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  • Writer's pictureSylvain Lupari

JEROME FROESE: Einzelkind (2011) (FR)

Einzelkind renforce la position de Jerome Froese comme étant le roi du Heavy Rock Electronica

1 Glasmenagerie 5:13

2 Sprachlabor 5:55

(EP-CD/DDL 11:08)

(E-Rock, Guitartronica)

Voici un nouveau projet de Jerome Froese. Comme son paternel avec les CUPDISC, MOONLOOP est une série de mini cd dont chaque issue portera sur un sujet spécifique et chaque sujet sera accompagné par 2 titres aux longueurs indéterminées. Le premier sujet choisi semble être l'enfance d'un enfant unique, EINZELKIND avec comme pochette une photo de Jerome seul devant une télé au Japon. C'était lors de la première tournée de Tangerine Dream au pays du soleil-levant en 1983. Et la plupart des sons proviennent de vieux jeux et consoles vidéo qui auraient (spéculations) meublés l'enfance de solitaire du jeune Jerome Froese.

Enfance ou pas, nostalgique ou pas, la musique de Jerome est toujours aussi lourde et rugissante. Glasmenagerie, pour Ménagerie de Verre, est un puissant tourbillon malmené de coups de percussions. Avec les années, le style de composition de Jerome amène l'insertion de belles visions mélodieuses à ses titres de plomb. Et celles de Glasmenagerie flottent sur des lourdes pulsations et des souffles de métaux finement saccadés. La structure est pesante et puissante et remplie d'une savoureuse musicalité qui emmagasine ses filets harmoniques aà travers les riffs saccadés de sa Guitartronica. C'est très bon! De plus il y a cette étrange odeur de pop bonbon qui y circule, ajoutant un fascinant brin d'innocence à un titre pour croqueur d'enfants. Si ça se trouve, Sprachlabor est encore plus lourd avec une intro et son long chapelet érodé par de puissantes réverbérations qui se brisent dans un rythme sec, puissant et saccadé. Une belle mélodie surréelle y trône, comme un enfant-robot séparant l'homme un peu acerbe de l'enfance oubliée dans un coin de salon.

Ça m'a pris du temps mais j'ai fini par devenir un inconditionnel de Jerome Froese. Il se cache un incroyable talent derrière ce jeune homme à qui j'ai souvent, et peut-être injustement, jeté le blâme pour la chute de Tangerine Dream. Ce n'est que bien plus tard que j'ai compris que sans fiston, papa Froese aurait eu le souffle pas mal plus court. Mais peu importe, EINZELKIND est un très beau single, à 11 minutes je n'appelle pas ça un EP, qui suit cette tangente aux rythmes de plomb et aux harmonies de soie amorcée à l’ombre des classiques de TD dans les Dream Mixes et continuée sur Neptunes et qui consolide Jerome Froese comme étant le roi (pionnier?) du Heavy Rock Electronica.

Sylvain Lupari (23/03/12) ***½**

Disponible au Jerome Froese Bandcamp


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