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  • Writer's pictureSylvain Lupari

MICHAEL GARRISON: In the Regions of Sunreturn and Beyond (1979-1991) (FR)

C'est ce que nous pouvons appeler un merveilleux album de MÉ analogue


1 To the Other Side of the Sky 5:24

2 The Search 5:48

3 Dreams 3:47

4 Take A Chance 3:34

5 Twilights Return 4:47

6 Escape 4:39

7 Animation 2:43

8 Theme to Onday 5:55

9 The Black Hole 2:19

10 For You and Me 4:01

11 The Voyage 6:01


Windspell Records WS 112856 (1979 41:01)

Windspell Music – RE 79 CD

(CD 49:02)

(Cosmic Rock, Pacific School)

Finalement! Finalement, et grâce à mon ami Nick qui a tous ses album, je vais enfin écrire à propos de la musique de Michael Garrison sur mon webzine. Lui et Larry Fast sont deux pionniers américains de la MÉ analogue aux rythmes séquencés. Si Synergy (Larry Fast) est devenue une référence en matière de créativité, Garrison est resté fidèle à un style qui flirte beaucoup avec celui de Jean-Michel Jarre, le rock et le synth-pop cosmique. Mélodiste hors-pair, il a su adapter ses compositions sur des structures courtes et souvent accrocheuses. Natif de l'Orégon, son inspiration pour la MÉ lui vient des missions Voyager 1 et 2. On ne peut nier l'influence de Jean-Michel Jarre sur l'enveloppe cosmique, sauf que les rythmes et mélodies sont propres à sa signature. IN THE REGIONS OF SUN RETURN fut en 1979 un véritable coup-de-cœur qui a propulsé sa musique hors des frontières étatsuniennes. Construit sur une vision minimale, les rythmes sont propulsés par des basse-séquences monstrueuses qui font vibrer les planchers comme les murs, alors que les percussions jouent sur leurs échos ajoutant ainsi plus de profondeur aux rythmes de l'album. L'artiste, comme cet album, fait parti des grands oubliés dans ma liste des top 50. Et pourtant, à chaque fois que j'écoute IN THE REGIONS OF SUN RETURN, je me demande bien pourquoi…À noter que ma préférence va pour la première édition que je trouve sans failles. IN THE REGIONS OF SUN RETURN AND BEYOND enlève un titre important à l'album tout en y ajoutant 4 titres dont deux très bons de l'album Eclipse, paru 3 ans plus tard.

Des souffles cosmiques et des lamentations de baleines intersidérales sont à l'origine de To the Other Side of the Sky qui nous balance une superbe ligne de basse-séquences aussi vrombissante que saisissante. Je me souviens comment j'aimais ce rythme mou et lent qui sortait de cette ouverture. Rempli de tonalités et de dialectes analogues, le rythme monte peu à peu pour s'accrocher à une première impulsion d'un synthé dont la brume cosmique laisse passer une ligne harmonique aux gémissements aussi bas que hauts qui pleurera tout au long de ce downtempo lunaire. The Search propose une structure en parallèle avec un très beau synthé qui éparpille chants et solos aériens sur une autre structure guidée par ces basse-séquences dont l'ascension est supportée par des effets percussifs sonnant comme des cymbales. On reste dans le domaine des rythmes entraînants et lents truffés d'effets cosmiques vintage. Nous sommes en 1979! Dreams nous le rappelle avec une tempête de vents cosmiques et ces particules de poussières radioactives qui s'accrochent aux chants de tristesse du synthé. Des chants qui planent dans un décor cosmique aussi réel que notre imagination peut le dépeindre avec un effet de rétention afin de bien absorber nos émotions. La version 1991 de l'album propose un titre ancré dans l'album Eclipse et qui est chanté par une voix féminine. Dans une ouverture théâtrale, Take A Chance s'envole avec cette basse, plus en mode rock cosmique ici, et des percussions dont l'effet d'écho ajoute une profondeur substantielle à ce titre accrocheur qui met en scène les tout premiers solos de synthé de Michael Garrison. Inséré dans cette édition, ça casse le moule de rythmes ambiants qui décoraient la Face A du microsillon de l'époque qui proposait avec Twilight Return une série de lignes de synthé séquencées et mises en boucles dans un kaléidoscope tournant et tournant sur une séquence de rythme ascendant, toujours appuyé par des cliquetis de cymbales. Les solos de synthé s'occupent du reste en nous entraînant dans ces profondeurs cosmiques égales aux multiples tonalités analogues qui s'échappent de partout dans la salle d'écoute.