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  • Writer's pictureSylvain Lupari

INDRA: Signs (2005) (FR)

Indra visite tous les genres de MÉ dans un CD très harmonieux sur des rythmes solides

1 Atlas on Stage 5:20

2 Saltimbanc 5:06

3 Ariel 6:26

4 The Bride is Happy 4:12

5 Sheikh's Dream 5:03

6 Quick Movement 8:08

7 To Jenna 4:34

8 The Monk 5:40

9 Next Future 5:56

10 Telos 4:21

(CD/DDL 54:50)

(Berlin School EDM)

Une des forces d'Indra est sa diversité. Le synthésiste Roumain ne craint pas d'évoluer dans son univers musical qui s'étend de la musique d'ambiances méditative au minimalistes rythmes de la Berlin School avec une tonalité qui mêle analogue à celle plus moderne de la New Berlin School. Ses CD peuvent être aussi étonnants que déroutants aux premières écoutes. Ils s'y trouvent toujours ce petit quelque chose qui charme et qui fait qu'on réécoute. SIGNS en est plein avec sa multiplicité des genres que nos oreilles découvrent.

Tout en écho Atlas on Stage nous hypnose avec sa fine ligne séquencée et son beat suave avec des percussions aux saveurs analogues. Les notes de synthé s'emmêlent en écho et entament une marche hypnotique sur un fond orchestral. Alors que des mouvements de section à cordes se tordent avec langueur, le titre épouse une ligne qui tourne et tourbillonne en se repliant sur elle-même. Un titre étonnant qui accroche instantanément. La table est mise pour SIGNS. Un album aux diverses sonorités qui propose des titres légers et mélodieux et qui oscillent entre un techno léger, un new age timide et quelques bonnes lignes séquencées à la Berlin School. Indra est maître de son royaume et exploite les notes et pulsations en spirale, donnant une profondeur inouïe à ses compositions et surtout ses rythmes. Si Saltimbanc est aux limites du New Age avec son synthé pianotant et son rythme léger, Ariel est un titre plus profond. Un doux synthé souffle sur un séquenceur hésitant, formant un fond d'écho. Le rythme est lent et se balance sur des percussions traînantes et des tablas. Avec The Bride is Happy c'est le temps de taper du pied. L'approche est assez techno avec son beat sec et ses accords lourds un peu à la Depeche Mode.

Sheik's Dream est une autre trouvaille! Sur une ligne du séquenceur hésitante et modulée à une basse sensuelle, le synthé s'échappe et laisse partir une ligne à saveur d'accordéon aux accords asiatiques. Accroché par de solides percussions, le synthé lance de superbes solos qui se répandent en écho. Un titre superbe qui évolue sur un génial passage où percussions et synthé provoquent un remous qui intensifie la cadence. C'est un des très bons titres du catalogue Indra. Un Quick Movement propose une ligne séquencée qui tourbillonne dans une approche de Berlin School. Sans être hypnotique, le beat tournoie autour de percussions galopantes et d'accords désordonnées qui épousent des mouvements mélodieux. To Jenna possède un beat de soft techno à la Jean-Michel Jarre qui tourbillonne autour d'un synthé mélodieux et des effets sonores à saveurs analogues qui ont marqués les premières œuvres du synthésiste Français. Un beau titre tout aussi mélodieux qu'entraînant. Plus posé, The Monk émerge des rauques bruits atmosphériques et embrasse une fine ligne d'un séquenceur hypnotique en mode Berlin School. La cadence charme et étonne avec des lignes aux saveurs tribales. Next Future assomme avec ses grosses percussions. Le rythme est statique et se balance sur une ligne du séquenceur continue. Le synthé est fabuleusement désordonné avec une vision qui s'inspire de Klaus Schulze. En mi-parcours le rythme casse et devient plus animé avec de très bons solos de synthé et des percussions plus endiablées. Un autre gros titre sur ce SIGNS! Telos clôture ce CD sur une note plus ambiante. Le synthé pleure, mais pleure-t-il ou souffle-t-il? Peu importe. Il est mélancolique et d'une douceur qui n'a d'égal que sa beauté.

SIGNS est un des bons CD en 2005. Indra embrasse tous les genres avec autant de facilité qu'il maîtrise ses séquenceurs et synthés. C'est un CD fort harmonieux qui s'écoute du début à la fin sans qu'on trouve le temps long. Pas une note, pas une seconde de perdue ni aucun remplissage ni creux artistique. Un 55 minutes bien placé qui vaut amplement la dépense!

Sylvain Lupari (31/07/06) ***½**

Disponible au Indra Bandcamp

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