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  • Writer's pictureSylvain Lupari

EXTRAWORLD: Starless (2020) (FR)

Même si j'avais cette impression d'entendre la même chose, j'ai bien aimé découvrir cet univers de tintements cristallins de Starless

1 Radial Velocity 5:37

2 Orbit Declination 6:08

3 Unbound 6:09

4 Starless 7:10

5 Halcyon Transit 5:19

6 Still Void 6:11

7 Orbit Inclination 5:24

8 Distant Light 6:56

(DDL 48:56)

(Melodic soundscapes)

Synphaera continue d'éblouir nos oreilles en nous faisant découvrir d'autres horizons musicales sculptées à travers synthés et séquenceurs. Extraworld est le projet de Steve Pierce. Ce musicien titulaire d'une maîtrise en musique de l'Université de Leeds et d'une maîtrise en musique électro-acoustique réside au New Hampshire. Peu connu, il a deux albums à son actif; Aphelion, qui est disponible en téléchargement nomme-ton-prix sur Bandcamp, et celui-ci qui est aussi disponible en téléchargement sur le site BC de Exosphere. Il fait aussi parti du duo Transponder avec Don Tyler de Ascendant, qui ont produit un seul album, qui semble intéressant d'ailleurs, Beholder en Novembre 2018. STARLESS est un charmant petit album axé sur une tonalité limpide des arpèges. Chaque titre se ressemble avec de belles chorégraphies de demoiselles en glace qui tournoient dans la froideur digitale des synthés Nord Lead 4 et Elektron Digitone. Ce faisant, il y a peu de rythmes! Mis à part le très bon Still Void, STARLESS vit sur les activités des lignes de basses et propose une séduisante mosaïque de danses continuelles des arpèges qui s'adaptent aux différents noyaux des implosions de la basse. Nous avons ainsi un bassin de différentes mélodies qui charment par le tonalité frigide de leurs chorégraphies sculptées dans les glaciers harmoniques du Cosmos.

Et ça débute avec une série de 5 arpèges, 4 limpides et un grave, qui se répète avec une légère différence dans l'ascension de de Radial Velocity. La basse dans cet album sert plus à solidifier la base des chorégraphies en multipliant des pas sourds d'où émanent ces nappes de réverbérations qui servent d'arènes astrales aux perles musicales. La processions des arpèges sonne comme une comptine progressive et sibylline, à cause des effets réverbérants, tant pour ses éléments que son charme hypnotique, où se posent des pads de chloroforme. La série d'arpèges casse son envol autour des 2 minutes. C'est à ce moment qu'un voile de psybient cerne la danse des perles dansantes, notamment avec cet effet de voix dans les pads de synthé et de cette brume bleutée qui en émane. Oubliant sa tonalité basse, les notes limpides tentent une ouverture vers un univers plus lyrique, amenant Radial Velocity vers une phase d'ambiances où les licornes boivent au pied d'un étang survolé par des féée-libellules. Ce premier titre est un très bon indicatif des 42 prochaines minutes de cet album. Les octaves bien aiguisées, des pads de synthé tentent une imitation d'arpèges musicaux dans la fascinante ouverture de Orbit Declination. Des arpèges moirés, errant sur les sifflements de synthé, dansent avec un peu d'indécision. La basse installe donc un socle avec les réverbérations de ses rayons où se posent les arpèges qui finissent par adopter une intéressante chorégraphie en adoptant une marche de pas de loups avec différentes intonations sur différentes inclinations autant rythmiques que mélodiques. Orbit Inclination est tout son contraire en affichant un mouvement vif qui laisse peu de place à la basse. Cette basse qui peine par moment à suivre le débit lancé de front par les arpèges de cristal. L'étau fini par se resserrer pour ramener les deux antagonistes sur une même vision. Les arpèges du Nord Lead 4 dansent follement en ouverture de Unbound. Imaginé des danseuses de ballet faisant virevolter leur tête en arrière avec des voiles lumineux attachés aux jambe et vous avez cette danse aérienne dont le débit est plus accéléré. Des effets percussifs changent la donne, faisant fuir les ions pour n'en laisser que deux ou trois qui résiste dans une danse entêtée, défiant constamment ces rayons circulaires d'un synthé en mode alerte. Ce tintamarre métallique cesse ses activités avant la barre des 5 minutes, laissant ces quelques accords qui ont une tonalité plus ombragée terminer une danse qui n'en n'est plus une.

La longue pièce-titre est tout aussi savoureuse sans offrir rien de bien nouveau à nos oreilles. Son débit est lent, laissant parader une série d'ions harmoniques qui sautillent dans une vide intersidérale. Il y a un délicieux moment où les arpèges dansent seules avec leurs rayonnements qui sert de toile de fond, créant un rythme ambiant qui tinte avec éclat. C'est le début d'un changement dans cet album alors que Halcyon Transit amène une première structure différente avec une vision plus électronique. Ce qui offre un bon combat entre la structure des basses séquences et celle des arpèges plus limpides qui finissent par se détacher pour offrir une mélodie en deux-temps vers la fin. Still Void, un très bon titre, nous amène dans de l'ambiant lugubre, même avec les sons perlés de ses arpèges. Des jets de gaz sont responsables de ce décor qui peu à peu perd ses sens avec un rythme ambiant soutenu, donnant l'illusion que le thème de Halloween ondule en mode Électronica. Un très bon titre! Alors que Distant Light est un peu comme la pièce-titre et offre une structure paisible avec une vision très mélancolique.

Même si j'avais cette impression d'entendre la même chose, j'ai bien aimé découvrir cet univers de tintements cristallins de STARLESS. La profondeur y est et l'album fait montre d'une constante progression nous amenant dans une deuxième partie qui est nettement supérieur. Un bel album de Extraworld dans un univers de glace rempli de charmes indéniables.

Sylvain Lupari (09/10/20) ***¾**

Disponible chez Exosphere Bandcamp

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