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  • Writer's pictureSylvain Lupari

Ian Boddy: Elemental (2006) (FR)

Updated: Sep 20, 2022

Elemental propose 8 titres qui se terminent par une vie rythmée à mi-chemin entre Arc et l'univers très éclectique d'Ian Boddy

1 Never Forever 3:13

2 Stormfront 5:55

3 If all the World Was Blue 4:52

4 Foundry 7:38

5 Reflex 9:37

6 Flux 6:02

7 All Roads Lead to Home 7:37

8 Elemental 7:14

(DDL 52:11)

(Progressive EM, Cosmic, Ambient, Berlin School)

Après Aurora je continue ma découverte du monde musical enchanteur de Ian Boddy avec ELEMENTAL. Un album différent puisque plus terre à terre et moins cosmique, avec une approche plus rythmique et tout autant mélodieuse. Cet album offre 8 titres qui s'enchaînent et fourmillent d'une vie rythmique à mi-chemin entre Arc et l’univers très éclectique, parfois industriel, du synthésiste Anglais. Un très bel album qui nous fait découvrir une autre facette de ce pionnier de la MÉ contemporaine et du fondateur de DiN Records.

Never Forever débute cette nouvelle aventure musicale avec de fins et scintillants arpèges dont l'écho se terre dans de lentes couches de synthé qui valsent et s'enlacent autour d'une brume mélodieuse. Beau et court, Never Forever échappe ses dernières notes dans la nébuleuse introduction océanique de Stormfront où d'hésitantes pulsations d'une ligne de basse lourde tracent un rythme qui titube auprès de limpides accords de piano électrique. Une douce brume mellotronnée enveloppe ce rythme incertain, un peu comme le mystique univers de Arc, et flotte au-dessus de ces accords qui dansent d'un pas limpide et aléatoire, conférant à Stormfront une ambiance à la fois mélodieuse et mystérieuse. Une ondée métallique unie Stormfront à If All the World Was Blue, un court titre aux ambiances hybrides. Foundry est aussi génial qu'exquis. Une ligne de basse roucoulante ceinture une intro aux sonorités métalliques. Tôt, des percussions et une séquence syncopée créent le cercle de la basse et forment une étonnante rythmique trempée dans l'acier et qui ondule parmi de beaux accords mélodieux. Des coups de percussions aux résonnances d'enclumes ornent sa cadence entraînante dont le rythme insistant est enveloppé de belles nappes mellotronnées, habillant toujours la musique de Boddy d'une aura de mysticisme et d'envoûtement, avant de choir dans sa finale aux ambiances industrielles flottantes pour rejoindre le très ambivalent Reflex.

Émergeant d'une lente intro truffée de sonorités métalliques et de percussions éparses, Reflex s'éveille avec un hypnotique battement pulsatif, des cymbales qui papillonnent et un doux synthé mellotronné. Le mellotron enveloppe ces étranges percussions métalliques qui défilent avec une approche stroboscopique. Le rythme lent, ceinturé d'une belle ligne de basse dont les vibrantes pulsations oscillatoires épousent une superbe ligne de synthé aux subtiles lamentations spectrales, Reflex évolue tranquillement sur une cadence souple nourrie d'une pléiade de sonorités électroniques et métalliques avant de se fondre au très ambiant et atmosphérique Flux et ses flottantes couches de synthé. Quoique moins lourd, All Roads Lead to Home est un croisement entre Stormfront et Reflex avec son rythme incertain qui oscille entre des frappes et pulsations hypnotiques qui font taper du pied et sa fine mélodie forgée dans de délicats accords limpides. De fines nappes errent dans le néant alors que de scintillants arpèges tournoient délicatement en ouverture de Elemental. Un très beau Boléro cosmique où des accords hachurés se greffent à cette danse des étoiles. Le rythme s'alourdit et devient plus dramatique avec des roulements de percussions sous un ciel strié de couches de synthé illuminant une sombre procession astrale. C'est un très beau titre qui couronne un autre très bel album de Ian Boddy qui mérite définitivement que l'on découvre cet artiste dont le nom semble plus connu que son immense talent et sa superbe musique.

Sylvain Lupari (13/04/11) *****

Disponible au DiN Bandcamp

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