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  • Writer's pictureSylvain Lupari

JIM OTTAWAY: Deep Space Blue (2017) (FR)

“C’est un beau voyage dans une musique cosmique et une façon de construire des routes sur des chemins que nous connaissons déjà et qui prennent ici une autre dimension

1 Astral Voices 5:54 2 In Search of the Lost Star 7:42 3 39.5 Light-Years (TRAPPIST-1) 10:42 4 Stars of Ice 7:44 5 Deep Space Blue 11:08 6 Interplanetary Panspermia 16:21

(CD/DDL59:33)

(Cosmic Ambient Music)

Album d'ambiances sculpté dans des paysages sonores des oasis d'Eden ou des mirifiques beautés intergalactiques, DEEP SPACE BLUE a obtenu des critiques dithyrambiques à sa sortie en Août 2017. Digne successeur de Southern Cross, qui lui a permis de gagner le prix du meilleur album de musique cosmique en Australie, ce 2ième opus de Jim Ottaway en 2017 est un savoureux mélange de Steve Roach, Kevin Braheny et Edgar Froese, notamment la pièce-titre, dans une vision céleste très dominante. L'album est encore une fois proposé en CD manufacturé et soigneusement enveloppé d'une pochette digipack à 4 panneaux, conçut par Jim Ottoway, devenant ainsi le 10ième album du musicien de Queensland en Australie à être proposé sur le marché international.

Doux, Astral Voices s'installe entre nos oreilles avec des multi couches de synthé, dont certaines avec un léger effet de bourdonnements, où des filets d'une voix de déesse séraphiques se mélangent aux murmures d'une chorale astrale. Les bruits d'une faune d'une oasis cosmique pétillent discrètement derrière ce voile de voix qui se noue à des orchestrations aussi lentes que les ailes d'un aigle dérivant contre les vents. Il y a aussi un bel effet d'acuité et d'intensité dans ces murmures astraux. In Search of the Lost Star dérive autant que nos pensées dans une structure lente, menée par différents niveaux d'intensités d'orchestrations lunaires. L'enveloppe du décor est très cosmique avec des effets sonores qui font assez Jean-Michel Jarre, Oxygene et Equinoxe, dans ce titre qui ajoute aussi des nappes de voix à des orchestrations qui s'entortillent comme un serpent géant porteur d'un virus morphique. Le synthé pleure à 2 ou 3 endroits avec des complaintes plutôt sensibles d'un instrument à vent qui nous rentre facilement sous l'épiderme. Une structure de rythme à la Steve Roach, notamment des séquences organiques, alimentent la vision cosmique de 39.5 Light-Years (TRAPPIST-1). Une chorale monastique, on entend même tinter des cloches dans un désert astral, vit au travers des vents, ou des chants, spectraux qui balaient ses horizons sonores, lui conférant une infime sensation de désespoir. C'est très monacal comme approche. Stars of Ice étreint une approche New Age, genre Ray Lynch, avec une suite de tintements carillonnés qui dansent et tintent dans de beaux chants flûtés. Il y a de bons courants d'intensité dans cette musique d'ambiances plus ésotérique que cosmique, quoique les deux vont bien ensemble dans cette rafale de lignes et de leurs effets adjacents qui surdimensionnent un canevas sonore aussi imbriqué que dans Astral Voices.

La pièce-titre est tout simplement sublime! Une structure rythmique oscille paisiblement dans une tempête de vents astraux où les poussières d'étoiles nous sifflent entre les oreilles. Le débit est cosmique et les effets viennent d'une autre planète. Ici comme partout dans DEEP SPACE BLUE, l'amoncellement des nappes de brouillard et d'orchestrations brumeuses ajoute un degré émotif qui rencontre son zénith avec de splendides et musicales nappes de synthé aux couleurs d'Edgar Froese en 2ième partie. J'entends les ambiances et les vapeurs de synthé aux parfums de trompettes célestes de Age aux travers les 11 minutes de ce délicieux Deep Space Blue. Interplanetary Panspermia nous trimballe au-delà des horizons cosmiques avec une approche qui demande une plus grande ouverture d'esprit puisque le noyau sonique est composé de matières bourdonnantes et résonnantes. En fait, c'est un titre très contemplatif, méditatif avec ces lignes qui étirent leur charisme comme si elles rayonnaient des illusions de gongs géants aseptisés par une vision très éthérée. Disons que j'ai mieux apprécier ce paisible voyage sans lumière transcendantale après 3 à 4 écoutes. Mais au final, j'ai fini par apprécier cette illusion d'aridité où pourtant se cache une humidité sonique très subtile.

Un nouveau visage dans notre décor sonore, même s'il est actif en Australie depuis près de 25 ans, Jim Ottaway mérite absolument que l'on s'arrête et que l'on prenne le temps de découvrir sa musique. À tout le moins avec ses 2 albums en 2017; Timeless e-Motion et ce DEEP SPACE BLUE qui est un beau voyage dans un autre genre de musique ambiante. Une musique plus cosmique avec de belles orchestrations et une façon de construire des routes vers des chemins que l'on connait déjà et qui prennent une toute autre dimension ici.

Sylvain Lupari (10/09/18) ***** SynthSequences.com

Disponible au Jim Ottaway's Bandcamp

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