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Writer's pictureSylvain Lupari

JIM OTTAWAY: When Eternity Touches Time (2020) (FR)

C'est un splendide album avec une vie percussive créative et de grandes lignes de synthé mélodieuses libérant des solos poignants

1 Parallel Worlds 6:09

2 Second Sight 5:40

3 Clouds Hide the Sun 5:05

4 Playing with Fire 7:01

5 Diamonds in the Rain 5:37

6 No In-Betweens 6:04

7 Perpetual Epiphany 6:54

8 The Skies the Limit 5:56

9 Between Truth and Dreams 4:08

When Eternity Touches Time 6:00

11 Isolated Realms 7:05

12 Eternal Changelessness 10:19

(CD/DDL 75:44)

(E-Rock, Melodic, Berlin School, Electronica)

Des nappes endormitoires entourent l'ouverture de Parallel Worlds. Ce qui s'annonçait comme un titre ambiant se tourne aussitôt vers un rythme ondulatoire avec des serpentins moulés dans des lignes de basses séquences qui courant un peu partout dans un canevas rythmique que seul la MÉ peut offrir. Les cents pas de séquenceur regorgent de tonalités organiques alors que tout au loin du décor, des brumes flûtées nous rappellent la signature méditative du musicien Australien. Et avant la barre des 2 minutes, le synthé sculpte cette ligne harmonique que nous sifflerons quelques jours plus tard en nous demandant d'où vient cet air. Parallel Worlds adopte son évolution qui fait exploser son rythme minimaliste pour la fougue d'un rock électronique propulsé par des percussions enlevantes. Ainsi est fait Parallel Worlds et ainsi sont fait les 11 autres titres de WHEN ETERNITY TOUCHES TIME. Quel album de Jim Ottaway mes amis! Des effets percussifs, des effets sonores liés à une faune organique et/ou au psybient et des solos de synthé hautement contagieux sont des éléments qui peaufinent la progression des 12 titres de cet album qui m'a littéralement scié les jambes tant sa conception est sans failles.

Sautons tout de suite à cette chorale de murmures déformées qui donne une ambiance sibylline à l'ouverture de Second Sight. Une spirale de pas feutrés, montant et descendant à travers les brumes de ces susurrements inaudibles, structure un rythme ambiant auquel se greffe des tintements et des pads de clavier d'où s'évade des courtes lignes d’arpèges assoiffés de mélodie. Cette structure est comme un carrousel mortuaire que des percussions finissent par guider vers un rythme entraînant où se cache ce satyre et sa magique flûte ensorcelante. Clouds Hide the Sun suit avec une ballade du genre Tangerine Dream. Le rythme est légèrement entraînant, avec un bon maillage du séquenceur et des percussions où se terrent des bruits bizarres qui attisent la curiosité et qui donneront de nouveaux élans, plus stroboscopiques, à une structure qui réfléchit constamment à son avenir. La curiosité bien éveillée, on ne remarquera que plus tard le synthé qui est très beau avec une ligne harmonique intuitive d'où s’échappent de beaux solos. Un très beau et bon titre! Playing with Fire se donne un élan cosmique et s'inspire de la vision harmonieuse de Clouds Hide the Sun pour faire battre son rythme et faire chanter son synthé. Arqué sur une ligne de basses séquences qui oscillent vivement avec des claquements de percussions et de mains, le rythme est une extension du Berlin School en mode musique de danse sobre. Le synthé lance des effets sonores cosmiques et des bouts de mélodies liés à une ligne maîtresse qui roucoule avec l'innocence d'un chant d'alien. Et comme chaque titres de cet album, le dernier tiers du rythme profite des percussions pour être aussi dominant que les mélodies synthétisées. Sauf qu'ici, c'est plutôt une guitare et ses solos sobres qui donne une touche plus rock à Playing with Fire. C'est d'ailleurs une guitare-synthé qui tisse les repères mélancoliques de Diamonds in the Rain, une belle ballade lente avec une musique qui colle à l'esprit de son titre.

Ce sont des délicats arpèges qui tintent en ouverture de No In-Betweens. L'approche est méditative avec ces solos harmonieux qui roulent avec des torsades tout en déposant des pads ici et là. Suspendu à nos oreilles et entre deux idées, No In-Betweens emprunte finalement un down-tempo, mérité pour la très bonne ligne de basse, dans un modèle d'Électronica ambiant. Seul titre ambiant de WHEN ETERNITY TOUCHES TIME, Perpetual Epiphany est une ode à la sérénité. Le synthé guide une vision mélodieuse qui semble être soufflée par les émotions et surtout animée par des accessoires rythmiques bien cachés dans le décor. Des accessoires qui tranquillement suivent une courbe dessinée dans une forme de crescendo qui n'atteindra pas le boléro mais qui fera déborder les ambiances du titre vers une autre forme d'Électronica ambiant. Engloutit par de très bons arrangements, The Skies the Limit s'appui à une ligne de basse bourdonnante et à des percussions aux claquements entraînants afin de souffler sa belle mélodie qui possède une essence du Moyen-Orient. Between Truth and Dreams pique notre curiosité avec des sons de chocs électrique dansant le cha-cha avant qu'un rock à la Tangerine Dream, période Exit, nous embarque dans le train des suaves mélodies de WHEN ETERNITY TOUCHES TIME. Un ver-d'oreille est à prévoir dans ce titre très électronique! La pièce-titre nous amène dans les territoires très New Age/Easy Listening avec une belle vision mélodieuse quasiment angélique, sise sur une structure en continuel mouvement. Des effets d'écho et des claquements percussifs ajoutent aux charmes déjà bien stigmatisés dans cette mélodie aussi attachante qu’entraînante. Isolated Realms instaure un rythme qui trottine dans un sentier serti d'éléments percussifs qui redirigeront son axe rythmique. Comme dans Clouds Hide the Sun nous sommes obnubilé par cette faune d'éléments percussifs que l'on oublie ces solos percutants que Jim Ottaway tisse tout au long de son dernier album qui se termine avec Eternal Changelessness, Un croisement entre le style New Age de la pièce titre et les belles ballades de Tangerine Dream, période Melrose.

Disons d'entrée de jeu que WHEN ETERNITY TOUCHES TIME est superbe album qui m'a littéralement pris par surprise. Il n'y a pas une seconde de trop dans ces 76 minutes cousues dans la créativité et dans l'ingéniosité. Chaque titre est conçu sur de belles mélodies faciles à assimiler auxquelles se fixent une faune sonore en parallèle et se libèrent des solos de synthé souvent émouvant et toujours surprenant. Mélodieux et complexe! C'est possible avec cet album dont chaque titre devient une boite à surprises pour les oreilles. Chapeau Jim!

Sylvain Lupari (26/07/20) ****½*

Disponible au Jim Ottaway Bandcamp

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