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  • Writer's pictureSylvain Lupari

Erik Wollo: North Star (2021) (FR)

Updated: Sep 20, 2022

Quel magnifique album tranquille et poétique mes amis!

1 Arkipel 6:26

2 Viewpoint 6:49

3 All the Way 6:44

4 Stillness 5:04

5 Towards the Blue Horizon 8:08

6 Nightscape 5:32

7 Light Among Shadows 4:54

8 North Star 7:14

(CD/DDL 51:11)

(Tribal, Neo-Folk Ambient)

Quel magnifique album tranquille et poétique mes amis! Après une année 2021 qui nous ont donné deux solides albums, le barde Norvégien revient avec une formule qui l'a si bien servi au début des années 2010 avec une musique texturée de ses nappes de guitare qui s'enchevêtrent et s'articulent au gré des possibilités de sa technique E-Bow. Disponible en format CD manufacturé et en DDL sur Projekt Records, NORTH STAR nous ramène à l'époque de Airborne et de cette suite de E.P. qui ont suivi jusqu'à Timelines. Dépassant à peine les 50 minutes, c'est un bouquet de fleurs musicales qu'Erik Wollo nous offre avec ses uniques textures de néo-folk ambiant tissées à partir de sa guitare et de rythmes anciens qui flirtent avec les origines de Ommadawn, album vénéré de Mike Oldfield, dans des versions plus acoustiques de ceux que l’on retrouve sur Convergence, je pense entre autres à The Way Ahead 1 et 2.

Après une lente introduction imageant un ruisselet au dégel, les brises creuses et les tourments de vents prismatiques sortent Arkipel de son silence. EW donne un aperçu des possibilités de son E-Bow avec des couches de guitare soutenues entre deux firmaments alors qu'une première mélodie pincée sur sa six-cordes est séquencée en une forme de canon musical. Il y a du chatoiement et de l'électricité dans ce folk ambiant. Erik se sert de sa guitare comme d'un synthé, et même un séquenceur, en créant des séquences de mélodies qui se perpétuent en variant la force du volume qui lui varie le niveau de nos émotions. Après cette douce caresse méditative, Viewpoint offre un rythme très entrainant noué par une série de riffs séquencés. La guitare sonne comme Manuel Göttsching ici avec de belles tentatives pour de courts solos qui se noient dans ce firmament rempli à craquer de stries aux couleurs aussi romancées qu'intrigantes. Le rythme se transforme en transe tribale avec de bonnes percussions manuelles aborigènes et une belle basse aux accords percussifs élastiques. Les gémissements de la six-cordes sillonnent un firmament délimité par les stries prismatiques de la guitare. All the Way propose une ouverture ambiante avec une belle mélodie évoquant la mélancolie sculptée dans la guitare. Des orchestrations ajoutent une couleur cinématographique qui se concrétise avec l'ajout d'effets sonores vers la finale. Stillness est un superbe titre avec une musique mélancolique où les stries orchestrées nous font courir les poils sur les bras. Elles gémissent dans un tumulte ambiant proposé par ces nappes qui s'empilent avec une pesanteur accablante, imageant cet amant blessé par le départ de sa bien-aimé qu'il regarde par la fenêtre sans que les mots, perdus dans les larmes, lui viennent.

Towards the Blue Horizon propose une structure de tribal ambient avec des percussions séquencées qui battent une mesure linéaire idéale pour recevoir un chant de flûte. J'ai la perception que le rythme, bien que j'entendes clairement les percussions, est sculptée aussi par une série de riffs cassés sèchement. Imaginez Ommadawn et vous être confortable avec l'idée! Sans évoluer, le titre dégage une intensité de par ces ombres criardes venues de la E-Bow. Un très beau titre qui m'a redonné ce goût de redécouvrir Ommadawn et Amarok. Nightscape propose un rythme ambiant structuré par des accords de guitare séquencé en un rythme minimaliste. Les ondes de sons de la E-Bow voyagent avec une teinte sibylline alors que d'autres notes d'une six-corde acoustique façonne une romance nostalgique. Une douce et agréable mélodie séquencée sert la structure semi-rythmique de Light Among Shadows. J’aime les deux couches de guitare en ouverture, dont celle un peu plus discrète de ses notes basses nous donnant un rendez-vous intimiste avec nos souvenirs encore plus lointain. Une basse ajoute une série d'impulsions statiques à ce néo-folk ambiant dont les ombres naviguent assez bien avec la base de rythme. Un titre mélodieux et enjoué qui correspond assez bien avec le sens du titre. La pièce-titre est un monument de musique pour ambiances ténébreuses avec des ondes de sons s'accumulant en nappes austères avec cette tonalité d'un orgue Méphistophélique qui augmente graduellement sa courbe d'intensité. Étant inspiré par cette étoile polaire qui nous sert de boussole où que nous soyons, on se laisse aspirer par cette onde noire et ses atouts parapsychiques jusqu'à ce qu'elle nous amène au pied de là où tout a commencé, Arkipel

N'ayant pas la force brute de Recurrence, NORTH STAR nous amène dans les sentiers de la tranquille poésie musicale du barde Norvégien. Il y a une dimension dans ce nouvel album d'Erik Wollo qui privilégie un peu plus le folk que le tribal ambiant, bien que les chemins entre les deux genres soient judicieusement insérés. De titre en titre l'auditeur peut ainsi découvrir la facette acoustique d'un album construit de façon à rallier les fans de la première heure à ceux qui ont tout juste découvert Erik Wollo avec Convergence.

Sylvain Lupari (14/06/21) *****

Disponible au Projekt Records Bandcamp

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