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  • Writer's pictureSylvain Lupari

Martin Stürtzer Illumination Cycle (2021) (FR)

Updated: Jan 1, 2023

Un autre splendide album avec un Stürtzer créatif et imaginatif de ses séquenceurs

1 Alpha Recall 8:04

2 Duality Cipher 6:28

3 Lagrange Point 8:04

4 Liquid Source 7:38

5 Radial Orbit 7:28

6 Sky's Edge 6:08

7 Omega Threshold 6:50

8 Harmonic Polarity 7:29

(CD/DDL 59:06)

(Berlin School with modern tones)

L'univers de la Berlin School vient de s'enrichir d'un très bon CD avec ILLUMINATION CYCLE de Martin Stürtzer. Offert en CD manufacturé et en DDL 24 Bits sur le site de Synphaera, ce nouvel album de l'artiste Allemand injecte un nouveau souffle à un style développé et popularisé au milieu des années 70 en y injectant les joyaux des tonalités de la psybient. Flirtant dangereusement avec un album du calibre de Farcaster, ce nouvel album de Martin Stürtzer propose du très bon Berlin School enrobé des essences contemporaines de la scène Électronica. Dans cet univers analogue cuivré par ces tonalités du psybient et parfumé de cette essence caoutchouteuse du Chill Out, qui enrobe les ions/séquences sauteurs, il sculpte une panoplie de rythmes suspendus entre différentes options. On y trouve des rythmes ambiants soutenues par des effets d'écho et/ou de lignes de séquences papillonnantes. On y retrouve aussi ces rythmes ascensionnels entraînants pour les doigts pianotant dans le vide et/ou les pieds dansant mollement. Les séquences sont lourdes et juteuses. Elles sont au cœur d'un album abandonné par les solos de synthé et les effets sonores conventionnels. Un léger manque que l'on oublie assez facilement.

Et ça débute avec Alpha Recall et ces battements ayant cette tonalité métallisée du chill out ambient qui pulsent en accélérant la cadence. Le rythme est vertical et linéaire avec de séquences juteuses et de sourds ronflements de la basse. Une autre ligne de rythme se dessine en parallèle. Le joint élastique unissant deux accords tisse un mouvement stroboscopique à mesure que d'autres ions sauteurs et accords de clavier se rencontrent dans cette ascension circulaire. La beauté du mouvement est cette élaboration rythmique-mélodique qui ceinture ce Berlin School semi-ambiant, comme cette ligne d'arpèges miroitant dans des arabesques minimalistes et un synthé qui étend des souffles évasifs dans un carrefour rythmique qui ne manque pas de ressources pour satisfaire l'amateur pur et dur de Berlin School en nous. Les battements las de Duality Cipher ont cet écho élastique sans fin, qui tisse une ligne de rythme soutenue, ainsi qu'une adorable robe de radiations contrôlées. Plus tôt que tard, un autre mouvement du séquenceur fait gambader ses séquences sur une structure linéaire, entrecroisant sans cesse cette première ligne de rythme verticale. Le synthé lance de courts solos plaintifs ayant une essence harmonieuse alors que ces séquences qui papillonnent sur place sont soudées en une ligne statique. Cette combinaison d'éléments structurent un beau Berlin School ambiant tout simplement addictif. Lagrange Point propose un rythme entrainant pour les neurones et pour ceux qui ont du Jell-O à la place des jambes. Ça prend 70 secondes des ambiances d'un trou noir pour qu'une première ligne de pulsations; boom, boom-boom, se mette en marche. Elle est traversée par des lignes adjacentes; une rythmique et l'autre mélodique. Je ne peux cesser d'imaginer entendre du Kraftwerk des années Star Wars avec cet amalgame de séquences qui chantent en sautillant. Ces lignes jouent sur la profondeur des rythmes et les nuances des portées harmonieuses, alors que le synthé tisse une ligne semi visible qui étend une aura prismatique. J'aime les nuances dans les échos et les profondeurs des séquences harmonieuses, notamment au niveau des arrangements qui se collent au classique de Walter C. Rothe, Let the Night Last Forever. Liquid Source propose un mouvement linéaire forgé par des oscillations qui tournoient dans un tube trop étroit. Les nappes de brouillard envahissent cette horde sédentaire qui bouge à peine, si ce n'est que quelques lentes oscillations de ce tube aussi souple que n'importe quel serpent sonore. Disons que la musique et ses ambiances reflètent bien l'esprit de son titre

Radial Orbit est plus vivant! C'est un véritable Berlin School avec un mouvement invitant d'un séquenceur qui subdivise bien ses lignes de rythmes. Les contrastes, parfois forts, entre la vision de sérénité et le poids lourd des séquences, et ça c'est partout dans l'album, sont plus visibles ici en raison en raison de la discrétion des synthés injecteurs de brumes parfois dramatiques et souvent juste enveloppantes. Sky's Edge est un beau titre ambiant dont les charmes s'offrent à travers les échos d'un élément percussif régulier comme une horloge. Son ouverture est d'ambiances avec des accords d'une orgue du dernier millénaire et des accords de clavier plus contemporains misent dans des bulles flottantes. Ce cognement, et ses échos, engendrent une masse rythmique ambiante où autres pulsations élastiques traînent dans un environnement qui compte sur son effet d'écho pour meubler les ambiances. Omega Threshold reste un peu dans le même débit avec une pulsation laconique qui devient ceinturé par une horde d'arpèges séquencés qui vont et viennent dans un espace restreint, créant l'illusion d’une congestion sur la route des étoiles. Les effets d'écho remplissent les ambiances dans une structure mainte fois utilisée dans cet album et qui manque un peu d'oxygène. Harmonic Polarity me réconcilie avec le style Stürtzer qui s'inspire ici d’un modèle rythmique harmonique utilisé par Steve Roach dans ses premiers albums, notamment Traveller. C'est un magnifique Berlin School armé de ces séquences papillonnantes qui voltigent en effectuant de petits cercles rotatifs. Mélodieux, ce rythme minimaliste accentue sa mesure avec une belle intensité dans son mouvement ascensionnel stimulé par des éléments percussifs claquant et cet effet de canon musical des séquences circulaires. Une délicate nappe de voix astrales infiltre le mouvement avec des apparitions sporadiques, certaines plus intenses que d'autres. Un superbe mouvement qui coiffe à merveille ILLUMINATION CYCLE, un autre superbe album par un Martin Stürtzer créatif et imaginatif de ses séquenceurs. Chapeau Martin!

Sylvain Lupari (21/05/21) ****½*

Disponible au Synphaera Bandcamp

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