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  • Writer's pictureSylvain Lupari

MORPHEUSZ: Days of Delirium & Nocturnal NightMares (2010) (FR)

Updated: Jun 9, 2021

C'est un puissant et percutant album qui n'a aucun défaut et qui allie mélodie et complexité sur de vaporeuses structures de rythmes

1 Between the Barriers or Reality 10:50

2 Daylight in a Nocturnal Scarescape 12:57

3 Prophecies of a Pagan 11:45

4 Sandman's Journey Through Sanity 14:03

5 Drowse at Dawn 7:11

6 Fearful Awakening 6:59

(CD 63:47)

(Berlin School, Space Rock)

Vous vous souvenez du percutant Derby!? Un album de Ron Boots en concert qui réunissait Harold van der Heijden à la batterie et Frank Dorittke à la guitare au synthésiste Hollandais, donnant ainsi l'un des puissants albums de 2009. Eh bien MorpheuSz c'est le trio enrichi d'Eric van der Heijden qui seconde Ron Boots aux synthés, donnant encore plus d'étoffe, de lourdeur et de musicalité à un superbe album qui transcende les territoires de la Berlin School pour empiéter lourdement sur les sentes de la space rock progressif. DAYS OF DELIRIUM & NOCTURNAL NIGHTMARES est un puissant et percutant album qui n'a aucune faille à mes oreilles et qui allie mélodie et complexité sur des structures autant vaporeuses qu'endiablées.

Between the Barriers or Reality ouvre l'album avec une belle ligne de synthé qui serpente paresseusement dans une onirique voie lactée. Un synthé à la Pink Floyd sur Wish You Where Here qui étire sa ligne dans une constellation stellaire truffée d'étoiles sonores. Une lourde réverbération met fin à cette rêverie cosmique et initie un faible battement séquencé qui pulse avec énergie sous les souffles brumeux d'un mellotron et les cliquetis des cymbales électroniques. Une autre ligne pulse avec fébrilité, bourrant le rythme de volumineuses pulsations subdivisées qui pilonnent comme une basse lourde sous un ciel sonore truffé de sinueux solos de synthé. Jusqu'ici Between the Barriers or Reality coule comme un rock cosmique. Mais à 5:20 minutes le rythme explose avec les lourds solos de guitares et de solides percussions qui roulent et martèlent une structure hybride comme Klaus Schulze et Harald Grosskopf savaient si bien le faire. Les solos sont stridents et roulent en boucles sous une cadence qui ondule avec lourdeur, fusionnant à merveille l'art électronique et progressif où solos de synthé et guitares s'enchevêtrent dans un furieux combat musical. Comme dans la finale de Daylight in a Nocturnal Scarescape qui débute avec des ondes de synthé qui ondoient auprès d'accords sonnant comme du prisme qui scintillent dans un néant cosmique. C'est une brève intro avant que la musique roule sur des arpèges minimalismes qui sautillent nerveusement. Des arpèges qui scintillent et spasment sous de sourdes percussions, entourés d'une ligne de séquences syncopée. Le rythme tournoyant sur un mouvement circulaire, nourri de cerceaux stroboscopiques, Daylight in a Nocturnal Scarescape défile avec des solos de synthé musicaux dans son décor qui me rendent nostalgiques de Vangelis. Des solos chaleureux qui se butent à de solides orchestrations incisives, des cris de chœurs affolés et des percussions débridés, propulsant sa seconde partie vers une approche plus rock avec de lourds solos de guitares qui survolent une rythmique aux riffs et séquences frénétiques. Des riffs de clavier et séquences aux roulements survoltés par leurs échos fébriles, joignant les frappes de batteries qui pilonnent une cadence indisciplinée par les effets de déchirement dramatiques des brèves strates orchestrales. Prophecies of a Pagan nous entraîne dans les obscurs couloirs de Days of Delirium & Nocturnal NightMares avec une sombre intro brumeuse où les faibles pulsations de machineries résonnent autour d'une sombre voix méphistophélique. Une étrange intro atmosphérique qui prend une forme de vie musicale auprès de frappes aléatoires d'une furieuse batterie, des strates d'une guitare vrombissante et des solos d'un synthé mellotronné. Un curieux amalgame sonore empli de dualité, tant mélodieuse qu'atmosphérique, qui stagne dans un bouillon musical cosmique d'où de sourdes pulsations d'une ligne de basse sculptent une cadence allant en croissant. De délicats arpèges, à la Tangerine Dream sur Tangram, émergent de cet intense magma sonore où les strates hachurées de guitare façonnent un monde obscure et un brin corrosif où de chaleureux solos de synthé apportent un brin de musicalité, dépeignant ainsi les deux paradoxes de Prophecies of a Pagan.

Sandman's Journey Through Sanity garde le cap de la dualité musicale entreprise par Prophecies of a Pagan. On peut y entendre une ligne de synthé sifflant une douce mélodie qui nous obsédera tout au long de l'évolution de ce titre qui semble sortir des territoires de Frank D Project avec son lent tempo minimaliste à la Mike Oldfield. De solitaires accords de guitare s'y perdent parmi des éclats de percussions, de sinueuses réverbérations et des accords qui s'entrechoquent vivement, vestige d'un univers séquentiel désordonné rappelant celui de Rainbow Serpent. Une fine séquence, plus minimalisme, pulse une légère cadence qui fraye avec des accords limpides, moulant de plus en plus cette douce et innocente ligne de synthé. Des solos de synthé fusent, alors que la batterie de Heijden roule et martèle une cadence plus soutenue. Et tranquillement, Sandman's Journey Through Sanity sort de sa torpeur hypnotique pour embrasser une rythmique divisée par les frappes de batteries et une séquence de plus en plus animée. Un synthé crache de lourdes strates symphoniques, sonnant la charge rythmique qui mord à pleine dents avec des solos de guitares incisifs et des solos de synthé enchanteurs qui enveloppent cette innocente et frêle mélodie issue des sombres cavernes galactiques de son intro. Un titre très fort! Drowse At Dawn et Fearful Awakening sont deux titres qui sont noués l'un à l'autre mais qui ont des univers totalement paradoxales. Drowse at Dawn évolue tout en douceur sur une envoûtante structure minimaliste. De délicats arpèges y sautillent, formant une cadence qui nourrit sa nervosité sur la multiplicité des accords sautillant en boucles. Un fin mouvement séquentiel minimaliste et hypnotique qui coule comme un ruisseau de prismes sous un ciel ombragé d'un synthé à la fois brumeux et spectral échappant des gaz nébuleux. Le mouvement s'amplifie avec l'ajout de percussions et des pulsations qui sculptent une cadence hypnotique où des accords de claviers déambulent avec une approche jazzée. Sautillant sur une ligne discrètement syncopée, Drowse at Dawn chante sous un ciel bardé de solos d'un synthé langoureux et d'un mellotron brumeux. Un titre qui me rappelle un peu l'univers des Who sur Who's Next et qui continue sa progression dans le tumultueux Fearful Awakening où de lourds et furieux solos de guitares ainsi que de folles percussions se déchaînent autour de solides solos de synthé, amenant DAYS OF DELIRIUM & NOCTURNAL NIGHTMARES vers une finale qu'il ne pouvait éviter. Une finale à l'image de ce percutant album qui est sans contredit le meilleur de 2010. À tout le moins de ce que j'y ai entendu. Et dire que c'est le chapitre 1…je salive déjà à l'idée de me mettre le 2 dans les oreilles!

Sylvain Lupari (13/01/11) ****½*

Disponible chez Groove NL

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