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  • Writer's pictureSylvain Lupari

Imaginary Landscape Undiscovered Landscapes (2021) (FR)

Updated: Dec 4, 2023

Un album fascinant à la première écoute avec la promesse de plus de charmes à venir

1 The Barren Land of Kepler 1649c 7:12

2 The Silver Rivers of Ross 128b 5:19

3 The Windy Hights of Tau Ceti f 8:56

4 The Golden Desert of TOI 700d 3:36

5 The Rainforest of Teegarden b 7:41

6 The Cold Ocean of Wolf 1061 c 6:30

7 The Hills of Proxima b 6:17


8 The Velvet Swamps of Trappist-1d 6:02

9 The Deep Space Between 7:17

10 The Mercury Seas of Gliese 667Cc 5:51

11 The Caves of K2-72e 7:42

(CD-r/DDL 72:42)

(Tribal ambient, modular synth music)

C'est sur une couche synthé lumineuse que les timides arpèges de The Barren Land of Kepler 1649c ont choisi de coucher leur chorégraphie chevrotante. La structure musicale emprunte une forme de rock progressif ambiant avec un clavier qui jette ses accords comme ses effets d'intonation. Ces arpèges tintent d'un pouvoir mélodieux et nous conduisent vers les tam-tams tribaux qui initient un rythme méditatif quelques 30 secondes après la 4ième minute. Une très belle phase où mes oreilles me jouent des tours en entendant une guitare acoustique s'arrimer à cette délicate structure caressée par les chaudes brises caverneuses d'un synthé murmurant. UNDISCOVERED LANDSCAPES est le second album de Imaginary Landscape. Tous deux en format CD-r et/ou téléchargement sur le label Allemand SynGate. Cet album, qui est assez différent de Nothing Left Behind, se veut un voyage intersidéral à la découverte de cette multitude d'exoplanètes recensés dans les dernières années. D'ailleurs, chaque titre correspond à une d'entre elles avec une approche musicale qui flirte avec du psybient ténébreux évoluant vers de belles structures de Berlin School avec des ambiances tribales à la Steve Roach. Les orchestrations jouent un rôle prépondérant dans cet album qui parfume ses ambiances de bons effets organiques. Sa seconde moitié est la plus solide avec un bon mélange d'ambiances, de percussions tribales et de rythmes séquencés sans oublier les très intéressantes orchestrations. C'est le genre d'album qui étonne dès la première écoute avec une promesse de charmes lors des écoutes subséquentes. Bref, un très bel album!

The Silver Rivers of Ross 128b développe son intensité avec un furieux combat entre les deux personnalités de Hans-Dieter Schmidt au piano. L'enveloppe atmosphérique reste sombre alors que les notes défilent et résonnent entre nos oreilles jusqu'à ce que des violons transposent un climat plus serein en plein milieu du titre. Ce nouveau climat résiste aux assauts du piano qui secoue les ambiances avec quelques intrusions tourmentées. The Windy Hights of Tau Ceti f est le premier titre à nous donner un réel aperçu des dimensions de UNDISCOVERED LANDSCAPES. Une onde de synthé sylvaine aux couleurs verdoyantes comme ocrées en est l'instigateur. Cette ouverture d'à peine 90 secondes ouvre la porte à une série de cognements dont le fil tapageur ondule avec une étrange vision harmonique qui est vite dissoute par une ogresse couche de synthé. Sa résonnance danse avec celle des notes du piano électrique dans une phase de Jazz légèrement teintée par une humeur cosmique et divinement menée par une délicieuse ligne de basse. Ce Jazz lunaire termine de gâter nos oreilles une minute avant que la finale de The Windy Hights of Tau Ceti f ne gobe le tout dans une grande aspiration caverneuse. Les vents qui mugissent dans The Golden Desert of TOI 700d n'empêchent pas les arpèges de festoyer de leurs tonalités étincelantes. La ligne du séquenceur oscillant vivement dans le décor cimente le charme de cette berceuse délicatement agitée. Après une lente et longue ouverture sous le signe de la pluie et de l'arc-en-ciel, The Rainforest of Teegarden b développe une structure de rythme ambiant spasmodique. Le séquenceur est plutôt fluide avec une bonne vision rythmique qui est ralentie par des orchestrations et ses nuées de violons en mode lento.

Plus nous avançons dans UNDISCOVERED LANDSCAPES, et plus nous découvrons le travail du modulaire et séquenceur dans un univers toujours aussi nébuleux. Ainsi, l'ouverture de The Cold Ocean of Wolf 1061 c est remplie de ces tons organiques qui crépitent dans une masse de voix asservissantes. Des arpèges moirés s'échappent de cette emprise pour former un cercle fragile qui tournoie dans un schéma assez semblable à The Golden Desert of TOI 700d. The Hills of Proxima b est une belle trouvaille avec sa structure Berlin School charmée par un violon et des éléments percussifs avec cette savoureuse tonalité d'un marteau frappant une enclume. Un excellent titre qui rehausse la qualité artistique de cette seconde moitié du nouvel album de Imaginary Landscape. Et cette vallée des charmes semble n'avoir aucun horizon lorsque The Velvet Swamps of Trappist-1d assiège nos oreilles comme un très bon titre de Steve Roach dans sa période aborigène australienne. Un peu plus vivant, The Mercury Seas of Gliese 667Cc est dans la même veine. Les percussions indigènes sur ce titre sont très bonnes. Avec sa masse de sons gorgée de réverbérations, de bourdonnements, The Deep Space Between est un titre atmosphérique poussé par des vents cosmiques. C'est dans une vision cinématographique que Hans-Dieter Schmidt a choisi de terminer son impressionnante saga musicale sur les exoplanètes. Vents cosmiques sur les lents élans de staccato, The Caves of K2-72e avance comme une prise de vue sur des ruines de stalagmites défilant à perte de vue. On y entend la faune crépiter, comme des veines de roches éclatant dans une ambiance dramatique portée à nos oreilles par les salves plus saccadées des violons synthétisés. Le seconde moitié du titre amène une vision sibylline ambiante qu'on retrouve aussi à la grandeur d'un stupéfiant album concocté par Imaginary Landscape et produit par SynGate. Comme j'écrivais plus haut; un très bel album!

Sylvain Lupari (11/12/21) *****

Disponible chez SynGate Bandcamp

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