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  • Writer's pictureSylvain Lupari

JAMES J. CLENT: Powerful Waves (2020) (FR)

La surprise ici est d'entendre JJ Clent chevaucher un album concept qui cherche son identité dans les différentes sphères de la MÉ

1 Fishing in Bermuda 6:18

2 Into the Storm 5:11

3 Antigua Regatta 7:40

4 Crossing the Equator 4:42

5 Blue Ecstacy 6:47

6 Sailing for Perth 9:55

7 A Mile in his Boots 7:30

8 Kitty Hawk 6:42

9 Jadranska Magistrala 4:01

10 Ocean Floor 4:53

11 Motions of Dawn 7:29

12 Odysseus Struggle 6:58

(CD/DDL 78:10) (E-Rock)

J'écrivais en 2018, dans la chronique de Windows in the Sky, que j'avais hâte d'entendre ce qui allait suivre. C'est donc 2 ans plus tard que je reçois ce POWERFUL WAVES réalisé chez Groove et disponible en CD manufacturé et aussi en téléchargement après un mastering de Ron Boots. Ce nouvel album de James J Clent s'inscrit dans la même lignée que son prédécesseur avec 12 titres d'une durée moyenne de 6 minutes et quelques poussières. Les 78 minutes coulent sans interruption, étant liés par le bruit de vagues ou du courant des divers cours d'eau. Ce faisant, les ouvertures sont plus ou moins longues alors que les structures sont ravivées entre de courts ponts d'ambiances.

Fishing in Bermuda démarre cette nouvelle aventure avec ouverture atmosphérique qui roule justement sur des vagues océaniques. Déjà, la ballade semble privilégier avec des accords nostalgiques sur un fond électronique. C'est un beau slow tempo bien encadré par de sobres percussions électroniques et dont l'essence est nourrie de bons solos incisifs d'une guitare rêveuse. Après un petit pont d'ambiances, le rythme revient en deuxième moitié dans un enrobage nettement plus électronique où synthé et guitare lancent tour à tour leurs émotions légèrement poignantes. Un titre pour tout le monde dans une vision New Age progressif. La mer lie les deux premiers titres dont le genre et les harmonies habitent à la même adresse. Accordons à Into the Storm une cadence plus vive que la guitare épouse avec des solos plus en mode Maxxess. Nous suivons le courant pour arriver à Antigua Regatta, premier arrêt d'une musique plus progressive électronique. Après une ouverture atmosphérique, avec de minces reflets des rythmes festifs de Jean-Michel Jarre dans En Attendant Cousteau, le rythme suit la courbe ambiante avec des harmonies en boucles de la guitare. Une ligne de basse-pulsations commencent à bourdonner avec une guitare toujours en mode riffs harmonieux. Les éléments électroniques se déchainent après la 5ième minute. Le rythme devient forgé par un séquenceur et des lignes de rythmes bourdonnantes adjacentes qui vont à la même place, mais dans des visions différentes. Il y a du Ron Boots dans ce titre! Crossing the Equator fait parti des belles ballades à nous donner des frissons. L'autre étant ce merveilleux slow cosmique qu'est Jadranska Magistrala et qui me rappelle tellement le duo Peter Seiler et Michael Lorenz dans les belles années de IC. Suit Blue Ecstacy qui, après une assez longue introduction, offre un slow tempo bien campé sur sa bonne ligne de basse. Un blues cosmique avec une guitare éthérée sur un fond électronique et un beau clavier sur fond de solos de guitares.

Perso, j'ai trouvé des titres qui sont trop lourds pour rien sur ce POWERFUL WAVES! Sailing for Perth offre une structure pour le moins inhomogène entre ses phases dépareillées où le Berlin School flirte avec du New Age ou encore du Easy Listening. C'est comme un porte-folio musical avec trop de tape-à-l'oreille. En contrepartie, un titre comme Motions of Dawn étale la preuve d'une très bonne musique atmosphérique très intense avec une douce saveur de Kitaro éparpillée entre ses 7 minutes. J'ai aussi trouvé des moments plus vides avec de longues introductions où je me suis distancé de la musique et qui sont sauvés in extrémis par la guitare. A Mile in his Boots, dédié à Ron Boots, en est un de ceux-là. Heureusement que la musique s'enflamme après la 3ième minute. Les 4 dernières minutes sont de l'or pour les oreilles! Il y a aussi un titre comme Ocean Floor qui est un rock électronique moyen avec des solos de guitares plus majestueux que ceux du synthé. J'ai été surpris par la voix non-identifiée dans l'ouverture de Kitty Hawk qui est un gros rock structuré sur un collage de riffs pour devenir plus fluide, plus élégant même dans une seconde partie plus spastique au niveau rythme. Disons que Jadranska Magistrala sauve cette seconde partie d'un album qui commençait à manquer de souffle. Tout simplement magistrale, l'ouverture de Odysseus Struggle s'attache à l'intensité de Motions of Dawn avec une superbe voix d'une sirène que je voudrais entendre plus que 120 secondes. Le rythme tribal d'un bateau d'esclaves fait sursauter mes oreilles alors que tout de rock électronique sauvage vêtu, Odysseus Struggle se démène dans un passage stationnaire afin de réaliser mon souhait; réentendre ces gémissements astraux de cette sirène enjôleuse.

J'aime bien ce que j'ai entendu! POWERFUL WAVES ne bénéficie plus de cette bouffée d'air frais, à cause de Windows in the Sky. Le style et la guitare de James J Clent nous est plus familier, et encore plus ici avec des parfums de Maxxess qui sont nettement plus présents dans cet album. Notamment dans les phases de rock électronique! La surprise ici vient plus du fait que le guitariste américain chevauche un album concept qui cherche encore plus son identité dans les différentes sphères de la MÉ. D'où les charmes, et 8 titres de bons, dont certains sont très bons, sur 10 est très acceptable. Finalement, j'ai hâte d'entendre la suite des choses…

Sylvain Lupari (14/02/21) *****

Disponible chez Groove nl

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