plus sa beauté dans sa portion rythmique avec de bons effets d'échos des percussions. Ces phases de rythme donnent toujours des impulsions aux synthés qui construisent alors ses meilleurs moments de mélodie rythmique. C'est le cas ici, avant que Mnemonic Encoder ne retrouve sa phase ambiante 90 secondes plus tard. Carbon Black termine MEMORIA TECHNICA comme la pièce-titre l'avait débuté, soit en rythme un peu moins organique mais toujours intéressant.

Du synth-pop jumelé à du bon rock électronique dans des phases d'ambiances ou de transferts rythmiques parfois progressives, MEMORIA TECHNICA est ce genre d'albums où chaque bribes de mélodie surprend, soit par sa beauté et/ou sa tendresse inspirée de la musique cinématographique française. Un bel album où chaque nouvel écoute nous fait découvrir un autre truc qui accroche et ainsi de suite. De la bonne MÉ signée Erez Yaary qui paraît assez bien dans des titres plus courts et structurés

Sylvain Lupari (18/06/21) ***½**

Disponible chez Mellow-Jet Records

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