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  • Writer's pictureSylvain Lupari

FRANK AYERS: Heart of the Sun (2016)

Updated: Jun 15, 2019

“ Heart of the Sun est un autre très bel opus de Frank Ayers où les essences de la French School ses années 70 vont de pair avec des délicieux parfums de Vangelis et de Tangerine Dream”

1 Heart of the Sun 5:40 2 Jupiter Lane 5:22 3 Way of Shen Dao 6:00 4 Planck’s Parabole 5:53 5 Lost Spirit 2:21 6 Biogenesis I to IV 23:46

Frank Ayers Music (CD/DDL 49:03)

(Douce et mélodieuse MÉ sequencée)

Les séquences sautent d'une oreille à l'autre, tissant un rock cosmique qui s'alimente d'une ligne de séquences continue où s'ajoute d'autres ions séquencés qui gambadent en parallèle. HEART OF THE SUN va droit au but; du très bon rock cosmique énergique entrecoupé de beau passage ambiosphériques bien maturés dans le bouillon du cosmos, HEART OF THE SUN va vous jeter à terre. Frank Ayers a décidé de poursuivre son aventure électronique amorcée avec le superbe Different Skies. Sauf qu'ici, et je sais que ça peut sonner bizarre puisqu'il a tout un background en musique, le synthésiste Breton fait montre de plus d'audace et de maturité en aiguisant ses équipements afin de nous offrir un superbe album qui flirte avec ces petits bijoux de la MÉ Française dans les années 70. Et ce même si ce 2ième album de Frank Ayers, dans l'univers de la MÉ, respire grandement des influences de Vangelis et Tangerine Dream avec un zest de Jean-Michel Jarre. Cela s'entend tout au long des 6 minutes de la pièce-titre. Des effets électroniques et cosmiques, des murmures de voix astrales ainsi que des riffs de clavier aux teintes des harmonies évanescentes de Tangerine Dream ornent cette structure de rythme vif que Frank Ayers pimente avec de bons solos aussi aériens que mélodieux. Les ions se jettent dans les longs soupirs d'un orchestre intersidéral qui étire les larmes de leurs instruments à cordes embués de brume crépusculaire. Certes, il y a quelques accords qui traînent ici et là, comme il y a aussi ces chants d'un synthé très serein qui tracent de fines harmonies évasives dans les poussières des étoiles intergalactiques. Il y a une belle teinte d'Orient ici qui fait tellement penser à Vangelis dans China, de même qu'à Jean-Michel Jarre pour les effets électroni-cosmiques. Après ce petit pont très relaxant de "Jupiter Lane", "Way of Shen Dao" reprend la route du rythme cosmique avec des ions qui sautillent fortement et lancent un halo magnétisant. Ce rythme cosmique est enjolivé de ses éléments interstellaires alors que le synthé lance des bribes d'harmonies qui restent ancrées entre nos oreilles. Ça fait très musique électronique de France des années 70. "Planck’s Parabole" poursuit avec une structure de rythme plus délicate. Les ions gambadent tranquillement sur les vapeurs des nappes de synthé aux saveurs toujours aussi orientales qui respirent les influences de Vangelis alors que des accords tissent une mélodie évasive qui est rejointe par un synthé toujours aussi rêveur et flâneur dont les solos harmoniques roucoulent avec des influences de Tangerine Dream. Mélancolique, "Lost Spirit" clôture cette première partie de HEART OF THE SUN avec un piano triste qui éparpille ses fragiles notes sur un tapis de brume cosmique. Exploitant avec justesse ce transfert entre les ambiances et les rythmes de rock cosmique, "Biogenesis I to IV" est le fleuron de HEART OF THE SUN. Le vaisseau sonique part doucement avec le très ambiant "Biogenesis Part I". Ici, c'est la richesse des éléments tonals qui séduit. Les lignes de synthé flottent comme ces nuages qui déambulent dans le ciel à la recherche d'humidité, alors que les effets électroniques nous plonge entre un univers cosmique et les ambiances de Blade Runner. Le rythme s'éveille dans ces ambiances à la toute fin, amorçant le virage de "Biogenesis I to IV" vers une structure de rythme cosmique dont les délicieuses nuances dans l'approche minimaliste chatouillent un synthé qui dessine de beaux solos aériens. Ces solos chantent et gémissent dans de belles acrobaties soniques qui reposent sur un linceul d'ambiances astrales. Du rythme tranquille plein de charmes! Ces solos s'échappent vers la partie 3 qui propose une structure ambiante où explosent des effets électroniques sur une muraille de woosh et de bourdonnements. Nos murs, comme nos oreilles, suintent des réverbérations qui sont aussi intenses que le chant dépareillé d'un navire spatial. Amateurs de musique cosmique? Vous êtes à la bonne adresse avec HEART OF THE SUN! Surtout avec le bouillant "Biogenesis IV" qui achève HEART OF THE SUN avec une approche aussi incisive que Jean-Michel Jarre dans Chants Magnétiqes IV. Les ions déboulent à une vitesse vertigineuse, étayant le fruit de leur puissance dans des halos de résonances dans des patterns entrecroisés qui dissimulent les charmes des synthés toujours aussi enjolivés de ces mouvements de MÉ de France des années 70. La MÉ made in France n'aura jamais été aussi à l'avant-plan avec ce 2ième album de Frank Ayers. HEART OF THE SUN est ce genre d'album dont les arômes ont été empruntés dans le temps juste pour servir d'épices à un plat de sons qui se déroule en un superbe conte musical. La force de cet album réside non seulement dans ces délicieux rythmes électroniques qui sont toujours difficiles à décrire, mais à ces délicieuses harmonies très jarre qui collent à nos tympans imbibés d'une enveloppe cosmique qui fait toujours son effet. Chapeau Frank pour ce superbe album!

Sylvain Lupari (3 Juillet 2016) ****½*

Disponible chez Frank Ayers Bandcamp



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